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La grand'place de Visé va vivre sa troisième révolution

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La Grand Place de Visé, que les autorités communales peu après la mort de la 4e reine des Belges (1935) dénommèrent Place Reine Astrid fêtera bientôt son centième anniversaire.

Revenons il y a plus de 100 ans, avant la première guerre mondiale, la ville n’a pas de grande place, à part devant la gare, dans l’actuelle place des Déportés. Dans l’axe sud-nord, les boulevards débouchaient sur un quartier d’une trentaine de maisons. Dans l’axe ouest-est, du pont à voie unique (il débouchait en rive droite à l’emplacement de la gare actuelle) partait en oblique l’avenue du Pont qui en ligne droite aboutissait dans une rue très pentue, la rue de la Trairie qui se poursuivait vers Berneau.

PREMIERE REVOLUTION Comme le signale l’ouvrage sur la reconstruction de Visé après la guerre 14-18 et les articles urbanistiques signés J.P.Lensen, édité par le musée de Visé en 2020, c’est l’ouverture d’un nouveau pont ( qui ne s’ouvrit qu’en 1932) et le changement de la direction de l’avenue du Pont qui aboutit sur une nouvelle place. Que s’était-il passé ? : c’est simple, vu le développement de la voiture, les urbanistes d’alors prirent une résolution drastique : raser ce quartier (et donc ne pas reconstruire la trentaine de maisons) et en faire une place carrefour. Du boulevard (nord ou des Arbalétriers), après un petit décrochement devant la poste, la route va se poursuivre vers Mouland et les Pays-Bas. En provenance de la rive gauche et de Tongres, par la nouvelle avenue du Pont à l’ouest, on débouchait sur une nouvelle percée, moins pentue qui fut dénommée par après Avenue Albert 1er et rejoignait la route conduisant à Berneau et à l’Allemagne. On créa par après un ilôt au nord où un kiosque de musique fut placé (emplacement de la statue de l’Arquebusier). Signalons l’installation sous la place d’un abri anti-aérien (qui sera détruit lors de la rénovation de 2022)

DEUXIEME REVOLUTION Avant la fusion des communes, il fut décidé de rénover la grand place. On installa un bâtiment (ancienne friture et local dit des pensionnés) côté sud, et malgré quelques plantations, on donna la préférence à un parking de voitures. Quelques manifestations ponctuelles comme les carrousels du Laetare, la Grand Roue, la patinoire, des manifestations culturelles, folkloriques, sportives, commerciales ou mémorielles libèrent pour quelques heures ou pour quelques jours la place de la quarantaine de voitures.

TROISIEME REVOLUTION Celle que nous allons connaître dès ce mois d’août 2022 permettra de reporter sur des espaces voisins les parcages des voitures, d’y mettre une dalle, de rectifier le relief et de rendre cet espace convivial, à l’image de ce que présentent beaucoup de places de villes en région flamande (Tongeren par ex.) mais aussi wallonne (Mons e.a.). Initié depuis plus de 10 ans (sous l’ancienne majorité MR-CDH), le projet aboutit enfin et nécessitera de réunir de nombreux partenaires (pour les impétrants) et demandera un peu de patience aux habitants et aux clients.

J.P.LENSEN

Deux documents : le quartier avant 1914 et une vue de la place fin des années 20

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