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Musée - Page 13

  • La présentation dans un musée

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    LA PRESENTATION DANS UN MUSEE : TOURISME, PEDAGOGIE ET MEMOIRE

    L’historien d’art ou l’archéologue va étudier un sujet, va approfondir un domaine. Mais lorsqu’il s’agit de mettre l’objet en valeur dans un musée, il doit préciser son contexte, le mettre en situation et qu’il soit compréhensible tant pour l’adulte que pour la jeunesse. A défaut de la présentation par cartel (étiquette) ou par un film ou un média, rien ne vaut une visite guidée …….qui peut prendre plusieurs formes : une présentation simple puis un parcours dans le musée avec un questionnaire d’observation. Il peut de façon magistrale commenter les pièces du musée, une salle du musée ou une thématique. Auparavant pendant une quinzaine d’années, nous avons fait vivre un objet avec un conte ou une histoire étonnante (l’heure du conte au musée) . Par ailleurs, le musée de Visé avait mis sur pied , l’apéritif au musée ou aborder une période historique avec une boisson typique de l’époque. Il y eut aussi le Musée-rencontre qui se voulait une découverte d’un domaine extérieur comme une entreprise, une administration, ou une spécialité locale.

    Mais nous sommes à l’écoute du corps professoral, selon ses souhaits et les possibilités de la collection, nous présenterons, selon l’âge des élèves, une animation adaptée. Tout peut jouer : le nombre d’élèves, la durée de la visite, le média utilisé (petit questionnaire, prise de note, feuillet explicatif). Il y a l’archéologie, l’histoire de la ville, l’évolution urbanistique, la nourriture et les repas au fil du temps, l’éclairage, la guerre au 20 e s., les beaux-arts, la visite du bâtiment…….La visite peut aussi mêler patrimoine du musée et visite des environs (Eglise, Hôtel de ville, Monuments).

    Nous avons même pour un de nos points forts présentés, la première guerre mondiale, qui a tant marqué la ville de Visé et la région réalisé dans le musée un chemin de mémoire en 14 stations. A l’image de ce parcours mémoriel, peaufiné par un ensemble de personnes et mis en scène par une des deux conservatrices, Cécile Lensen, qui a voulu aussi présenter un cheminement de 14 stations. Chacune se présentait en un panneau multilingue et illustré de quelques photos ou dessins d’époque évoquant un aspect bien précis de la guerre : le départ avec le premier combat de la guerre, au pont de Visé, et le dernier avec l’Armistice, avenue Maréchal Foch. 3,5 km pour l’ensemble du parcours de 14 stations mais seulement 1,5 km pour les 12 panneaux du centre-ville. Un livret ’accompagnement est aussi disponible.

    Une autre manière, pour une famille ou des adultes de visiter un musée est de créer une ambiance et de solutionner une énigme : l’escape room…….nous l’avons expérimenté quelquefois, avec chaque fois une mise en scène à appliquer et à varier.

    Mais le musée régional de Visé n’organise pas seulement des visites de sa collection permanente ou des expositions temporaires, souvent présentées dans l’ancienne chapelle des Sépulcrines mais développe des animations dans toutes les parties de l’entité : Cheratte, Richelle, Argenteau, Visé, Devant-le-Pont, Lixhe, Lanaye et Petit-Lanaye. Son staff de guides , avec Marylène, Lucie, Guy, Jean-Pierre ou Régis vous commentera les richesses de ces terroirs. La possibilité existe aussi pour des découvertes de villages voisins

    Un autre module, développé en capsules vidéos est présenté lors de déplacements en car dans la région. Ces circuits DVD peuvent prendre plusieurs thèmes : le 17es. avec le circuit d’Artagnan qui vous conduira jusqu’à Maastricht, l’archéologie avec le circuit De César à Charlemagne entre Liège et Fouron, le terroir avec le circuit des Saveurs, la première guerre avec le circuit Albert 1er vous conduisant dans plusieurs forts de Place Forte de Liège et relatant la bataille de Liège.

