C’est en larmes que Jean, 66 ans, de Soumagne, se remémore la terrible scène de mercredi matin au terme de laquelle il a ouvert le feu, à plusieurs reprises, sur son cambrioleur. Mercredi après-midi, Jean a été relâché à la demande du parquet. La notion de légitime défense semble, pour l’instant, tenir la route. Quant au cambrioleur blessé par une balle, son état de santé restait, mercredi soir, préoccupant. Il faisait partie des détenus bénéficiant d’une libération en raison de la grève des gardiens.
Si aucun homme ne naît héros, certains le deviennent au cours de leur vie. Même s’il n’en tire aucune fierté, ce que Jean a fait mercredi est un acte de courage. « Je n’ai pas eu le choix, c’était lui ou moi », sanglote-t-il, toujours sous le choc des événements vécus. « Il pointait son arme dans ma direction, j’ai pris ma décision en quelques secondes et j’ai ouvert le feu. Une de mes balles l’a touché de trois-quarts dos. » (Arnaud Bisschop)
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