Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Musée - Page 14

  • MAIS BON DIEU QU’ALLAIT-IL DONC FAIRE DANS CETTE GALERE A KLEINE-BROGEL ?

    E115F648-B95D-46DC-BEA9-97AA0FF7D756.jpeg

    Si vous suivez un peu l’actualité, Kleine-Brogel est le siège d’un aérodrome militaire belge, dans l’entité limbourgeoise de PEER. Mais descendons dans le temps , au temps de la Principauté de Liège qui comptait une moitié de ses 23 bonnes villes dans l’actuelle province du Limbourg Belge, dont Peer. Le peuple y parlait le thiois (dialectes flamands)

    Qui est donc ce Visétois qui est allé à Kleine- Brogel et a laissé un témoignage patrimonial majeur : les fonts baptismaux en marbre de Rance dans l’église Sainte-Ursule du village. Sur le support, un blason étoffé et en dessous le nom OUDAERT DE BERSACQUES / MAIEUR DE VISE / 1618.

    Un maieur d’abord n’est pas, à l’époque un bourgmestre (dans les bonnes villes, ils étaient même 2 à gérer la communauté locale en même temps) mais bien un officier de justice et chargé de représenter le seigneur (chez nous le prince-êvêque de Liège). Il se fait assister par des échevins !

    1618 est une date importante, le début de la guerre de 30 ans (1618-1648) mais aussi en plein dans la Trêve de Douze ans de 1609 à 1621, entre les Pays-Bas du nord et du sud, sous les archiducs espagnols Albert et Isabelle. Ce fut une période faste menant à la construction et à l’achèvement de notre hôtel de ville (1611-1613), à l’arrivée des chanoinesses du Saint-Sépulcre en 1616…..

    Oudaert ou Odart de Bersacques ne fut pas que maieur mais jusqu’à sa mort en 1625 occupa de nombreuses charges que John Knaepen, le réputé historien de Visé à mis en avant, à la lecture d’archives et a publié dans la série de l’histoire de la Justice d’ancien régime (en 4 tomes publiés de 1999 à de 2002).

    Il est maieur de Visé déjà en 1602. L’anecdote de cette année est qu’il voulait appréhender un certain Collar Dossin surnommé Haptou accusé par une veuve. Il ne réussit pas à l’appréhender car il ne revient à Visé que le mercredi, jour où on ne peut arrêter personne ! (à cette époque, s’entend !).

    On ne sait si la famille est venue à Visé du Brabant ou de Flandre vers 1575. Plus tôt, un membre de cette famille fut aumônier de Charles-le-Quint (1540). Odart fut receveur pour le Prince-Evêque de Liège à Visé, dans la vallée (Lixhe-Lanaye,Eijsden) et aussi pour les abbesses de Munsterbilzen, seigneuresse de Haccourt-Hallembaye. On le cite aussi comme échevin à Haccourt, à Cheratte, à Visé mais aussi à LIxhe-Nivelle. Les échevins à l’époque étaient chargés d’assister le Maire pour sanctionner les délits et exécuter la justice.

    Comment expliquer qu’à plus de 80 km de Visé, il fit cette donation d’un mobilier majeur pour une église : ses fonts baptismaux. Les deux sociétés d’histoire de Visé et de Peer (présidé par Jaak Geuns) mènent l’enquête. Est-ce en rapport avec la gestion des biens de l’abbesse de Munsterbilzen ou ses contacts de receveur du Prince-Evêque ? L’avenir nous le dira …peut-être.

     

    J.P.Lensen 25/12/2020

  • JEAN-PHILIPPE COLLARD - NEVEN, AU ZENITH DE LA CREATION MUSICALE

    12C2263E-8B7D-4B2C-AE28-235175496CD0.jpeg

    JEAN-PHILIPPE COLLARD - NEVEN, AU ZENITH DE LA CREATION MUSICALE

    Est-il rare d’ajouter le nom de sa mère à son patronyme ? Oui, pour la bonne et simple raison de ne pas être confondu avec un célèbre homonyme : Jean-Philippe Collard, pianiste classique français (né en 1948). De plus, ce natif du Grand Oupeye, Jean-Philippe Collard-Neven est un pianiste chevronné et multiple né en 1975, fils d’un historien, passionné de rallye et d’une maman proviseur. Il serait trop long de présenter ses prestations de pianiste tant classique (on peut citer l’orchestre de chambre de Namur, la Philharmonie d’Anvers et de Lille) que contemporain avec l’ensemble Musiques Nouvelles. Il est professeur de musique et d’improvisation au prestigieux conservatoire royal de musique de Mons.

