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La grève dans la cité de l'Oie : diversement suivie, les avis divergent

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A Visé, ce matin, tout était calme : pas de barrages, pas de manifestation, mais pas de bus non plus. En effet, les véhicules du dépôt de Navagne ne sont pas sortis des garages. Dans les services publics, il semble que le mouvement ne soit pas très bien suivi : à la police, moins de 5 % de l'effectif était absent,  au ministère des finances, 3 agents étaient manquants sur les deux bureaux contactés. La poste, elle, était injoignable et les facteurs n'ont pas effectué leur tournée.

Dans l'enseignement, le bilan est plus mitigé : à l'Athénée Royal, environ deux tiers des enseignants étaient présents, ainsi que quelques dizaines d'élèves. A l'Institut Saint-Joseph, la moitié des professeurs suivait la mouvement, et il y avait plus de profs que d'élèves. A l'Institut du Sacré Coeur, 75 % des membres du corps enseignant et 99 % des élèves manquaient à l'appel.

Les commerces étaient ouverts, tout le monde était à son poste aussi bien à l'AD Delhaize qu'au Carrefour Market.

Par contre, chez Holcim (cimenteries belges réunies) à Lixhe, il était impossible de dépasser le stade du "ping-pong" entre répondeurs. Suite à la présence d'un piquet devant chez Knauff Insulation, seuls les travailleurs assurant le maintien de l'outil avaient pu pénétrer dans l'usine. 

La majorité des Visétois rencontrés estiment la grève inutile, "le gouvernement ne changera quand même pas d'avis" est la réponse la plus souvent reçue. D'autres, plus rares, estiment que les syndicats "vont trop loin, qu'ils exagèrent" et une autre partie de la population, moindre encore, râle que le mouvement soit si peu suivi, que les gens se montrent "indifférents" au sort qui les attend dans un avenir plus ou moins proche. Comme on peut donc le voir, les avis sont vraiment partagés. 

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