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Environnement - Page 73

  • Trilogiport : l'avis des Ecolos visétois

    images.jpegNous publions ci-dessous le communiqué de presse émanant de la section visétoise des Ecolos :

     

    Ces derniers jours, deux infos importantes donnent un nouvel éclairage à l’avenir du projet Trilogiport en Base-Meuse : 

     

    La conclusion provisoire rendue par l’auditeur du conseil d’Etat sur un des recours introduit par l’asbl Les Bassimosans proposant « l’annulation de la décision du ministre régional des Travaux publics du 6 mai 2011 déclarant recevable mais non fondé les recours dirigés contre la délibération du conseil communal d’Oupeye du 23 février 2011 marquant accord conditionnel sur la demande d’ouverture et de modification des voiries communales à Hermalle-sous-Argenteau, introduite par la Direction Générale Opérationnelle de la mobilité et des voies hydrauliques du Service public de Wallonie. » On sait qu’en général le Conseil d’Etat suit les conclusions de l’Auditeur. Or, une annulation de cette décision du Ministre Benoit Lutgen autorisant la modification la voirie devrait logiquement entraîner l’annulation du permis Trilogiport.

     

    Par ailleurs, la presse s’est également faite l’écho que le deuxième classé des trois candidats soumissionnaires, Betonac-Galère, a initié une action en extrême urgence pour suspendre l’attribution du contrat (25 millions d’euros) à Eloy-Eraerts. Ce dossier sera examiné le 24 octobre. Il demanderait la suspension de la décision d’attribution du marché à l’association momentanée Eloy-Eraerts-Kumpen, la première classée, estimant que l’adjudicataire (le Port autonome de Liège) a mal apprécié la régularité de certains prix de l’offre du soumissionnaire retenu. 

     

    Ces deux éléments montrent une fois encore que le projet Trilogiport a été mal géré a bien des égards et pas seulement au plan de l’environnement et du trafic poids lourds.

     

    Cette situation va sans doute mettre un point final au foot panique qui a été mené – notamment le changement de localisation du projet de pont autoroutier de Cheratte à Visé – pour tenter d’obtenir les Fonds FEDER européen dans les délais.

     

    La liste relève que l’enlisement du projet actuel (auquel ses membres se sont opposés) est une opportunité pour la Basse-Meuse.

     

    En effet, plutôt que de continuer à s’accrocher au chiffre de 2000 emplois fourni par les promoteurs - principal argument de ce dossier - alors que le « Trilogiport » maastrichtois situé à Born n’a créé que 40 emplois pour une superficie supérieure, il nous apparaît souhaitable de remettre ce projet complètement sur le métier tant pour la qualité de vie des habitants de la vallée que pour y créer des opportunités d’activités créatrices d’emplois.

     

    Cela signifie pour  :

     

    Le pont autoroutier à Visé va sans doute perdre les crédits Feder. Et c’est une opportunité, car, il ne permettra jamais de desservir la zone de Chertal dont une partie devra être prochainement reconvertie. Ce pont nord peut donc être  abandonné sans regret. Ensuite, il faut étudier un nouvel accès par exemple en s’inspirant de la solution étudiée en son temps par la Ligue des Familles d’Herstal (avec l’aide d’un ingénieur en chef du SPW) : un pont « tablier » sur la Meuse accolé au pont autoroutier de l’E40, solution qui offre de multiples avantages : moindre coût global, meilleures facilitées d’accès à la fois pour les camions et les voitures, connexion directe avec le nœud autoroutier d’une part et d’autre part, desserte du site de Chertal (dont la partie actuellement occupée par l’aciérie devra désormais faire l’objet d’une nouvelle affectation économique), aucune gène pour des riverains, réduction des distances parcourues par les poids lourds et donc des émissions des microparticules dans la vallée. Enfin, aujourd’hui, Acelor Mittal  n’est plus en position de bloquer un tel accès.

     

    En attendant la mise en œuvre éventuelle d’une telle solution, le projet Trilogiport doit être redimensionné et réorienté pour favoriser les opérateurs désirant axer leurs activités sur le transport par la voie d’eau et par le rail

     

    Le redimensionnement du projet permet de consacrer une partie du site à d’autres activités plus créatrices d’emplois. Deux pistes doivent être sérieusement étudiées : 

    L’installation d’un parc scientifique à l'image de ce qui se fait au Sart-Tilman, en collaboration avec l'Université de Liège.  Le recteur, M.  Rentier, a précédemment marqué son intérêt pour une telle opportunité.  Cela permettrait de développer l'emploi dans le respect du cadre de vie de tout un chacun et en particulier le droit à un environnement respectant la santé. 15 entreprises de 15 emplois, c'est mieux qu'un projet industriel aléatoire.