    Enfin, des montages peuvent être présentés aussi pour des groupes dans leur infrastructure : sur la vie d’Artagnan, sur les fêtes locales, sur l’épopée des Dolmens, sur la guerre 14-18, sur l’archéologie locale ou d’autres sujets sur commande. Le plus simple pour toutes ses productions est de s’adresser au musée régional (info@mahvi.be) ou au 043748563.

    J.P.Lensen

  • Musée de Visé : Les publications, témoignages des recherches sur notre présent et notre passé

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    Il y a cent ans, en 1921 les notables qui lancèrent une société d’histoire à Visé, en plus de quelques conférences et sorties ont édité un bulletin dont le premier numéro date de 1923. Huit numéros reprenant principalement les résumés des activités furent publiés dans l’entre-deux-guerres. Un 9e sortit dans les années 50 et le 10e clôturant toutes les activités de la Société jusqu’en 1965 paracheva le tout. Au nouveau départ de l’association en 1982, et en fonction de la trésorerie de départ (1250 €), les publications repartirent à un rythme lent, suivant le nombre de membres (120 la première année et 20 ans plus tard, plus de 600 membres de toute la Belgique firent confiance à l’association). De ce trimestriel « les Notices visétoises » en format A5 passa en format 17X25 cm pour arriver en 2010 au format A4 avec un changement de noms en 2010 : Nouvelles Notices visétoises (le prochain numéro de mars portera le numéro 157). Notre historien, John Knaepen, professeur d’histoire de l’Athénée royal de Visé, en retraite en 1981 lança dans cette revue, l’histoire des Rues de Visé jusqu’à la fin du 18es , tant du centre que des deux faubourgs, Souvré et Devant-le-Pont. L’asbl l’honora pour ses 80 ans car John souhaitait publier une adaptation de ces 16 revues pour rappeler les changements survenus jusqu’en 1940. Ce fut « Visé en avant » où le lecteur put découvrir aussi sa longue carrière éditoriale dans d’autres revues liégeoises. Précédés chaque fois de conférences, l’historien continua sur sa lancée : ce fut successivement l’histoire de la Justice d’ancien régime avec au départ celle qui fit connaître Visé dans toute l’Europe, l’affaire Sartorius ou un crime odieux sur une jeune femme enceinte (1771-1779). En parallèle, l’historien s’attaqua à l’histoire d’un des trois bons métiers de Visé : les naiveurs. En plus des cherwiers (agriculteurs) et des vignerons, il y eut celui des naiveurs, commerçants par bateaux qui naviguaient sur la Meuse depuis sa source jusqu’aux Pays-Bas (dont Dordrecht). Après ces deux séries, John put publier les anciens métiers puis la toponymie visétoise (inachevé). L’historien nous quitta en 2012. Qu’il soit remercié pour tous ces travaux inédits.

    En dehors de ces revues offertes aux membres, il y eut aussi une dizaine d’ouvrages lancés par souscription sur des sujets bien déterminés : l’archéologie, les croix et les potales, la révolution de 1789, les deux guerres mondiales, l’histoire du commerce et les enseignes, les blasons, la reconstruction après 1918, les voies de communication……

    Dès 1989, grâce à l’association francophone des musées de Belgique, nous avons publie le premier numéro des Rendez-Vous de l’Histoire puis dans l’esprit de vulgariser le patrimoine, d’autres ont suivi avec la complicité de la ville de Visé ou aidé par la Province de Liège et d’autres sponsors. Fruit de nombreuses collaborations, sous l’égide de J.P.Lensen, ces livrets ont traité des quartiers du Grand Visé, des écoles, de certains peintres ou personnalités de chez nous (Marcelle Martin, Berthe Bovy…) mais aussi de la mémoire des deux guerres, du 18e s, de l’époque de 1830. La sortie du 40e numéro est prévue dans les prochaines semaines, sur le patrimoine mémoriel du cimetière de Lorette.

