Le Gouvernement wallon, représenté par le Ministre Willy Borsus et le Ministre Christophe Collignon, et les CEO des opérateurs mobiles, Orange Belgium, Proximus et Telenet, ont signé officiellement le nouvel accord « Tax on Pylones » (ToP) qui avait été acté par le Gouvernement en décembre dernier. L’objectif de ce partenariat est de relancer la dynamique initiée en 2016 pour l’amélioration de la connectivité en Wallonie. Cet accord renouvelle une collaboration positive et ambitieuse pour la transformation digitale de la région, qui avait atteint ses objectifs ces dernières années et permis de développer la couverture en 3G et en 4G ces dernières années.
Concrètement, Orange Belgium, Proximus et Telenet s’engagent à nouveau à renforcer leurs investissements à hauteur de 11 millions d’euros sur deux ans. Les nouveaux moyens dégagés grâce à cet accord bénéficieront au renforcement de la connectivité en très haut débit des zones blanches et des zones grises, au déploiement de solutions mobiles innovantes et à des projets ciblés dans le cadre du développement socio-économique de la Région wallonne, des communes, des CPAS et des provinces.
Dans une logique de partenariat avec les opérateurs et de soutien aux investissements, la Région wallonne s’engage de son côté à mettre en place un cadre fiscal, législatif, réglementaire et administratif favorable à l’amélioration de la connectivité très haut débit. La coopération se poursuivra ces prochains mois avec Agoria et les opérateurs afin de progresser dans la mise en œuvre de l’accord du gouvernement et de la stratégie digitale de la Wallonie.
Alors que le Gouvernement fédéral a franchi vendredi dernier la première étape du lancement des enchères pour les bandes de fréquences relatives à la 5G, il semble plus que jamais nécessaire que des partenariats tels que l’accord ToP puissent être promus et renforcés au sein des régions compte tenu de ces nouvelles obligations pour les opérateurs.
En effet, si l’accord intervenu vendredi dernier au fédéral lance le coup d’envoi de la 5G, il contient aussi une série de contraintes pour les opérateurs, notamment en matière d’obligation de couverture, qui imposent maintenant aux Régions de mettre en place les conditions de sécurité juridique et de prévisibilité nécessaires pour ces investissements. Les opérateurs insistent pour que les régions fassent des propositions concrètes en matière de normes d’exposition, de simplification et de réduction des délais des procédures urbanistiques et environnementales, ou encore de mise en place d’un cadre fiscal incitatif à l’image de ce nouvel accord wallon. Un tel cadre réglementaire et administratif régional est nécessaire afin de rendre possibles les investissements liés à la 5G et de garantir l’emploi et la compétitivité des entreprises.
En vue du prochain Comité de concertation prévu en février, c’est à présent aux Régions de faire valoir leur point de vue afin d’assurer les investissements sur leur territoire et de faire de la connectivité très haut débit une réalité et un véritable levier pour la relance économique.
Dans ce contexte, « les opérateurs et Agoria sont disponibles afin d’identifier avec les gouvernements régionaux les pistes d’évolution des arrêtés soumis à la concertation et les modalités d’un partenariat favorable aux investissements au niveau régional en s’appuyant sur les bonnes pratiques de l’accord ToP. Il serait évidemment dommageable pour l’économie qu’un cadre trop rigide soit finalement adopté. » mentionne Dominique Demonté, Directeur d’Agoria pour la Wallonie. « L’enjeu de la digitalisation de notre économie passe inévitablement par un dialogue entre opérateurs et acteurs publics afin de fixer les bases d’un partenariat optimal au profit de la connectivité du territoire et de la compétitivité de nos entreprises. » conclut Dominique Demonté.
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