    Le lancement d’une activité autour du reconditionnement de conteneurs permettant de leur rendre une deuxième vie en les transformant en petits  logements en kit compatible avec le logement d'urgence, avec la réalisation d’hôtels ou de Kots d'étudiants comme cela est déjà le cas sur certains campus universitaires. Des études de faisabilités et des concepts modulaires semblables ont déjà été envisagés par des architectes Liégeois. Interrogé par un député socialiste  Le Ministre Nollet a répondu que "rien ne s'oppose à ce que ce type de démarche innovante, tant d'un point de vue architectural qu'urbanistique, prenne forme en Wallonie, que du contraire ! » . Encore faut-il que la production soit locale et non en provenance d’Inde ou de Chine. 

     

    Pour , 

    Pol BEAUWENS  

    Candidat citoyen – 

    Secrétaire Asbl active dans la défense des riverains du Trilogiport

    Jean-François VERJANS  

    Membre citoyen du Comité d’accompagnement du projet Trilogiport

    Martial MULLENDERS  

    Conseiller communal

     


  • Cheratte-Bas : samedi, les jeunes de la cité se sont mobilisés pour une opération "nettoyage"

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    Il est midi, ce samedi, lorsque la vingtaine de jeunes se retrouvent sur le terrain de la place de Cheratte. Il pleut à verse, mais ils ont tenu à être présent. Garçons et filles, le plus jeune a 8 ans, le plus âgé en a 19 ont décidé de nettoyer leur quartier de vie.

    "C'est leur projet, explique Omar Ben Moulay, un des responsables du mouvement de jeunesse Cheratte. Ils ont décidé de procéder au ramassage des détritus divers qui jonchent le sol de leurs lieux de jeu, de vie. Le groupe des plus jeunes va s'attaquer au nettoyage de la place, en ce compris la plaine de jeux. Les plus âgés prendront en charge les trottoirs, les emplacements des anciens garages, et même les rives de l'ancien canal".

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    C'est par l'intermédiaire d'une adulte, El Houssine Aguiouaz, que cette opération a été mise en place.  Suivant  ses conseils la Régionale visétoise d'habitation et l'Echevinat visétois des travaux ont été sollicités : la société propriétaire des logements a accepté de fournir gants, gilets fluos et sacs plastiques, tandis que la ville se chargera d'enlever les sacs de déchets récoltés.

    DSC_0018.jpgUn sponsor privé leur a offert à tous un T-shirt qu'ils portent fièrement. Après avoir reçu leur matériel, les jeunes se sont mis à l'ouvrage, dans la bonne humeur, malgré la pluie battante. 

    Saluons cette excellente initiative émanant des enfants eux-même.

  • Les hirondelles de Lanaye sont sauvées

    PID_$1462813$_431c8b80-d199-11e1-8590-5a36278b36cd_original.jpg.h170.jpgVoici un article de Jean-Claude Beaumont, Président de la Ligue Royale de Protection des Oiseaux, paru dans la revue "L'Homme et l'Oiseau". 

    Regarder, admirer, n'est pas suffisant. On les dit les oiseaux les plus populaires mais les respecte-t-on vraiment? L'obligation de construire ou de détruire dans des délais exigés fait souvent oublier l'essentiel. Heureusement, de bonnes âmes s'indignent, et souvent, nous font part de ces travaux répréhensibles. Le Président de la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux s'est personnellement occupé de ce cas-ci. Il nous raconte cette aventure.

    Des travaux importants, qualifiés de plus grand projet de génie civil de la décennie en Wallonie, ont été programmés sur le canal Albert, à la frontière hollandaise, par le Ministère Wallon des travaux publics. Ils constituent en la construction, par la société Besix, d'une nouvelle écluse et la rénovation des trois écluses existantes.

    La présence sous un pont (70 nids) et sous l'infrasructure de l'écluse (18 nids), d'une des plus grandes colonies d'Hirondelles de fenêtre du pays a été prise en compte par les autorités avant les travaux. En effet, les Hirondelles et leurs nids sont protégés. De plus, cette espèce se raréfie chez nous; il faut donc agir avec prudence.

    Une étude spécifique a été demandée à l'université de Liège. Il fut décidé de tendre, fin mars 2012, des filets sous les nids avant l'arrivée des migrateurs, et de placer des nids artificiels de substitution sous le pont situé à proximité. Malheureusement, à ce niveau, il n'y a pas eu le suivi escompté du chantier, et l'entrepreneur "Besix" a fait du n'importe quoi.

    art_197294.jpgUn filet mal placé n'a pas empêché les Hirondelles de s'installer et certaines sont mortes, prises au piège. Des amis des oiseaux dont Rinaldo Bontempi, Charles Carels, Patricia Graff et Ali Aghroum se sont indignés de tels agissements et ont demandé l'enlèvement des filets. Fin avril, les filets ont été enlevés. Mais la trève fut de courte durée.

    Toujours sous les recommandations de l'ULg, des panneaux devaient alors être placés pour fermer complètement le portique d'un côté, pour que les nuisances du chantier situé de l'autre côté ne perturbent pas trop les oiseaux et leur nichées.

