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LE PRÉSIDENT PROVINCIAL DU SYNDICAT NATIONAL DU PERSONNEL DE POLICE DEMANDE DES COMPTES: «250.000 EUROS À UN POLICIER, C’EST SCANDALEUX»

 

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                                                                  (Photo S.Kip)

Dans notre édition de samedi, nous évoquions l’accord financier intervenu entre Philippe Lambert, candidat malheureux au poste de chef de corps de la police de la Basse-Meuse depuis… 2011 et la zone de police. Celle-ci, pour mettre fin à la série de recours intentés au Conseil d’Etat depuis près de 15 ans, vient en effet de décider de lui verser 250.000 euros d’indemnités. Ce qui met fin à la saga «chef de zone», mais ouvre la porte à une nouvelle polémique. Cet arrangement «à l’amiable» n’est en effet pas du goût de Fabrice Discry, le président provincial du syndicat policier SNPS, qui va demander des comptes aux responsables de la zone de police bassimosane.

« C’est scandaleux à plus d’un titre, tonne-t-il.Quel signal donne-t-on à la population? S’asseoir sur un arrêt du Conseil d’Etat, c’est nier l’état de droit. Et ça pose aussi des questions sur la légitimité du chef de corps… »

Pour rappel, le conseil de police de la Basse-Meuse refuse depuis 2001 de nommer le commissaire Philippe Lambert au poste de chef de zone. Le commissaire Jean-François Adam lui a été préféré dans un premier temps, avant d’être pensionné. Et c’est le commissaire Alain Lambert qui a pris sa succession à la tête de la zone. Mais jusqu’à présent, Philippe Lambert avait réussi à faire casser toutes ces nominations par le Conseil d’Etat.

Aujourd’hui, le dossier est clos. Le conseil de police a en effet décidé de verser 250.000 euros à Philippe Lambert pour solde de tout compte et de le laisser prendre sa pension. Son dernier recours n’a donc plus lieu d’être…

Mais pour Fabrice Discry, « cet arrangement financier est préjudiciable à la sécurité tant des policiers que des citoyens. Cette zone de police rechigne sur de petites dépenses en faveur des policiers, revient sur des acquis statutaires, ne sait pas compléter le cadre des inspecteurs, tout ça par manque de moyens financiers nous dit-on, mais sait trouver 250.000 euros… Que le politique assume alors! Que le conseil de police débloque une dotation spécifique complémentaire, mais qu’il n’aille pas puiser cet argent dans le budget de la zone… »

Pas question en effet, assure le président SNPS d’encore faire des économies sur le dos du personnel pour financer ce pécule en faveur de Philippe Lambert.

Nul doute dès lors que les responsables de la zone vont devoir s’expliquer dans les prochaines semaines sur cette procédure semble-t-il votée à l’unanimité, mais moins unanimement appréciée à l’extérieur du conseil de police.

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