    Mais d’autres sujets méritaient la publication. C’est ainsi que soucieux de faire connaître d’anciens livres épuises ou des travaux inédits furent lancés les Repros de l’Histoire. L’histoire de la paroisse de Visé de l’abbé Jean Ceyssens (déjà épuisé) fut le 1er numéro d’une série qui sortira son 13e numéro avec l’odyssée de M.Rion, prisonnier durant la 2e guerre. Dans les n°s précédents, on se pencha sur Argenteau, Lixhe, Navagne, la première guerre mondiale, le chapitre de saint Hadelin, la période médiévale.

    Une 5e collection fut lancée par après : les cahiers de la Généalogie ; Les époux Lacroix-Schyns développèrent la plupart de ces cahiers : un ancêtre commun (du 18e généralement) et ses descendants jusqu’à nos jours. Un n° particulier mis en page par Melle Zecchinon reprend le détail de plus de 3000 cartes funéraires. Au total 13 cahiers.

    Enfin les expositions, les journées du patrimoine et certaines animations donnent lieu à de petits livrets toujours intéressants sur tous les patrimoines abordés. Bref 200 ouvrages dont vous pouvez consulter la liste sur le site internet www.museedevise.be et presque tous sont toujours disponibles. (Communiqué)

  • La Société Royale Archéo-Historique de Visé et sa Région va fêter son centenaire

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    Madame, monsieur, Cher(e) membre,
    Le 6 mars 2021, la Société royale Archéo-Historique de Visé et de sa région (SRAHVR) fêtera le centième anniversaire de sa fondation, au lendemain de la Première Guerre mondiale.

    Nous souhaiterions fêter dignement ce centenaire en organisant diverses activités (séance académique, expo, repas, sortie d’une publication,…) pour autant que le Covid-19 le permette et dans le respect des mesures sanitaires qui seront toujours en vigueur au printemps prochain.

    Vous nous faites l’honneur d’être membre, depuis de nombreuses années pour certains, plus récemment pour d’autres. Qu’à cela ne tienne ! Un bout de chemin a été parcouru ensemble et nous espérons qu’il sera encore long… De par votre (vos) participation(s) à nos activités :
    - visites d’expositions, de villages, de musées, de grandes villes,

    - participation aux conférences (en tant qu’orateur ou spectateur),

    - participation à la rédaction et/ou lecture de publications (Rendez-Vousde l’Histoire, Repros de l’Histoire, Notices Visétoises, Nouvelles Notices Visétoises, Cahiers de la généalogie,…), vous avez certainement
    des souvenirs, anecdotes, remarques, critiques à nous raconter et à formuler !

    Nous sommes demandeurs !
    -       Vous avez participé à une fouille avec Jean-Pierre Lensen, Jean Massin†, John Knaepen† ?

    -       Vous avez dévoré les écrits sur Visé (et ses rues) de John Knaepen† ?

    -       Vous raffolez des livrets racontant nos villages ?

    -       Vous avez participé à l’une de nos expositions, par le prêt de documents ?

    -       Vous aimiez participer aux « grands voyages » concoctés par Annie Gadisseur† ?

    -       Vous aimez assister aux conférences de Francis Balace, Marcel Otte, Albert Lemeunier†, Odile Bordaz,

            Thierry Martus, Jean-Denys Boussart†, Claude Gaier†, Françoise Lempereur, Gabriel Ringlet et d’autres orateurs membres de la Société ?

     

    Alors, faites-le nous savoir ! Nous serions très heureux de recevoir et de publier (avec autorisation) votre (vos) souvenir(s) le(s) plus marquant(s) en tant que membre de notre association.

