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Trilogiport : l'avis des Ecolos visétois

images.jpegNous publions ci-dessous le communiqué de presse émanant de la section visétoise des Ecolos :

 

Ces derniers jours, deux infos importantes donnent un nouvel éclairage à l’avenir du projet Trilogiport en Base-Meuse : 

 

La conclusion provisoire rendue par l’auditeur du conseil d’Etat sur un des recours introduit par l’asbl Les Bassimosans proposant « l’annulation de la décision du ministre régional des Travaux publics du 6 mai 2011 déclarant recevable mais non fondé les recours dirigés contre la délibération du conseil communal d’Oupeye du 23 février 2011 marquant accord conditionnel sur la demande d’ouverture et de modification des voiries communales à Hermalle-sous-Argenteau, introduite par la Direction Générale Opérationnelle de la mobilité et des voies hydrauliques du Service public de Wallonie. » On sait qu’en général le Conseil d’Etat suit les conclusions de l’Auditeur. Or, une annulation de cette décision du Ministre Benoit Lutgen autorisant la modification la voirie devrait logiquement entraîner l’annulation du permis Trilogiport.

 

Par ailleurs, la presse s’est également faite l’écho que le deuxième classé des trois candidats soumissionnaires, Betonac-Galère, a initié une action en extrême urgence pour suspendre l’attribution du contrat (25 millions d’euros) à Eloy-Eraerts. Ce dossier sera examiné le 24 octobre. Il demanderait la suspension de la décision d’attribution du marché à l’association momentanée Eloy-Eraerts-Kumpen, la première classée, estimant que l’adjudicataire (le Port autonome de Liège) a mal apprécié la régularité de certains prix de l’offre du soumissionnaire retenu. 

 

Ces deux éléments montrent une fois encore que le projet Trilogiport a été mal géré a bien des égards et pas seulement au plan de l’environnement et du trafic poids lourds.

 

Cette situation va sans doute mettre un point final au foot panique qui a été mené – notamment le changement de localisation du projet de pont autoroutier de Cheratte à Visé – pour tenter d’obtenir les Fonds FEDER européen dans les délais.

 

La liste relève que l’enlisement du projet actuel (auquel ses membres se sont opposés) est une opportunité pour la Basse-Meuse.

 

En effet, plutôt que de continuer à s’accrocher au chiffre de 2000 emplois fourni par les promoteurs - principal argument de ce dossier - alors que le « Trilogiport » maastrichtois situé à Born n’a créé que 40 emplois pour une superficie supérieure, il nous apparaît souhaitable de remettre ce projet complètement sur le métier tant pour la qualité de vie des habitants de la vallée que pour y créer des opportunités d’activités créatrices d’emplois.

 

Cela signifie pour  :

 

Le pont autoroutier à Visé va sans doute perdre les crédits Feder. Et c’est une opportunité, car, il ne permettra jamais de desservir la zone de Chertal dont une partie devra être prochainement reconvertie. Ce pont nord peut donc être  abandonné sans regret. Ensuite, il faut étudier un nouvel accès par exemple en s’inspirant de la solution étudiée en son temps par la Ligue des Familles d’Herstal (avec l’aide d’un ingénieur en chef du SPW) : un pont « tablier » sur la Meuse accolé au pont autoroutier de l’E40, solution qui offre de multiples avantages : moindre coût global, meilleures facilitées d’accès à la fois pour les camions et les voitures, connexion directe avec le nœud autoroutier d’une part et d’autre part, desserte du site de Chertal (dont la partie actuellement occupée par l’aciérie devra désormais faire l’objet d’une nouvelle affectation économique), aucune gène pour des riverains, réduction des distances parcourues par les poids lourds et donc des émissions des microparticules dans la vallée. Enfin, aujourd’hui, Acelor Mittal  n’est plus en position de bloquer un tel accès.

 

En attendant la mise en œuvre éventuelle d’une telle solution, le projet Trilogiport doit être redimensionné et réorienté pour favoriser les opérateurs désirant axer leurs activités sur le transport par la voie d’eau et par le rail

 

Le redimensionnement du projet permet de consacrer une partie du site à d’autres activités plus créatrices d’emplois. Deux pistes doivent être sérieusement étudiées : 

L’installation d’un parc scientifique à l'image de ce qui se fait au Sart-Tilman, en collaboration avec l'Université de Liège.  Le recteur, M.  Rentier, a précédemment marqué son intérêt pour une telle opportunité.  Cela permettrait de développer l'emploi dans le respect du cadre de vie de tout un chacun et en particulier le droit à un environnement respectant la santé. 15 entreprises de 15 emplois, c'est mieux qu'un projet industriel aléatoire.

Le lancement d’une activité autour du reconditionnement de conteneurs permettant de leur rendre une deuxième vie en les transformant en petits  logements en kit compatible avec le logement d'urgence, avec la réalisation d’hôtels ou de Kots d'étudiants comme cela est déjà le cas sur certains campus universitaires. Des études de faisabilités et des concepts modulaires semblables ont déjà été envisagés par des architectes Liégeois. Interrogé par un député socialiste  Le Ministre Nollet a répondu que "rien ne s'oppose à ce que ce type de démarche innovante, tant d'un point de vue architectural qu'urbanistique, prenne forme en Wallonie, que du contraire ! » . Encore faut-il que la production soit locale et non en provenance d’Inde ou de Chine. 

 

Pour , 

Pol BEAUWENS  

Candidat citoyen – 

Secrétaire Asbl active dans la défense des riverains du Trilogiport

Jean-François VERJANS  

Membre citoyen du Comité d’accompagnement du projet Trilogiport

Martial MULLENDERS  

Conseiller communal

 


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