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Visé-infos - Page 318

  • Un premier rapport du groupe sur la sortie de crise

    Depuis le 13 mars dernier, le pays est quasi à l’arrêt. Les écoles, l’horeca et les magasins non-alimentaires ont fermé. Les événements et rassemblements divers sont annulés. Les Belges doivent se limiter à des déplacements essentiels et observer une distanciation sociale pour éviter les contaminations.

    La présidente du GEES, Erika Vlieghe, avait déclaré précédemment qu’un assouplissement des mesures devrait tenir compte de la « dynamique de l’épidémie ». Le nombre de morts reste élevé en Belgique (plus de 300 par jour), particulièrement dans les maisons de repos. Le nombre d’hospitalisations a baissé légèrement au début du mois mais il reste élevé avec 5.400 patients hospitalisés. Le déconfinement se déroulera de manière très progressive, avait indiqué Mme Vlieghe. Les entorses aux mesures imposées pour lutter contre la propagation du coronavirus ont été de plus en plus nombreuses ces derniers jours et inquiètent le groupe d’experts. Comme l’a fait remarquer lundi le virologue Steven Van Gucht : les conséquences de notre comportement durant le week-end de Pâques se ressentiront dans 10 à 14 jours dans les hôpitaux.

    Le monde économique met la pression

    Parallèlement, le monde économique met la pression pour que les entreprises puissent reprendre leur travail. L’économiste Geert Noels a souligné que les prochaines semaines seraient cruciales pour le bien-être de la prochaine génération. « Les pays qui prennent les meilleures décisions et fixent les justes priorités seront plus prospères que ceux qui échouent ou tardent à décider », avait-il asséné dans un article d’opinion paru dans le quotidien De Tijd. Des experts issus du monde économique comme l’administrateur de sociétés Johnny Thijs et le gouverneur de la Banque nationale Pierre Wunsch, siègent au sein du groupe d’experts.

    (Sudinfo-Belga)

  • Les chiffres de la conférence de presse de Sciensano

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    Il y a quelques instants, le docteur Emmanuel André vient de communiquer le bilan pour dernières 24 heures des victimes du coronavirus :

    242 personnes ont à nouveau été hospitalisées et 161 malades ont pu quitter l'hôpital. A l'heure actuelle 5.536 personnes séjournent en milieu hospitalier des suites de cette infection. Parmi ces patients 1223 se trouvent en soins intensifs (11 de moins que la veille) et 915 nécessitent encore une assistance respiratoire (diminution de 25 cas)

    Parmi les décès, 90 se sont déroulés en milieu hospitalier et 171 (confirmés et suspects) en maisons de repos. 108 de ces décès concernent des malades domiciliés en Wallonie. Le total de victimes se monte maintenant à 4.157 décès (cas confirmés et suspects)

    Hier, 2081 test ont été effectués sur des personnes hospitalisées; 530 se sont révélés positifs dont 129 en Wallonie. Le nombre de test effectués dans les maisons de repos n'est pas encore disponible à l'heure actuelle. 

    Les chiffres indiquent une lente tendance à la baisse mais qui n'est pas aussi prononcée que ce que l'on aurait pu espérer. Les mesures du confinement semblent donc bien porter leurs fruits, mais il est vital de continuer à les respecter. (P. Neufcour source Sciensano)

  • Covid-19 : voici les derniers chiffres pour la Basse-Meuse

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    Voici, pour la Basse-Meuse, le nombre total de cas de coronavirus détectés à la date du 13 avril :

    - Oupeye : 68 (+2)

    - Visé : 53 (=)

    - Blegny : 40 (+1)

    - Bassenge : 35 (=)

    - Juprelle : 21 (+1)

    - Dalhem : 14 (=)

    On peut constater que l'augmentation des cas détectés est moindre, mais il s'agit peut-être du fait que nous sommes durant le week-end pascal et que tous les signalements n'ont pas encore été effectués.

  • Si rien ne change "d'autres pandémies vont suivre"

    Les «zoonoses» comme on appelle les maladies ou infections qui se transmettent de l’animal à l’humain, n’ont rien de nouveau. Tuberculose, rage, toxoplasmose, paludisme... selon le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), 60% des maladies infectieuses humaines ont cette origine. Chiffre qui grimpe à 75% pour les maladies «émergentes»: ebola, VIH, grippes aviaires et autres SRAS ou zika...

    Or, «l’émergence de maladies zoonotiques est souvent associé aux changements environnementaux» qui sont «habituellement le résultat d’activités humaines, de la modification de l’usage des sols au changement climatique», notait le PNUE dans un rapport de 2016.

    «Vu la croissance de la population humaine et son utilisation toujours plus intense des ressources planétaires, la destruction d’écosystèmes de plus en plus nombreux multiplie les contacts» entre espèces, abonde Gwenaël Vourc’h, directrice-adjointe de l’unité d’épidémiologie vétérinaire de l’INRAE, un institut de recherche public français.