    Y a-t-il une activité qui vous a plus marqué qu’une autre ? Moins qu’une autre ? Plus enchanté qu’une autre ?
    Transmettez-nous votre coup de cœur : un sujet de conférence, un(e) conférencier(e), une visite, une excursion (en car, en train, en co-voiturage, à pied), une balade contée nocturne, une heure du conte, un city-trip, un concert, un repas, un colloque, une exposition,…

    Nous serions également désireux de connaître les raisons et les motivations de votre affiliation, à quelle occasion, grâce ou à cause de qui…
    Prenez le temps de rassembler vos souvenirs et transmettez-les nous (au plus tard pour le 14 février) à cette adresse unique :
    museeregional@vise.be ou par voie postale (Marylène Zecchinon, musée régional d’Archéologie et d’Histoire, 31 rue du Collège, 4600 Visé).

    P.S. : Les personnes non (encore) affiliées mais qui ont participé à nos activités peuvent aussi participer.
    Merci d’avance et surtout, portez-vous bien !


    --
    Musée régional d'Archéologie & d'Histoire de Visé 31 rue du Collège 4600 Visé (musée et bureau : 1er étage)
    Bureau ouvert du lundi au vendredi de 9 à 12h30 et de 13h30 à 17h
    Centre de documentation accessible le mardi de 9 à 12h et de 14 à 16h
    Conservatrices : Marylène Zecchinon et Cécile Lensen / Secrétaire :
    Astou Sylla / Animateur polyvalent : Régis Beuken
    Conservateur honoraire : Jean-Pierre Lensen
    Tél. heures de bureau : 04/374.85.63  ou  0492/16.66.89
    Musée ouvert : du mercredi au vendredi de 14 à 16h (sauf animation
    extérieure) et le 1er dimanche du mois de 14 à 17h
    RESERVATION, PORT DU MASQUE ET DISTANCIATION SOCIALE OBLIGATOIRES
    Site web : www.museedevise.be
    Société royale Archéo-Historique de Visé et de sa région (S.R.A.H.V.)
    Siège social : 1 rue de Berneau 4600 Visé
    Contacts : museeregional@vise.be  ou  info@mahvi.be
    Compte bancaire SRAHV : BE77 3400 2758 7242
    BCE 0425788527

    (Communiqué)

  • Visé : un des projets d'affiches touristiques d'il y a 60 ans!

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    VOUS AVEZ DIT MUSEE DE SOCIETE, LA VIE QUOTIDIENNE FAITE DE TRAVAIL ET DE LOISIRS A LA LOUPE

    Les initiateurs du musée régional, surtout depuis le renouveau de 1981 ont voulu mettre en avant la vie quotidienne qui est faite de vie à la maison, de vie au travail et de vie festive. Bien entendu, le musée voisin de notre chef-lieu, le musée de la Vie Wallonne s’appuie sur cette notion de musée de société, surtout depuis sa dernière rénovation. A notre humble niveau, nous récoltons maints éléments relatifs à notre vie quotidienne. Côté économie, nous avons mis en avant l’industrie charbonnière avec l’incomparable charbonnage du Hasard de Cheratte avec son modernisme au départ de sa création et la vie du mineur, la sidérurgie, les anciens métiers à domicile (armurerie, taille de limes ou tressage de la paille). Une maquette de la tour n°1 du charbonnage de Cheratte est aussi remarquable.

    Nous avons développé dans plusieurs vitrines trois aspects de la vie quotidienne : l’éclairage, l’alimentation et la convivialité. Nous avons axé ce choix sur les particularités locales comme des bouteilles utilisées sur place comme les firmes Roenen, Hardy ou encore la laiterie LAY d’Argenteau ou le café Clé d’or ou encore des fabrications régionales comme Cicolor.

    Les loisirs qui font partie de la vie assurément sont considérés actuellement comme du patrimoine immatériel. Nous reprenons les particularités locales : les cramignons, la décapitation de l’oie ou du coq, les carnavals, l’enterrement de Mathy l’Ohay ou la fin de fête ou certains groupes de musiques locaux. Une série de capsules (petits films) ont présenté il y a quelques années toutes ces particularités ainsi que les gildes (les trois compagnies armées visétoises) ou d’autres cortèges.

