Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Divers - Page 167

  • Meurtre à Visé: le client mécontent portait une djellaba, et voulait ouvrir un compte sans carte d'identité

     1040523484_B972548610Z.1_20140423141058_000_GGV2B27NT.1-0.jpg

    Hier à 10h30 une minute de silence a été respectée dans toutes les agences BNP du pays

    Les deux pistes principales suivies, dans le triple meurtre de Visé, restent celle d’une personne licenciée et revancharde, et celle d’un client mécontent, avec une préférence pour cette dernière.

    Et parmi ces clients avec qui Benoît Philippens avait connu des problèmes, il y a bien sûr ce fameux étranger qui s’est présenté il y a un peu plus de six mois à l’agence d’Ans-Alleur et qui a proféré de sérieuses menaces.

    « J’ai justement vu Benoît ce jour-là, nous raconte une de ses amies. Et il m’avait de suite raconté ce qui s’était passé car il en était fort tracassé. Ce n’était pas habituel. Je ne l’avais d’ailleurs jamais vu comme cela. »

    Mais que s’est-il donc passé ? « D’après ce qu’il m’a raconté, il s’agissait d’un homme d’origine étrangère, portant une djellaba et qui est entré comme un caïd dans l’agence. Il a bousculé des clients, est passé devant eux et a voulu qu’on lui ouvre un compte.

    Lorsque l’employé a vu qu’il ne présentait qu’un passeport et qu’il ne disposait pas d’une carte d’identité, il a refusé de lui ouvrir.

    L’homme s’est alors énervé et a commencé à proférer des menaces sur le personnel. En entendant ces cris, Benoît Philippens est sorti de son bureau et l’a pris fermement à partie en lui expliquant les règles de la banque et celles de simple bonne conduite.

    « Comme l’homme ne voulait pas sortir, Benoît l’a poussé vers la sortie et l’a mis dehors, reprend son amie. Et l’homme a alors proféré de violentes menaces à son encontre. »

    S’il s’agit bien de lui, il n’est cependant pas facile à retrouver, le personnel n’ayant pas conservé son identité.

    Par contre, les policiers disposent de sa description et le fait qu’il porte la djellaba en public est un indice intéressant. Ce vêtement ne se rencontre en effet pas à tous les coins de rue. (Luc Gochel)

     

  • Triple assassinat de Visé : de quoi se poser des questions...

     DSC_0074.JPG

    Selon les spécialistes des services chargés de l'enquête, une balle aurait perforé la vitre d'un vestiaire du hall omnisports de Visé, ce qui accréditerait l'hypothèse de la présence du tireur dissimulé dans l'allée latérale; du côté gauche en faisant face à la maison. Intrigué par la forme particulière de ce point d'impact, qui ne nous semblait pas provenir d'un tir, nous nous sommes adressés à des habitués du hall. Et là, stupeur!  Plusieurs personnes affirment que le bris de la vitre n'est pas du tout dû à un tir, mais bien à un jet de pierre de la part d'un supporter d'un club de football mécontent ayant été opposé à Visé. Et la vitre serait brisée depuis plusieurs semaines. Un enquêteur s'est-il rendu dans le vestiaire à la recherche de la balle ? Sinon il aurait constaté que la perforation était obturée par un morceau de carton ! 

    Sachant que la fenêtre d'éjection d'une arme automatique ou à répétition se trouve à droite de la culasse, les douilles auraient alors dû être retrouvées à tout le moins dans la pelouse de l'habitation des victimes ou dans la propriété voisine. Des témoins arrivés sur place avant les forces de police sont formels, les douilles se trouvaient au sol, du côté du trottoir. On pourrait donc en déduire logiquement que les tirs ont eu lieu à partir d'un point situé en diagonale par rapport à ce qui a été annoncé.

    Alors que l'enquête ne fait que commencer, annoncer que l'enfant a été victime d'une balle "perdue", n'est-ce pas aller un peu vite en besogne ? De quels éléments dispose-t-on pour l'affirmer? De plus, n'est ce pas déjà donner "une porte de sortie" au tueur, l'exonérant par avance de sa responsabilité dans l'assassinat de l'enfant ? 

    Dès lors, je m'interroge, et vous ?

    Pierre Neufcour

  • Fusillade à Visé: la piste d'un client humilié à la banque privilégiée

    1040523484_B972548610Z.1_20140423141058_000_GGV2B27NT.1-0.jpg

                                                                    (Photo Thomas Van Ass)

    Selon nos informations, les enquêteurs étudient une piste, celle d’un client mécontent qui aurait proféré des menaces très claires à l’encontre de Benoît Philippens. Les faits se sont déroulés il y a 6 mois, mais pourraient être le mobile de l’exécution dont ce gérant de la banque BNP d’Ans a été la cible, faisant également deux victimes collatérales : Carol Haid, son épouse et Esteban, le filleul cette dernière, âgé de 9 ans.

    Ce jour-là, un client d’origine étrangère et résidant dans la région, commence à hausser le ton… Benoît Philippens invite le client furibard à quitter les lieux et fait cesser cet esclandre. En sortant, le litige atteint un point de non-retour : le client profère des menaces de mort très explicites à l’encontre du banquier. Se sentant humilié de la sorte, face aux regards d’autres clients, l’homme aurait-il pu fomenter cette ignominie ?