    On le reconnait aussi comme compositeur de musique pour le théâtre mais aussi comme photographe ! . Il mène un parcours atypique de musicien dans lequel se côtoient les genres et les époques ainsi que différentes disciplines artistiques.

    Il se produit régulièrement en Europe, en Amérique du sud et centrale, au Japon, en Asie, au Canada, en Afrique du nord… Il participa à maints festival tant en Belgique (Gaume Jazz festival, Ars Musica, Images sonores de Liège, Klara Festival) mais aussi un peu partout dans le monde (Couleurs Jazz en Tunisie, Musica Strasbourg, Festival de Varsovie, Festival d’Automne de Madrid, Euro-Jazz Festival de Mexico).

    Si nous lisons sa biographe sur son site, on saura qu’il apprit la musique en apprenant des airs de jazz sur les genoux de son papa ainsi qu’en rejouant de mémoire dès le plus jeune âge les musiques de films et les chansons qui le fascinent, sa formation musicale sera uniquement classique, même s’il préfère alors improviser sur les partitions qu’il travaille plutôt que de les déchiffrer jusqu’à la dernière mesure. Le début de sa vie professionnelle sera marqué par un engagement profond envers le répertoire contemporain, mais plus tard, les musiques qui l’ont influencé durant son enfance et son adolescence vont reprendre le dessus et son activité musicale va s’orienter vers des projets personnels mêlant composition, improvisation, collaborations avec le théâtre, la littérature, les arts plastiques et le cinéma, souvent à la lisière entre tradition savante et musiques populaires. Cela ne l’empêche cependant pas de continuer à se produire sur les scènes classiques et contemporaines.

    A défaut de l’entendre en live, on peut toujours se rabattre sur ces C.D. et on peut l’entendre sur une trentaine de productions discographiques produites par Radio France, Sub Rosa, Fuga Libera, Cyprès, Flau, Igloo, Harmonia Mundi…Il aime l’improvisation et quelle meilleure musique pour en faire que le jazz. On est bluffé par son duo avec le contrebassiste Jean-Louis Rassinfosse, mais aussi le quartet avec le même Rassinfosse, Xavier Dessandre et Fabrice Alleman. N’est ce pas ce duo qui a inauguré en musique la nouvelle salle des Tréteaux de Visé le jeudi 30 janvier 2019, accompagné par la voix de José van Dam avec un hommage au chanteur de tango Carlos Gardel. L’ensemble fut accueilli par le président du centre culturel Marcel Neven, son oncle.

    Voici quelques autres prestations qui ont compté dans les dernières années de sa déjà longue carrière : en 2013 il fonde avec 10 jeunes musiciens l’ensemble La Fête étrange, sorte de garage band classique rejouant la musique d’un film imaginaire. En 2016, il compose sur un livret de Laurence Vielle et Charles Ducal une cantate pour le projet Cantania - L'école en cavale - et qui a été chantée par 700 enfants et des musiciens de l’ONB à Bozar en mai 2017. Il revisitera les musiques de Bach, Debussy et Ravel par ailleurs. On suivra avec attention ses prochaines prestations.

    Jean-Pierre Lensen-Dossin !

  • Le cloître du Centre Culturel se fait une beauté

    E59D001B-E042-4C4E-8831-076600D96021.jpeg

    LE CLOITRE DU CENTRE CULTUREL DES SEPULCRINES, RUE DU COLLEGE SE FAIT UNE BEAUTE

    Il a fallu 3 sessions de travaux pour que l’ensemble du cloître , c’est-à-dire les murs qui entourent cette surface soient renettoyés et reprennent toutes leurs couleurs. Fin novembre, les visiteurs pourront redécouvrir toute la beauté de cet espace.