    L’autre symbole de Visé est l’oie et nous avons mis en avant deux affiches touristiques de Visé avec l’oie, la plus célèbre date de 1898 et est due au talent d’Armand Rassenfosse et l’autre réalisée par l’artiste Dupuis date des années 1930. Un des points forts du tourisme visétois du XXe s. fut l’île Robinson. Nous avons pu conserver les projets d’affiches touristiques de la fin des années 50, signés de noms qui ont continué dans ce domaines artistique. Le site touristique principal à cette époque était bien sûr cette île mise en valeur dans le dernier quart du XIXe s., rejointe par les célèbres bateaux-mouches et transformée peu après 1980.

    A côté des Beaux-Arts et de la création artistique régionale, un autre aspect que nous évoquons par petite touche est la création littéraire ou musicale ; que l’on cité quelques auteurs régionaux : Marcelle Martin, auteur de théâtre wallon, Berthe Bovy, comédienne de la Comédie française, Jean Lensen, compositeur de musiques de salon, René Hénoumont chroniqueur, Conrad Detrez, écrivain révolutionnaire ou Odilon Jean-Perier. Notre bibliothèque conserve quelques-unes de leurs œuvres.

    On doit aussi mentionner dans ce chapitre relatif à la 3e salle du musée régional, le médailler. Un de nos principaux donateurs, Albert Jaminet nous a fait don en 1958 de documents non seulement relatifs aux gildes belges, aux premiers pas de la nouvelle Belgique mais surtout des centaines de médailles, ou des monnaies du moyen-âge au milieu du XXe s. Celle qui m’a le plus surpris, c’est l’hommage (en médaille) de la Belgique à la Pologne. Sa révolution de Varsovie en novembre 1830 aurait été réprimée par les troupes russes , qui autrement devaient venir réprimer notre jeune révolution face au roi des Pays-Bas en 1830-1831.

    Jean-Pierre Lensen

  • LES FOUILLES ARCHEOLOGIQUES , AUTRE POINT MAJEUR DE LA RECHERCHE PATRIMONIALE. UNE SALLE LUI EST CONSACREE

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    Avant la fondation de la société archéo-historique de Visé, il y a 100 ans en 1921, notre territoire fut parcouru par l’Institut Archéologique liégeois et entr’autre par Marcel de Puydt. On peut citer le cimetière gallo-romain de la rue de Sluse au nord de Visé et lors de la construction de la route, la découverte d’un biface (sorte de couteau suisse du paléolithique inférieur daté d’il y a 100.000 ans, le plus vieux outil de notre ville). De cette nécropole romaine, le musée régional a en dépôt du musée Curtius presque toutes les découvertes y faites : des assiettes, des gobelets, une cruche-amphore. Le musée liégeois a cependant gardé la pièce majeure : une rarissime fiole à parfum en verre qualifiée d’Evhodia, prénom de la fille du parfumeur de Rome. L’archéologie néerlandaise doit beaucoup à ce préhistorien liégeois car son attention fut attirée lors d’un voyage en train par un site préhistorique qu’il alla découvrir tout près de chez nous : Rijckolt-Sainte-Gertrude, une minière silex d’il y a plus de 5.000 ans. Au niveau des découvertes préhistoriques, un des administrateurs de la S.R.A.H.V Joseph Müller (beau-père de Jean Renard) nous confia les outils (nucleus, grattoirs, haches… ) qu’il reçut de la part du professeur de l’université de Liège, Hamal-Nandrin. C’était l’époque où les fouilleurs collaborateurs dans les fouilles néolithiques, (ici dans les Fourons) recevaient des artéfacts en guise de remerciement. Grâce à ce don, une vitrine permet de comprendre la taille du silex à cette époque du néolithique moyen.(3000 ACN).

