A l’occasion du centenaire de la société royale archéo-historique de Visé, on peut se rappeler que de nombreuses publications et activités évoquent la tragédie de l’incendie de Visé, l’assassinat de civils, le mort de soldats puis la première déportation massive de civils innocents en Allemagne. Tous ces aspects ont fait même l’objet de trois colloques : sur les combats de 1914, sur l’occupation allemande et enfin sur la reconstruction morale et architecturale de notre région.
Les deux autres expositions qui auront cours jusqu’au dimanche 31 octobre à la chapelle des Sépulcrines évoquent le 2e conflit mondial du 20e s. (La libération et Triangle rouge). Est-ce une première pour nous de s’étendre sur ce 2e conflit qui heureusement pour les habitants de Visé de l’époque ne fut pas aussi tragique en bilan humain et patrimonial que l’année 1914 ?. Le CEGES (centre d’études e.a. de la 2e guerre) vanta notre initiative locale en 1990 de réaliser une exposition très interactive et très collaborative (avec de nombreuses associations) sur la 2e guerre. Car ce fut véritablement l’année 1994 qui boosta le devoir de mémoire dans toutes les communes. Nous avions été en avance avec aussi la sortie du livre « La Basse-Meuse dans la Guerre » édité à 1200 exemplaires, tous épuisés. C’est pour cela qu’il fut réédité il y a 2 ans avec de nouveaux articles et de nombreuses nouvelles photos (cette somme ne coûte que 30 €). Mais après 1990, ce conflit un peu ignoré au niveau local fut évoqué maintes fois par le musée régional de Visé dans plusieurs numéros de la collection d’ouvrages de vulgarisation « Les Rendez-Vous de l’Histoire » .Le premier numéro reprit des témoignages de membres de l’ASBL avec la double photo (portrait en 1940 et actuel). Tout fut abordé ; la début de guerre, les déportations, les camps de la mort, la résistance, la collaboration, la libération, l’armée américaine…..Il y eut aussi un numéro intitulé La Mémoire de la 2e guerre qui reprit pour les 8 communes de la Basse-Meuse (Bassenge, Blegny, Dalhem, Fouron, Herstal, Oupeye, Visé) tous les monuments, noms de rue et cimetières en rapport avec la 2e guerre. Et dernièrement un RV (n°36) fut consacré au cimetière de Lorette et aux plaques significatives en rapport avec 40-45, ainsi que les tombes de la pelouse d’honneur. Dans la revue offerte aux membres (Les Nouvelles notices visétoises), il y eut ainsi des témoignages interviewés e.a. à Lanaye et de Lixhe. On qualifié tous ces témoignages d’Apocalypse de la 2e guerre en Basse-Meuse !. De plus, un n° de 2017 donna une liste des Résistants de la Basse-Meuse tirée de publications régionales. Elle est relayée depuis par le site internet « Résistance en Basse-Meuse »
Enfin deux numéros de la collection des Repros de l’Histoire, un avec différents articles sur l’administration de Visé, sur les chutes d’avions, sur la résistance e.a. Et vient de sortir le repro n°12 consacré à la saga d’un visétois, Joseph Rion qui après la chute du fort d’Aubin-Neufchâteau se retrouva au stalag 1 dans l’est de l’Allemagne et après sa libération par les Russes fut un des premiers prisonniers d’ Allemagne à revenir auprès de ses proches (en vente au musée et dans les librairies au prix de 15 €).
Pour les personnes intéressées par ce dernier conflit et il y en a beaucoup, cette dizaine d’ouvrages est toujours disponible actuellement à l’exposition. Nous sommes aussi toujours preneurs de témoignages de personnes qui ont vécu cette période et en ont gardé un témoignage personnel.
Jean-Pierre Lensen, secrétaire de la S.R.A.H.V