    D’où vient l’origine de cet espace dans nos régions ? : une cour entourée sur les quatre côtés d’un couloir qui permet de pénétrer dans toutes les pièces adjacentes. Sûrement pas dans la lointaine architecture de nos régions , mais bien à l’apport de la conquête romaine. La chance que les archéologues ont eue, c’est la découverte de Pompeï dès le 18e s. avec ses maisons avec cour centrale. Ce type d’architecture s’est développé dans nos régions, comme le prouvent les fouilles de la grande villa (domaine agricole) gallo-romaine de Haccourt avec au moins deux cours importantes permettant aux habitants de se rendre d’une pièce à l’autre. Ce type de structure « méditerranéenne » a été repris par les fondations monacales (les Bénédictins…..) et collégiales. Il n’y avait pas que cette utilité qui était mise en avant (ne pas devoir traverser d’autres pièces comme dans nos maisons) mais bien l’aspect religieux. Pour nos Chanoinesses du Saint-Sépulcre qui s’implantèrent à Visé dans le premier quart du 17e s. Nous reprendrons ici un extrait de la revue de 128 pages de la Société archéo-historique parue en août 2016 pour les 400 ans de la fondation de l’ordre à Visé (Nouvelles Notices n°137-138) : Formé de quatre galeries ou couloirs, le cloître a pour fonction première de distribuer l’accès aux différentes pièces du rez-de-chaussée ; le cloître est également un espace de prières, puisqu’il accueille une procession quotidienne des religieuses qui cheminent devant des statues ou des tableaux représentant la Passion du Christ.

    980028FD-70F2-45FF-899B-A018DBD752E8.jpeg

    L’architecture mosane du 17e s. est de mise et à noter la marque que les soeurs ont placée sur les murs du cloître, la croix à double traverse typique de leur ordre (Non, ce n’est pas la croix de Lorraine de de Gaulle) !

    Il faut savoir que lors du départ de la dernière sépulcrine en 1824, le lieu prit une fonction scolaire avec un Collège agricole « Saint-Hadelin », puis une école moyenne pour garçons (1851) qui deviendra après la reconstruction de l’école suite à l’incendie de la Grande Guerre, un Athénée (professant non plus 3 mais 6 années du secondaire) en 1936. En 1983, cette école prit ses quartiers sur les hauteurs du Gollet et la ville récupéra ce lieu en en faisant un lieu culturel. Savez-vous que l’intérieur du cloitre (la cour) servit sous la férule de ces sœurs cloîtrées qu’étaient les Sépulcrines, de dernière demeure et que probablement comme dans d’autres couvents (Charleville), on a retrouvé les corps de ces simples moniales. (les sœurs supérieures étaient inhumées sous la chapelle).

    Savez-vous aussi que cet espace fut un jardin botanique que les élèves pouvaient découvrir lors des cours de sciences naturelles, il y a un siècle. Il sert maintenant de lieu de détente et parfois de culture (pièces de théâtre ou musicale).

    Si vous n’êtes pas un habitué de ce lieu, sachez que dans votre cheminement, au nord, vous découvrirez l’échevinat des affaires sociales, à l’est l’entrée du musée régional qui vous accueillera (en des temps meilleurs) à l’étage, au sud la chapelle des Sépulcrines, espace d’expositions et une salle de réunion et à l’ouest des ateliers créatifs des plus variés.

    PHOTO : L’espace botanique au centre du cloître.

    (Communiqué)

  • Curieuses et curieux, objets précieux, insolites ou improbables, pas seulement à Marche mais aussi à Visé

    C08FFCB7-55B3-4C56-A041-92DC59D29C3C.jpeg

    Visé : clefs magistrales

    Les visiteurs sont le plus souvent curieux des objets insolites que nous pouvons garder dans nos musées et exposer quelquefois.

    Le musée de Marche-en-Famenne en collaboration avec les 7 autres musées de la province du Luxembourg a réalisé ainsi une magnifique exposition qui vient de s’achever et les 74 objets exposés sont étonnants et quelques-uns sont aussi  présents dans nos collections visétoises: N’est ce pas dans l’espoir d’être surpris que l’on rentre dans un musée titre la préface du magnifique catalogue? 

    Notons dans les collections visétoises : des fers à repasser numérotés que l’on faisait chauffer sur  le poêle à charbon, des bouteilles à billes dite bouteille CODD dont la bille, fort appréciée des enfants, servait à conserver la boisson gazeuse….la firme ROENEN de la rue de la Fontaine en utilisa plusieurs, une tasse à moustache évitant au moustachus de mouiller sa lèvre supérieure, des lests de robes en plomb pour alourdir la robe et l’empêcher de se soulever au vent (à se souvenir de Marylin ou d’Anny Duperey), une scie égoine mais à double denture, une fusaïole gallo-romaine destinée à alourdir le fuseau à laine, une clé sous forme de bague original pour remplacer un trousseau, une trousse de toilette romaine avec plusieurs petites pointes comme des cures-oreilles ou pour préparer des onguents.