    Si nous remontons vers notre siècle, l’époque romaine est riche et le plus étonnant, ce sont les recherches menées en 1960 sur le site du centre culturel de Visé (lors de l’aménagement du parking à côté de l’actuelle salle des Tréteaux) par Jean Massin, conservateur du musée et John Knaepen, historien de Visé et professeur à l’athénée royal. Ne disons pas que c’est unique pour notre pays mais le musée régional est une des rares établis sur le berceau gallo-romain de sa ville. M.Knaepen en réalisa une description, pour l’époque, très fournie dans la revue du Vieux-Liège . Quatre vitrines du musée reprennent une toute petite partie de ces découvertes, le reste étant en réserve. Citons un bouchon d’amphore, une grille de soupirail, une fibule assez rare, des restes d’un vase funéraire dit planétaire. Nous avons aussi reconstitué une solide toiture de maison en tuiles romaines dont certaines proviennent de la chapelle du Steenbosch à Fouron-le-Comte (celle-ci fut érigée au 19es. avec les vestiges d’une villa gallo-romaine, qui fut la première fouille recensée dans notre région. D’autres viennent de Lanaye, où des fouilles furent menées au lieu-dit Voie d’Emael par Jean-Pierre Lensen, des bénévoles et la ville de Visé en 1983. On y découvrit un mini-cockerill soit un établissement de bas-fourneaux datés des 2 et 3e s. Le plus marquant fut la découverte du squelette d’un nouveau-né retrouvé sous l’atelier (certainement le squelette du plus ancien visétois). Une partie de ces documents se trouvent au musée de la Montagne Saint-Pierre à Lanaye. Autre découverte lors de la construction de l’autoroute Visé-Liège fin des années 60, des pieux en chêne encadrés par des sabots en fer ainsi que des poutres. L’analyse des bois (dendrochronologie) les data des 5e et 8 es., assurément la trace d’un pont du Bas-empire et d’époque carolingienne. Probablement le seul pont sur la Meuse à l’époque entre Maastricht et Amay. De l’époque mérovingienne (7e s.), l’armement d’un soldat franc : un scramasaxe (glaive) et une francisque (une hache de combat), furent trouvés à Loën, près du château.

    De l’époque moderne (15e et 16es), une découverte fortuite lors de l’aménagement du piétonnier au coin des rues du Perron et rue du Collège : des grès, de la céramique vernissée, un boulet de canon, un étonnant portrait sur terre cuite et un plateau avec inscription gothique. De nombreuses découvertes furent réalisées par Jean Massin derrière la rue des Récollets : du gallo-romain, les contenus de deux puits des 16e s. et 17es. Non loin de là et malheureusement détruits, les vestiges de tours et du rempart ouest qui auraient pu, reconstitués, faire la séparation entre l’autoroute et les voies du chemin de fer non loin du pont !!!! Le rempart allait de l’actuelle collégiale (sud) à l’avenue du Pont (nord) et des boulevards (est) au long de la Meuse (ouest) ; Son dernier vestige fut détruit en 1971.

    Autre découverte en 1985 à l’emplacement de la Maison de Pierre, au bas de la rue basse, le contenu d’au moins deux maisons détruites par les troupes allemandes le 15 août 1914. Le reste de mobiliers mais aussi de poteries – un pot à beurre et un pot à œufs-, et le plus interpellant, une barre à mine utilisée pour activer l’incendie de ces maisons.

    Mais récemment d’autres découvertes ont été réalisées par l’équipe de fouilles de la région wallonne notamment lors des recherches menées sur le site du Trilogiport à Hermalle-sous-Argenteau : principalement un cimetière de l’âge du bronze (un « champs d’urnes ») mais aussi du gallo-romain (de nouveau un cimetière) et du mérovingien. Toutes les découvertes archéologiques en Basse-Meuse (du moins antérieures à 1997) sont recensées dans le livre « Richesses archéologiques de la Basse-Meuse ». Un addendum plus récent fut aussi publié. L’histoire d’un lieu se fait avec des textes mais aussi par des découvertes archéologiques à interpréter judicieusement. 

    J.P. Lensen