Le 18 avril 2014, Benoît Philippens et Carol Haid, deux banquiers respectivement âgés de 36 et 38 ans, et Esteban (9 ans), le filleul de Carol, étaient tous trois abattus dans la propriété du couple, à Visé.
L’enquête a notamment donné lieu à l’arrestation, le 10 septembre dernier, d’un homme de 32 ans, suspecté d’être l’auteur du triple assassinat.
La nuit des faits, le laboratoire de la police judiciaire fédérale avait retrouvé cinq douilles sur la scène de crime. S’il n’y a eu aucun problème pour récupérer la première douille, les quatre autres ont par contre été ramassées avec le même coton-tige et placées dans le même sachet, expliquait RTL-TVI dans son 19h. Dès lors, les ADN présents sur ces douilles sont rentrés en contact et se sont mélangés.
De plus, un même écouvillon, une sorte de petite brosse utilisée pour prélever de l’ADN, a été utilisé sur les cinq douilles retrouvées. Dès lors, on retrouve sur le bâtonnet un mélange de quatre ADN sans savoir si ce mélange était présent sur une douille ou si quatre ADN étaient présents sur quatre douilles.
« Le problème, c’est qu’à partir de ce mélange, on peut exclure que mon client ait fait partie du mélange et c’est le cas, il n’en fait pas partie, mais on ne peut pas transmettre ces résultats à la banque de données ADN pour permettre d’identifier le véritable auteur des faits », déclare au JT de RTL-TVI Philippe Zevenne, avocat du principal suspect.
Selon RTL-TVI, ces erreurs ne seraient pas dues à l’incompétence de membres du laboratoire de la police judiciaire fédérale mais bien au manque de moyens mis à disposition pour l’étude d’une scène de crime.
Le Procureur dément
« Je tiens à démentir les informations parues dans la presse de ce matin », précise le Procureur du Roi Philippe Dulieu.« Les prélèvements opérés par le laboratoire de la police fédérale ont été effectués dans les règles de l’art et aucun problème de moyens n’est à déplorer. Il est également inexact d’affirmer que les empreintes digitales d’un opérateur du laboratoire ont été trouvées sur le véhicule. »
Pour Eric Snoeck, le patron de la police judiciaire de Liège : « Tout ce qui a été dit est faux et totalement ridicule. Comme si nous n’avions plus les moyens de nous acheter cinq sachets en plastique, cinq cotons-tiges et une paire de gants », explique-t-il. « Quant aux prélèvements, ils ont été réalisés de manière professionnelle et il est faux de dire qu’un expert a mis sa main non-gantée sur la voiture de la victime. Je ne sais vraiment pas d’où viennent ces informations. »
Belga avec S.P.