Ce lundi matin, deux ouvriers communaux de Visé ont été menacés au canif parce qu’ils arrosaient les fleurs suspendues sur l’avenue Albert 1er. L’homme était dérangé par… le bruit de la machine. Une plainte a été déposée.
C’est une sacrée mésaventure vécue ce lundi matin par deux ouvriers de la commune de Visé. Vers 6h15 du matin, les deux hommes se sont dirigés vers l’avenue Albert 1er pour y arroser des fleurs qui sont suspendues à quelques mètres de hauteur.
Pour ce faire, et pour arriver jusqu’aux fleurs, l’arrosage se fait avec une perche qui est reliée à un tuyau, lui-même alimenté en eau par une pompe thermique : « Et cette pompe produit du bruit, un bruit de tondeuse », explique Charles Havard, le directeur général de la commune.
Il descend de chez lui
Soudain, un homme a commencé à vociférer depuis sa fenêtre en direction des deux ouvriers. Mais ceux-ci n’ont rien entendu à cause du bruit de la pompe. Bien remonté, l’homme est descendu de chez lui… canif à la main. : « Il s’est montré menaçant, mais il n’a pas eu de gestes envers nos hommes. C’était plutôt envers le matériel qu’il en avait. Il voulait couper le tuyau d’arrosage. Il s’est approché d’eux sans les toucher », ajoute encore le DG.
Mais ce n’est pas tout. L’homme est rentré chez lui et est revenu quelques minutes plus tard : « Il a arraché la perche des mains de l’ouvrier qui arrosait. Il a voulu rentrer dans le camion pour couper le moteur. À l’intérieur, un des deux ouvriers était au téléphone avec la police. Les policiers lui ont conseillé de ne pas s’interposer vu qu’ils allaient arriver dans cinq minutes. Il a arraché la perche mais il n’a pas coupé les tuyaux ».
Plainte déposée
Une fois sur place, la police a donné raison aux deux agents communaux : « Ce geste est tout simplement inacceptable. Si la personne est profondément dérangée par l’arrosage, on peut pacifiquement trouver des solutions, c’est possible. Les élus et les fonctionnaires de la commune sont facilement joignables. Dans tous les cas, on ne réagit pas comme ça, encore moins avec un canif. Nous réalisons l’arrosage le matin très tôt pour ne pas déranger la circulation vu qu’il s’agit d’un véhicule à plateau avec une citerne par-dessus. Et puis, on n’arrose pas en été pendant les heures chaudes. On le fait soit le matin, soit en soirée ».
Ce geste est tout simplement inacceptable. Si la personne est profondément dérangée par l’arrosage, elle peut nous en parler, on peut trouver des solutions.Charles Havard, Directeur général commune de Visé
Une plainte a été déposée par les ouvriers et le dossier sera transmis au parquet de Liège : « Nos deux hommes ont été choqués par cette scène et ont un certificat pour quelques jours. En ce qui nous concerne, si le parquet poursuit, nous réclamerons les frais que nous coûtera l’absence des ouvriers », termine Charles Havard.
Par Stefano BarattiniJournaliste La Meuse et Karrré