À la demande de la commune d’Ellezelles, Visé rend hommage à un courageux soldat qui a perdu la vie en essayant de défendre son pays lors de l’invasion allemande en 1940 et qui repose au cimetière de Lixhe.
Marcel D’Hont naquit le 23 août 1917 à Ellezelles et mourut en combattant à Vissoul le 12 mai 1940 à l’âge de 22 ans.
À l’âge de 20 ans, en 1937, il s’engagea au service du 3ème Régiment de Chasseurs à Pied, cantonné à Tournai pour une durée de 17 mois qu’il prolongea volontairement de 5 mois.
Le régiment des Chasseurs à Pied était une unité d’infanterie de la force terrestre des forces armées belges qui, après maints remaniements, fut dissoute en 1994.
Poussé par le désir de faire carrière dans l’armée, Marcel D’Hondt intégra, au cours de cette même année, le 2ème Régiment des Cyclistes Frontière (une autre unité d’infanterie de la force terrestre), à la caserne Lieutenant Jacquemain, à Visé. Dans le but de poursuivre son objectif, il reconduisit à nouveau son engagement en 1938 pour une durée de trois ans. C’est ainsi qu’il fut nommé « Soldat élite » le 1er octobre 1938.
Le régiment des Cyclistes Frontières, créé au début des années 30 à la suite du réarmement intensif mené par l’Allemagne, était une patrouille d’alerte et d’observation qui avait pour mission la surveillance de la frontière entre Teuven (Fourons) et Lixhe. Le régiment avait aussi en charge la défense de la Meuse.
Durant cette période où il résida à Visé, Marcel rencontra Adolphine Aussems, originaire de Lixhe, qu’il épousa en 1940. Malheureusement, leur union fut de courte durée et s’acheva un mois plus tard.
Le 10 mai 1940, date de l’invasion allemande, les compagnies des Cyclistes Frontières subirent les assauts de l’ennemi et se retrouvèrent démunies face à l’armement allemand. Elles reçurent alors l’ordre de détruire les équipements (voies de communications entre autres) et d’effectuer leur repli. Cette campagne dura 18 jours jusqu’à la date de la capitulation de la Belgique le 28 mai 1940.
Le Capitaine André, chef de peloton à la 4ème compagnie du 2ème régiment Cyclistes Frontière, relata, en 1948, les circonstances du décès de Marcel D’Hont. Il décrivit ce dernier comme un homme courageux qui combattit vaillamment et tomba sous le feu de l’ennemi.
A titre posthume, Marcel D’Hondt fut décoré de la Croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold avec Palme et reçut également la Croix de Guerre 1940 avec Palme ainsi que la Médaille commémorative 40-45.
Commémorer les êtres humains qui ont lutté pour la liberté est un acte important car, plus que jamais, ils nous rappellent que la démocratie est fragile et qu’il faut la protéger.
(Communiqué)