    Le  musée de Bastogne en PIconrue conserve ce qui a fait fantasmer maints auteurs : une ceinture de chasteté, qui ne fut réinventée que pour être exposée dans des cabinets de curiosités. Par contre, on peut citer d’autres objets curieux visétois comme ces travaux d’enfants, tissus cousus avec les lettres de l’alphabet, le prénom de l’élève et éventuellement l’une ou l’autre prière, un bracelet en verre gaulois (trouvé sur un site archéologique à Lanaye) ou encore un creuset gallo-romain en métal, preuve d’un bas-fourneau utilisé sur le site du centre culturel de Visé mais il y a 2000 ans.

    Au musée malheureusement confiné pour quelques semaines en ce début novembre, nous pouvons voir un fer à hosties, souvenir des Chanoinesses du Saint-Sépulcre de Visé et il  côtoie une tuile gallo-romaine qui n’a pas eu le temps de sécher  qu’un chat est passé laissant ses empreintes ou encore des clés magistrales qui étaient l’apanage des 2 bourgmestres de notre ancienne bonne ville . Aussi étonnant : une lanterne magique rappelant la  carrière de Robertson qui présenta dans des salons à l’époque révolutionnaire des plaques de verre avec des guillotinés célèbres, créant la stupeur dans l’assemblée. On peut y voir une pierre avec un personnage tricéphale (à 3 visages), qui faisait partie d’un piedroit de cheminée.

    A défaut de visiter le musée régional de Visé, quelques pistes de découvertes que nous livrons ainsi à votre curiosité.

     

    J.P.Lensen

  • LA VISITE D’UN MUSEE FORMIDABLE / LE REMEMBER MUSEUM 39-45 DE THIMISTER

    4113DAE5-DD1A-4C6E-AC5D-AD73DC02D098.jpeg

    LA VISITE D’UN MUSEE FORMIDABLE / LE REMEMBER MUSEUM 39-45 DE THIMISTER le dimanche 25 OCTOBRE A 15 H. Son adresse 4, Les Béolles à Thimister

    A quelques jours des élections américaines (le 3 novembre), un musée dans le Pays de Herve évoque l’apport décisif de l’armée américaine pour bouter hors de Belgique l’armée allemande en septembre 1944. M. et Mme Schmetz ont lié pas mal d’amitié avec des GI’s. Mais le musée évoque aussi toute la 2e guerre dans cette zone qui fut rattachée au Reich dès l’occupation fin mai 40.

    Voici ce qui est annoncé : "Musée fascinant et qui compte parmi les plus intéressants du genre, il est installé dans une ancienne ferme et constitué principalement d'objets abandonnés par les 110 soldats de la 1ère Division d'Infanterie américaine en repos à la ferme de Mr Schmetz-père et de souvenirs offerts par les vétérans".

    Musée à dimension humaine, grand par son accueil, son originalité, sa simplicité. Le musée veut être le témoin de notre reconnaissance à l'égard de tous ces G.I.s qui, au péril de leur vie, nous ont rendu la liberté. Le musée a ouvert ses portes le 12 juin 1994 et a été inauguré par Bennie Zuskin, vétéran de la 1ère Division d'Infanterie américaine. Ce fait aurait pu être anodin et anecdotique s'il ne symbolisait l'extraordinaire caractère humain de ce voyage pas comme les autres, bercé par le flot de paroles de Mathilde et Marcel Schmetz, concepteurs du projet.

    En effet, aucune visite ne se fait sans l'un d'eux parce que chaque parcelle de reconstitution (plus de 105 mannequins !), chaque drapeaux, vêtements et objets sont liés à des histoires vraies et des gens dont on peut découvrir le nom, le visage et l'histoire. On peut y voir des centaines de photos "avant-après" où de jeunes hommes habillés en militaire se confrontent à leur image de grand-papa d'aujourd'hui. Les Schmetz sont ainsi en relation avec des centaines de familles américaines qui agrémentent régulièrement le musée de l'une ou l'autre pièce toujours chargée d'histoire. Le musée régional de Visé y a mis en dépôt un réservoir auxiliaire d’avion anglais ainsi qu’un rare tonneau à orange.

    La visite commencera à 15h. ce dernier dimanche d’octobre (attention au changement d’heure). Un départ du parking de la Collégiale de Visé se fera à 14 h.30. La PAF pour le visite guidée et l’entrée du musée sera de 8 € pour le grand public et de 6 € pour le membre. Il est préférable de réserver à info@mahvi.be ou en téléphonant du 043748563 (aux heures de bureau). Nombre limité.

    JP Lensen.