     

    En cause, la déforestation pour faire place à l’agriculture, l’élevage intensif dont les animaux peuvent servir de «pont» avec l’humain (notamment en développant des résistances aux antibiotiques couramment utilisés dans l’agriculture industrielle), l’urbanisation et la fragmentation des milieux, qui modifient l’équilibre entre les espèces. Sans compter le réchauffement climatique qui peut conduire certains animaux vecteurs de maladie à prospérer là où ils ne vivaient pas avant.

    «Sans précédent»

    «Le processus qui conduit un microbe, tel qu’un virus, d’une population de vertébrés -chauve-souris par exemple- dans laquelle il existe naturellement, jusqu’aux humains est complexe, mais causé par l’Homme (...), les actions humaines créant l’occasion pour les microbes de s’approcher des populations humaines», détaille Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l’IPBES, le panel des experts de l’ONU sur la biodiversité.

    «La rapidité de modification des espaces naturels ces 50 dernières années est sans précédent dans l’histoire humaine. Et le facteur direct le plus important de ce changement est le changement d’affectation des terres,» poursuit-elle.

    D’ailleurs, au delà de la pandémie actuelle, l’IPBES estime que les zoonoses font quelque 700.000 morts par an.

    Une étude de chercheurs américains, réalisée avant l’apparition de l’épidémie actuelle et publiée mercredi, identifie rongeurs, primates et chauve-souris comme hôtes de la majorité des virus transmis à l’Homme (75,8%). Mais les animaux domestiques sont également porteurs de 50% des zoonoses identifiées.

    Et si l’on se concentre sur les espèces sauvages menacées, l’étude montre que celles qui partagent le plus de virus avec les humains sont précisément «celles dont les populations sont en baisse en raison de l’exploitation et de la perte d’habitat».

    «Nous modifions les territoires (...), ce qui augmente la fréquence et l’intensité des contacts entre l’humain et la faune sauvage, créant les conditions idéales pour des transferts viraux», résume Christine Johnson, de l’école vétérinaire de l’université de Californie, qui a dirigé l’étude, faisant écho aux autres expertes.

    «Tragédie mondiale»

    La tendance ne devrait pas s’infléchir, prévient Anne Larigauderie, car les modifications d’usage des terres, «combinées aux augmentations en matière d’échanges commerciaux et de voyages», devraient faire augmenter la fréquence des pandémies à l’avenir.

    La réponse devra donc être systémique, souligne Gwenaël Vourc’h: «Au delà de la seule réponse indispensable à chaque épidémie, il faut réfléchir à notre modèle» et notamment «repenser notre relation avec les écosystèmes naturels et les services qu’ils rendent».

    Anne Larigauderie ne dit pas autre chose: elle en appelle à un «changement transformant pour trouver une solution à cette tragédie mondiale», en oeuvrant à un «ancrage environnemental» des différents secteurs économiques, de la finance à la pêche en passant par les transports ou l’énergie.

    «Les stratégies efficaces existent déjà pour contrôler la plupart des zoonoses négligées, la principale contrainte semblant le manque d’investissements,» notait déjà le rapport du PNUE de 2016, soulignant que «l’intégrité des écosystèmes sous-tend la santé et le développement humain».

    A 86 ans, Jane Goodall a passé la majeure partie de sa vie à étudier et défendre les animaux, notamment les chimpanzés d’Afrique, plus spécialement de Tanzanie. «Il était prédit que ceci allait arriver, et ça va se reproduire jusqu’à ce que nous en apprenions les leçons», prévient la primatologue britannique. Car pour elle, les causes de la pandémie sont évidentes: «notre mépris de la nature et notre manque de respect pour les animaux avec lesquels nous devrions partager la planète».

    (Sudinfo avec AFP)

  • L’avertissement de Van Ranst sur un lockdown plus strict

    Marc Van Ranst, virologue et épidémiologiste à la KU Leuven, a fait part de son mécontentement du non-respect des mesures de confinement par certains Belges ces derniers jours. Pour lui, trop de comportements irresponsables sont observés et cela pourrait amener à un durcissement du lockdown. « Tout le monde doit comprendre à quel point la situation est fragile en ce moment », écrit-il.

    Puisque les mesures corona ne sont pas strictement appliquées par tout le monde, le virologue avertit qu’une approche de verrouillage à la Wuhan pourrait être adoptée : « Et dans ce cas, vous n’êtes plus autorisé à sortir pour faire de l’exercice ou travailler », prévient-il. « Tout le monde doit comprendre à quel point la situation est fragile en ce moment et à quel point nous sommes sur le point de resserrer les mesures actuelles si le nombre d’admissions à l’hôpital augmente à nouveau ».