    Avant le tout début des travaux, le dispositif avait été placé et contrôlé par le Département Nature et Forêts (DNF), avant autorisation de commencer les travaux. Par la suite, de nouveau, l'entrepreneur a passé outre ses obligations et a préféré modifier ce dispositif en tendant des bâches et des plastiques à la place d'une paroi fixe.

    Cette protection "volante", au lieu d'assurer la quiétude et la protection des Hirondelles, n'a fait que les perturber d'avantage.

    Mi-juillet, les travaux d'hydro-démolition des surfaces de la structure extérieure de l'écluse ont commencé. L'ampleur de ces travaux était telle que même les visiteurs ne pouvaient le supporter. Un bruit infernal, accompagné de projections d'eau avec des particules de béton et des vibrations intenses, ne pouvait qu'anéantir la colonie d'Hirondelles.

    Sous l'impulsion de Monsieur Ali Aghroum, les sociétés de protection de la nature furent alertées. De notre côté, la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux a demandé d'urgence l'arrêt des travaux, et a déploré le manque de suivi des travaux par les responsables des entreprises, par le service Santé et Sécurité et par le Maître de l'Ouvrage.

    Le 20 juillet, la nouvelle est tombée : l'arrêt des travaux immédiat a été notifié par la D.N.F. aux entreprises concernées (entrepreneurs etr sous traitants). Ils doivent attendre le départ des oiseaux.

    Voici ce qu'en a dit, à titre personnel, un scientifique de l'ULg :

    "Il est clair que dans ce dossier malheureux, come dans bien d'autres, les autorisations conditionnelles sont encore régulièrement bafouées par les maîtres d'oeuvre et les sous-traitants multiples...Les impératifs financiers et la dictature de l'urgence qui caractérisent notre époque ne sont guère favorables à la biodiversité..." 

    (Avec l'aimable autorisation de la L.R.B.P.O)

  • Platycholane Emarginata : notre tortue marine fossilisée est trop grande pour entrer dans le musée

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    Mon excellent confrère, mais néanmoins ami, Roger Wauters publiait hier en exclusivité sur http://lameuse.be/bassenge (info reprise ce jour dans votre journal) la découverte toute récente dans les carrières des cimenteries ENCI - banlieue de Maastricht- du plus grand et plus vieux Mosasaure jamais découvert. Ce saurien vivait en effet dans nos contrées il y a ... 68 millions d'années. L'exemplaire découvert mesure quant à lui 13 m de long.

    Souvenons nous qu'en 1998, une équipe de chercheurs de l'Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique mettait à jour, elle, une Platycholane Emarginata. La découverte de cette tortue marine dans une carrière de la Montagne St Pierre à Lanaye est exceptionnelle, car jusqu'à ce moment on ne connaissait qu'une carapace isolée.

    A Visé, la carapace de 2,5O m, le crâne et les ossements des pattes ont pu être récupérés. Depuis, les restes de cet animal ont été extraits de leur gangue et sont prêts à être exposés depuis quelques années.

    Mais voilà : cette pièce unique est impossible à faire entrer dans le Musée de la Montagne Saint Pierre de Lanaye : compte tenu de son gabarit, elle n'entre ni par les portes, ni par les fenêtres ! Et il manque les moyens financiers pour effectuer les travaux nécessaires au bâtiment. En attendant, notre tortue marine n'est pas exposée et reste bien à l'abri des "regards indiscrets" dans un endroit tenu secret.

    Ne doutons pas que nos voisins Bataves, eux, trouveront le moyen d'exposer leur fossile de 13 mètres.

    (La photo d'illustration est celle de la carapace exposée au Musée du Limbourg) 

  • Les "gens du voyage" sont de retour. Rares sont les Visétois qui manifestent leur joie!

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    Samedi vers 14h30, une quinzaine de caravanes de gitans sont arrivées à Visé. Sans rien demander à personne, ils se sont installés sur un terrain privé situé entre la Meuse et l'autoroute. Avertie, la police s'est rendue sur place.

    Les policiers ont du constater que les romanichels voulaient "en découdre" si on les empêchait de s'installer. Un compromis a été décidé, leur laissant 24h de délai. Au lieu d'avoir quitté les lieux comme annoncé, il y a maintenant une cinquantaine de caravanes qui occupent illégalement ce terrain privé. 

    On nous confirme du Cabinet du Bourgmestre Marcel Neven que ce dernier a reçu ce matin un de leurs représentants et que les gitans auraient reçu l'ordre de quitter les lieux demain. Qui vivra verra...

    Le problème avec cette population tzigane qui occupe des terrains non aménagés, c'est l'état dans lequel de saleté repoussant dans lequel ils laissent les lieux après leur départ (poubelles, détritus de toutes sortes, excréments à la dizaine...).

    Ce n'est évidement pas fait pour améliorer leur image de marque parmi les visétois de plus en plus nombreux à manifester leur mécontentement et leur incompréhension devant le "laxisme" des autorités communales.