Un aperçu du travail de la jeune femme.
Estelle Meens a passé toute sa jeunesse à Visé. Jeune trentenaire, elle a fait ses études primaires et secondaires dans notre ville. Ses humanités artistiques terminées à l'Athénée Royal, elle s'inscrit à St-Luc où elle obtient un graduat en illustration."Auparavant, j'animais déja des stages pour enfants au Centre Culturel, nous dit-elle, on y faisait du dessin, du bricolage... D'ailleurs, je continue."
A l'issue de ses études, la jeune dessinatrice présente son travail aux éditions Hemma, à Chevron. En 2000, elle s'y voit confier l'illustration d'un premier ouvrage : "Le petit dragon d'eau", qu'elle signe sous le pseudonyme "Esthel". Le scénario était de Geneviève Cordelle. "C'est l'histoire d'une petite fille qui recueille du sable dans un flacon. Une nuit, le sable se transforme en petit dragon ..." précise notre dessinatrice.
Estelle, qui se consacre uniquement à la littérature enfantine illustre ensuite une version moderne du Petit chaperon rouge, suivie du Village de papier. "Avec l'aide de son papa, une petite fille construit dans son grenier une village de papier destiné à héberger ses peluches" nous explique-t-elle. "J'ai ensuite illustré Le petit ver mauvais, puis Souris, petite souris et enfin Pas de pitié pour les Lutins. Ce sont là les ouvrages édités chez Hemma, sur des scénarii d'autres".
Il faut cependant préciser que "Le petit dragon d'eau" a été traduit en espagnol et en coréen et "Le village de papier" en néerlandais.
La jeune Visétoise change alors de domaine. Elle quitte l'édition pendant cinq ans. "J'ai décoré le centre néo-natal de la clinique St Vincent de Rocourt. J'ai créé le petit livret explicatif qui est remis aux frères et soeurs de petits prématurés. Pour cela, j'ai inventé les personnages de Pili, la petite fille, et Nestor, le zèbre. Le scénario avait été conçu en collaboration avec Cécile Verlaine, la psychologue du service. Ce petit fascicule a été traduit en néerlandais". A Rocourt, Estelle Meens a réalisé les fresques murales qui décorent l'accueil, la salle d'attente et les couloirs.
"A l'issue de ce travail, j'ai été contactée par le service de néo-natalogie de l'hôpital Notre Dame de Charleroi. J'y ai réalisé des panneaux représentant des animaux. Le service pédiâtrie de cet étéblissement m'a également commandé des panneaux, mais sur des thèmes donnés", ajoute encore la jeune femme.
Tous les mercredis, après-midi, Estelle enseigne également le dessin à des enfants et des adolescent au Centre Culturel de Visé. Elle a aussi collaboré avec les éditions Averboode, qui éditent Doremi, Bonjour, etc.
En 2009, les Editions Mijade de Namur rééditent un de ses ouvrages. Depuis ce jour, une nouvelle collaboration est mise en place. Travaillant auparavant à la gouache, Estelle s'est mise à l'aquarelle. "J'ai ainsi illustré Les folles journées de maman, une histoire d'Elise Raucy. J'ai ensuite créé le personnage de "Lili", dans "La baguette magique", dont je suis également la scénariste. Un second volume va sortir cette année" précise encore la dessinatrice.
Actuellement, Estelle travaille sur le projet d'un autre livre, mais elle ne nous en dira pas plus. Nous pouvons également ajouter que la jeune femme a illustré divers livrets pour l'ONE, et qu'elle a réalisé le calendrier qui était en vente sur le marché de Noël visétois. "Mon travail est reconnu nous explique-t-elle, plusieurs ouvrages ont été traduits en langue étrangère : Allemand, Coréen, Danois, Italien, Japonais et Néerlandais".
La jeune femme n'en reste pas là : en soirée, elle a repris des cours de peinture "pour se faire plaisir" termine-t-elle. Depuis peu, elle a transféré son atelier à Liège, à Richelle, le local était devenu trop exigu.
Lors du week-end du marché de Noë, Estelle Meens présentait son travail sur un stand dans la Chapelle des Sépulcrines. Selon la formule consacrée, ses livres sont en vente dans "toutes les bonnes librairies".