    C’est cet élément qui, selon nos informations, pousserait les enquêteurs à investiguer en ce sens. Mais il n’a encore été procédé à aucune arrestation. La piste des employés licenciés est toujours envisagée... et peut-être d’autres encore.

    Découvrez notre dossier de deux pages sur ce drame dans nos éditions de ce mercredi

    Allison Mazzoccato

  • Appel à témoins après la fusillade de Visé: avez-vous vu un véhicule circulant feux éteints?

     

    DSC_0076.JPG

     

    La Procureure du Roi de Liège, Danièle Reynders, a lancé un appel à témoins ce mardi à la suite du triple homicide perpétré vendredi 18 avril vers 22h20 rue de Berneau à Visé, lors duquel Carole Haid, Benoît Philippens et le jeune Esteban Counet ont perdu la vie.

     Les enquêteurs recherchent des témoignages sur un véhicule circulant feux éteints le soir des faits ainsi que sur tout comportement suspect précédant la nuit du drame.

    Le parquet de Liège signale que de nombreux devoirs sont actuellement en cours pour retrouver le ou les assassins de Benoit Philippens, touché tout comme son épouse par trois projectiles. La septième balle a ôté la vie au filleul de Carol Haid, Esteban, qui était âgé de 9 ans.

    «Toute personne qui aurait vu, au moment des faits, un véhicule circuler de manière dangereuse tous feux éteints ou toute personne qui aurait remarqué quelqu’un surveiller la rue dans les semaines qui ont précédé les faits est invitée à prendre contact avec le commissaire Roger Biazot, de la division homicide de la PJF de Liège au numéro suivant 04/232.50.29».

    La Ville de Visé a, par ailleurs, décidé d’ouvrir un registre de condoléances mis à la disposition de l’ensemble de la population de la région. Il sera accessible de 08h30 à 17h00 et samedi matin à partir de 9h00 dans la salle du Conseil communal situé rue des Récollets, 1, au 1er étage à Visé.

  • Avant de mourir, Carol a pu répéter les mots du tueur à son mari :"Et maintenant, tu me reconnais ? Tu te souviens de qui je suis ?"

    DSC_0079.JPG

    Tout d'abord, c'est au nom de ma famille que je tiens à présenter mes plus sincères condoléances à la famille de Benoît, de Carol, son épouse, et du petit Esteban. Samedi matin, c'est Sudpresse "Namur" qui m'a éveillé et m'a appris la terrible nouvelle. J'avais quitté Visé vendredi vers 17h, et me trouvais à l'étanger.

    Benoît, il avait 4 ans quand je l'ai connu. Ses parents habitent la rue parallèle à la mienne.  Benoît et Philippe, mon fils, sont allés à le même l'école maternelle, puis à l'école primaire, puis ensuite en humanité. Leurs chemins se sont séparés, mais ils ont poursuivi le même cursus à Ste-Marie, à Liège.

    Louis, je ne sais quoi te dire, c'est trop banal, "sincères condoléances". Je ne trouve pas de mots pour vous expliquer ce que je ressens, tant comme père que comme voisin ou tout simplement comme homme. Tout le week-end, ma femme et moi n'avons cessé de penser à l'immense peine qui devait vous écraser, toi, ta femme, et les enfants. Puis, ensuite, à la rage. La rage qui doit vous animer. La rage "dans la panse" comme on dit chez nous...

    "Pourquoi", le mot qui hantera encore longtemps les esprits. Comment un être dit "humain" peut-il abattre de sang-froid un homme, un femme, et un petit enfant. Des balles dans le dos, en plus, quelle lâcheté ! Geste crapuleux si il en est ! Peut-être "ça" estimait-il avoir des raisons d'en vouloir à ton fils, mais AUCUN motif ne pourra JAMAIS justifier un tel carnage!

    Je me suis mis tout de suite à ta place, Louis, imaginant ma réaction si le petit Valentin était parti passer la nuit chez Christine, sa marraine, et qu'ils avaient été froidement abattus par une crapule. Tout de suite une image m'est venue à l'esprit : je chargeais mon .357 magnum et je partais en chasse. 

     DSC_0077.JPG

     Amis lecteurs, ne comptez-pas sur moi pour une nouvelle relation des faits, la presse tant écrite que télévisée, belge et étrangère, s'en est déjà chargée. Une journaliste de la TV allemande m'a contacté, les journaux français se sont fait l'écho du drame... Ce n'est pas seulement la Wade, Visé, la région liégeoise, la Belgique, mais les pays voisins qui ont été frappés de stupeur devant tant de barbarie. 

    Tout au long de ma carrière, j'en ai vu, j'en ai photographié, des homicides, des suicides, des accidents, mais ce matin, quelques mots sur une carte m'ont fait monter les larmes aux yeux.

    Vous qui me lisez, peut-être êtes-vous l'auteur de ces assassinats crapuleux. Sachez que pour des centaines de milliers de personnes, vous ne faites plus partie du Genre Humain.

    J'assume l'entièreté de mes propos. J'ai dit, je vous remercie.

    Pierre Neufcour