Un chantier titanesque va débuter dès le printemps prochain. Celui de la rehausse de trois ponts enjambant le canal Albert. Ce qui permettra à des barges chargées de quatre couches de conteneurs de passer en dessous, dès juin 2026. Mais Oupeye est inquiète.

On l’a déjà évoqué à plusieurs reprises mais cette fois, on va bientôt rentrer dans la phase concrète du projet. Les ponts de Hermalle, Haccourt et Lixhe, qui enjambent le canal Albert, vont être rehaussés d’une hauteur allant de 1,6 à 1,9m. Cette rehausse va permettre d’avoir une hauteur libre de 9,1 m. Des barges chargées de quatre couches de conteneurs pourront ainsi passer sous ces ponts, ce qui aura un impact positif sur le trafic routier et l’environnement. Puisque qui dit plus de conteneurs transportés par bateau dit moins de camions sur les routes.

Ce chantier titanesque aurait dû démarrer en ce mois d’octobre, avec le rehaussement du pont de Hermalle de 1,75m. Le pont doit également être élargi pour permettre l’aménagement d’une double piste cyclable. Mais ce chantier n’a toujours pas démarré. Le SPW Mobilité et Infrastructures nous précise en effet que des discussions sont toujours en cours, relatives notamment au déplacement des impétrants. Si bien que les travaux ne seront pas lancés avant le printemps prochain, au même moment que le chantier du pont de Lixhe, relevé de 1,6m. Sa largeur actuelle et le trafic qui y passent vont permettre de ne plus avoir que deux fois une bande de circulation et d’utiliser le reste de sa largeur pour des aménagements cyclables. 

A Haccourt, les travaux se feront en deux temps

Quant au pont de Haccourt, les travaux le toucheront en deux temps. Sa position actuelle complique en effet les choses. Il doit être relevé de 1,9m. Or, les pentes actuelles sont déjà trop raides. Elle vont donc devoir être redessinnées. Mais le temps presse. Ces trois ponts doivent être rehaussés pour juin 2026. Ce projet bénéficie en effet de subsides européens et des échéances doivent être respectées si on ne veut pas les perdre. Vu la complexité du pont de Haccourt, il a donc été décidé de d’abord le rehausser et d’ensuite le déplacer de près de 30 mètres pour redessiner les pentes.

En attendant son déplacement, des pentes temporaires à 11% seront réalisées et le trafic et la vitesse y seront limités. Pour ces trois ponts, l’ensemble des travaux d’aménagements cyclables ou de refontes des pentes seront terminés dans le courant de 2027. Mais le retard pris par les travaux du pont de Hermalle inquiète les autorités d’Oupeye. « On nous avait dit que les ponts de Hermalle et Haccourt ne seraient pas en chantier en même temps, pour éviter qu’il n’y ait de trop grosses déviations », relate Serge Fillot, bourgmestre d’Oupeye. « Mais de ce qui me revient, c’est que ces deux ponts seraient fermés simultanément durant quelques mois. Si c’est bien le cas, ça va être la catastrophe pour la mobilité en Basse-Meuse. Et même pour la sécurité. Imaginez les pompiers dont la caserne se trouve au pied du pont de Hermalle, s’ils doivent venir à Richelle, ils vont devoir courir jusqu’au pont de Lixhe ou de Wandre pour traverser le canal. Impensable. »

Serge Fillot va donc prendre les contacts nécessaires pour trouver des solutions pour limiter l’impact des travaux.

Aurélie Drion pour La Meuse

La Ville de Visé a installé un nouveau type de mobilier urbain à proximité de certaines écoles : des silhouettes d’enfants fluorescentes afin d’attirer l’attention des conducteurs sur la traversée piétonne. 

Nous espérons ainsi augmenter la sécurité aux abords des écoles. 

En effet, les abords des écoles sont des zones à risques : les enfants sont plus vulnérables par leur petite taille et leur comportement parfois imprévisible ; le trafic y est très important lors des arrivées et sorties des cours. 

La plupart des accidents impliquant un piéton ont lieu sur une traversée piétonne ! 

Il est donc important que les conducteurs adaptent leur conduite : 

– Limiter sa vitesse à 30 km/h ;

– Être particulièrement attentif à son environnement (pas de gsm au volant !).

L’attitude des enfants est tout aussi importante : 

– Être visible (éviter les couleurs sombres, surtout en hiver, porter un vêtement avec des bandes fluorescentes) ; 

– Éviter les angles morts des véhicules (en particulier autour des bus et cars scolaires) ; 

– Être attentif à la circulation environnante : ne pas manipuler son smartphone en marchant, et surtout pas en traversant.

Priorité ne veut pas dire sécurité. Avant de se lancer sur un passage pour piétons, le piéton doit toujours être certain que le conducteur l’a vu et qu’il aura le temps de s’arrêter avant de s’engager sur la chaussée. 

La bonne vieille règle « Regarde à gauche, puis à droite, puis de nouveau à gauche » qui semble d’un autre temps, est toujours d’actualité !

Les automobilistes doivent prendre leur mal en patience dans le Thier de Sarolay à Argenteau. La circulation est réduite sur une seule bande en alternance avec des feux suite à des affaissements de terrain. Et cela va durer un an.

« Un marché pour l’étude de stabilité est en cours. En attendant les résultats et les travaux qui seront nécessaires, un tronçon de cette voirie est limité à une seule bande de circulation et le trafic est régulé par des feux tricolores sur une distance de 55 mètres depuis ce vendredi et ce, pour une période malheureusement assez longue », annonce Luc Ligot, chef du Service Travaux de la Ville de Visé.

« À la suite des multiples épisodes pluvieux de cet été, nos services ont, en effet, constaté une accélération de la dégradation du trottoir du Thier de Sarolay. Cette dégradation existe depuis plusieurs années mais les nombreuses interventions de nos services permettaient de les contenir sans exposer les citoyens à un risque. Aujourd’hui, la situation a changé et les services de la Ville en collaboration avec un bureau d’études spécialisé en stabilité, le bureau Cerfontaine, préconisaient une fermeture partielle du Thier afin de réduire l’évolution négative actuelle », ajoute Luc Ligot.

Les piétons sont sécurisés

« Cette réduction de voirie s’accompagne également d’une mise en sécurité des piétons en leur interdisant l’accès au trottoir mais en leur permettant, sur la distance de la fermeture de voirie, d’emprunter la partie de voirie, sécurisée, qui est fermée par un rideau de barrière Nadar. En parallèle, nous travaillons sur des solutions durables afin de stabiliser définitivement cette voirie, trottoir compris. La Ville de Visé est consciente de l’impact que cette déviation a sur le trafic mais nous veillons à le réduire au maximum pour le bien-être des utilisateurs tout en assurant leur sécurité », précise encore Luc Ligot.

« Des essais géotechniques vont être réalisés et le bureau d’études remettra son rapport à la fin de cette année. Il y aura ensuite un deuxième marché public pour examiner les pistes de solution envisagées par le premier bureau d’études et les travaux devraient être réalisés lors du troisième ou du quatrième trimestre 2025 », conclut Luc Ligot.

(Marc Gérardy pour La Meuse)