Le cabinet du ministre de la Santé Publique Frank Vandenbroucke a recommandé mercredi à ceux qui ont pris possession d’un masque gratuitement proposé par les autorités fédérales l’an dernier via les pharmaciens de ne plus les utiliser, dans l’attente de résultats d’une enquête complémentaire sur leur toxicité potentielle.
Lors de la première vague de la pandémie, le gouvernement précédent avait commandé via le département de la Défense, des millions de masques à la société luxembourgeoise Avrox. Ces masques ont été et sont distribués gratuitement à la population, via les pharmacies.
Mardi, la RTBF avait indiqué que Sciensano avait lancé une étude approfondie sur les composants qui s’échappent de ces masques et qui sont potentiellement nocifs. Comme celui utilisé dans la fabrication de vêtements, le tissu des masques a été traité avec du nitrate d’argent, qui permet de combattre les moisissures. En juin dernier, le Service Public Fédéral Santé affirmait que c’était sans danger.
Risque potentiel pour la santé
Mais un avis récent du Conseil Supérieur de la Santé qui s’est penché sur l’avis préliminaire de Sciensano est moins catégorique. Celui-ci y voit un risque potentiel pour la santé et arrive à la conclusion qu’il vaut mieux ne plus utiliser ces masques, a confirmé mardi soir le cabinet du ministres de la Santé Frank Vandenbroucke (sp.a).
Selon la porte-parole du ministre, il n’y a, à ce stade, pas de preuve d’un danger pour la santé. La mesure est préventive. Il ne faut donc pas pour autant jeter dès à présent son masque à la poubelle. Le ministre Vandenbroucke a demandé une étude complémentaire à Sciensano et au Conseil Supérieur de la Santé.
Retirés de la circulation
Des 15 millions de masques en tissu commandés par la Défense à la société Avrox l’an dernier, environ dix millions n’ont pas encore été distribués: il en reste trois millions dans les pharmacies et quelque 6,5 millions à la caserne de Peutie. Tant que les résultats de l’étude complémentaires ne sont pas connue, ils ne seront pas distribués.
Le ministère de la Santé et celui de la Défense ont en effet décidé de garder les stocks de plusieurs millions de masques toujours pas distribués. Consigne est aussi donnée aux pharmacies qui en disposent de ne plus les délivrer. (Source Métro)