Ils ont quitté Ougrée vers 06h30 ce matin. Une cinquantaine d'ouvriers d'Arcelor ont décidé de venir faire part de leur craintes et leurs attentes à la population, aux bateliers, mais surtout au monde politique.

Patrick Wiomont, le président de Setca chez Arcelor - Mittal explique : "Nous avons décidé de bloquer symboliquement les écluses de Petit-Lanaye afin d'attirer l'attention sur les conséquences de la fermeture de la phase à chaud pour le bassin liégeois. Dix mille emplois sont menacés. Nous avons choisi les écluses car bon nombre de matériaux destinés au bassin liégeois transitent par ici. Nous voulons sensibiliser les bateliers aux pertes d'emplois possibles dans leur secteur suite à la fermeture des activités de la sidérurgie."

Patrick Wiomont rappelle que les travailleurs demandent la nationalisation de leur outil de travail et pressent le gouvernement à donner sa réponse quant aux propositions émises dans le businessplan qui a été déposé. "Pour nous, termine Patrick, le gouvernement ne peut que nous répondre OUI"

A l'heure où nous écrivons ces lignes, l'heure de la fin de l'action de blocage n'est pas encore connue car il est possible que des travailleurs de la pause suivante décident de venir se joindre à leurs camarades.  

Quant aux bateliers de la vingtaine de péniches bloquées, tant en amont qu'en aval des écluses, il prennent leur mal en patience...

La Police de Visé a dû intervenir mercredi vers 14h rue de Mons afin d'y constater un accident de roulage impliquant un cyclomotoriste.

Patrick Braibant, le fils de ce dernier, se trouvait sur place, ivre, et continuait à consommer des boissons alcoolisées. La situation a dégénéré lorsque les les policiers ont voulu emmener José, le père de Patrick, pour lui faire subir un test d'alcoolémie.

Patrick, qui avait déja sorti un couteau quelques minutes plus tôt, l'a alors soudain lancé en direction des policiers. La lame s'est plantée dans le bras de l'inspecteur Ludovic Surson. Maîtrisé, Patrick Braibant a été ramené au commissariat puis déféré au Parquet hier dans la matinée.

Il a été placé sous mandat d'arrêtpar le Juge d'Instruction chargé de l'affaire. Patrick Braibant est connu de la Justice depuis de nombreuses années pour de très nombreux faits de vols, de stupéfiants, coups, etc.

Quant à l'inspecteur Surson, il est en incapacité de travail pour une durée de cinq jours.

Tous les détails dans votre Meuse d'aujourd'hui.   

                                                     ©P.Neufcour

Il était environ 01h cette nuit lorsqu'une violente explosion s'est faite entendre à Hermalle.

La rue Antoine Pire, est l'une des rues qui constituent le quartier d'habitations sociales en face des anciens établissements Lauffer, près du pont sur le canal Albert. C'est au n° 14 de cette petite artère en cul de sac qu'une violente déflagration s'est produite, blessant grièvement le locataire.

François habite cet appartement, situé au premier étage, depuis 3 ou 4 ans. Les autres habitants de la rue ne le connaissent que très peu, il ne parlait pas beaucoup. Le voisinage ignore même son nom. il doit avoir un peu moins de 50 ans.

Rosette Lurquin (79) est sa voisine directe. Elle témoigne : " J'étais partie dormir plus tôt, hier. Il y avait quatre nuits qu'on ne dormait presque plus avec le bruit de la fête. Vers 1h, j'ai été tirée de mon sommeil par un bruit très violent. Il me semble que celà à explosé à trois reprises. J'ai cru que ma maison s'écroulait".

C'est en venant à sa fenêtre que Rosette apprend qu'il y a eu une explosion au n° 14, dans l'appartement contigü au sien et que François est gravement brûlé.

"Il y avait des ambulances et des pompiers dans toute la rue, continue Rosette,  les policiers sont même venus voir chez moi mais il n'y a heureusement pas de dégâts"

Au bâtiment sinistré, les dégâts apparents semblent limités. Quelques tuiles se sont détachées du toit et écrasées sur le trottoir. Les pompiers ont placé une bâche d'environ 1m2 pour recouvrir le trou dans la toiture.

Il semblerait qu'on soit passé très près du drame, d'autres habitations auraient pu être atteintes et le nombre de victimes aurait pu être plus élevé.

L'enquête en cours devra déterminer les causes exactes de cet accident. Il semble probable qu'il soit dû à une fuite de gaz à l'intérieur du logement.

A Lixhe et Lanaye, Patricia Graff est mieux connue sous le surnom de "Colombo". Hier, elle est parvenue à mettre en fuite un voleur qui s'était introduit chez une dame âgée. Elle nous fait le récit de son aventure :

"Je venais de faire une "ronde" et je rentrais chez moi.  Quand je  suis sortie de ma voiture, une dame qui
se trouvait dehors avec son "gadot" a crié : "il y a un homme qui vient de rentrer chez moi" !!

J'ai alors couru jusque chez elle et j'ai crié très fort en disant "sortez d'ici....vous n'avez pas le droit d'entrer"

L'homme est alors très vite sorti de la maison, se contentant de dire aux deux dames qu'il cherchait de l'électricité pour son gsm". La personne âgée lui a  répondu : "Vous n'êtes pas à pied car votre voiture est au bout de la rue. " Il s'est alors énervé.

Patricia invite alors l'homme à quitter les lieux immédiatement : "Je lui ai dit de nous laisser et il est parti presque en courant jusque son véhicule ou un autre individu était au volant car j'ai vu les stops s'allumer avant que le voleur n'atteigne le véhicule. C'était une Golf noire et immatriculée en Belgique."

Selon notre témoin,  l'individu portait un t-shirt  bleu, et avait une dentition peu soignée. Il serait âgé d'environ 35 ans.
Agnès Mertens, la victime, est âgé de 83 ans. En état de choc après les faits, sa famille a été avertie et est venue en prendre soin.  

Patricia Graff termine : "J'ai téléphoné à la Police à 16H16 minutes. On m'a répondu qu'un rapport serait rédigé mais qu'aucun service ne viendrait sur place car les auteurs avaient quitté les lieux. Je suis ensuite retournée chez la victime pour ne pas la laisser seule en attendant l'arrivée de ses proches."

"Colombo" nous signalera encore qu'elle regrette le manque de policiers dans la zone.

Vers 13h, le feu a pris dans un groupe électrogène destiné à alimenter des pompes à eau. Les pompiers sont intervenus en nombre sur place. Selon un des ouvriers, l'incident, qui n'a pas fait de blessé tombe très mal. En effet, le week-end s'annonce et il faut que les pompes continuent à tourner. Constat d'usage fait par la police de la Basse-Meuse.

(Photo et information de P.Graff)