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Visé-infos - Page 227

  • Une «nouvelle Meuse» avec une seule mission: vous informer sur l’actualité liégeoise

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    Il est peut-être bon de rappeler que ce n’est pas un cas isolé. Faut-il rappeler les milliers d’étudiants défilant dans les rues de la Cité ardente pour défendre le climat ? Faut-il souligner les centaines de Liégeoises et de Liégeois qui, en pleine crise sanitaire, se sont rassemblés pour s’élever contre le racisme ? Faut-il oublier ces centaines de travailleurs, de la sidérurgie notamment, se serrant les coudes pour défendre leur pain ? Ou encore, ces dizaines de milliers de supporters ne faisant qu’un place St-Lambert lors du dernier titre du Standard ?

    La Meuse a toujours défendu ces valeurs communes qui font la vie des Liégeoises et des Liégeois. 

    Aujourd’hui, notre mission première, vous informer, reste plus que jamais d’actualité au moment où complotistes et diffuseurs de « fake news » déversent uniquement méfiance et haine. C’est pourquoi votre journal, présent quotidiennement dans la vie principautaire, se veut encore plus métropolitain.

    Dès à présent, vous retrouverez plus de titres liégeois à la Une, des pages 2 et 3 où des sujets seront développés plus en profondeur et davantage de pages dédiées à ce qui fait l’actualité de notre région.

    Informations locales, judiciaires, sportives, politiques, culturelles, économiques, santé, vie quotidienne, commerces, emploi, société. Mais aussi capsules vidéos et reportages photographiques sont les moteurs de l’équipe de journalistes de La Meuse Liège & Basse-Meuse chaque jour.

    C’est le cas depuis 1856. Ce le sera encore plus maintenant.

    Par Gaspard Grosjean

    Rédacteur en chef de La Meuse Liège & Basse-Meuse

  • Qui es-tu?

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    Chaque fin d'année, un ami, Jean-Marie Kreusch, rédige un conte poétique et humaniste que j'apprécie énormément. Voici le dernier qu'il m'a envoyé, je ne peux m'empêcher de le partager avec vous. Ce texte, tout d'abord mélancolique se termine plein d'espoir. Je vous souhaite à tous que ces quelques lignes, tout comme à moi, vous fassent profondément réfléchir à ... LA VIE.

    "Et si elles m’emmenaient vers nulle part ?

    Engouffrant ma conscience dans les abîmes du néant, mes pensées m’emprisonnaient dans l’infini d’un doute permanent là où me conduisaient, j’en étais persuadé, la raison et mon destin.

    L’œil hagard je me demandais si tout cela avait encore un sens. Ravin de l’absurde. Mais, qu’est-ce qui avait du sens ?

     

    Les couleurs de l’hiver, disputant la place et le ciel à un automne résilient, taquinaient les flaques d’eau, s’y reluisant dans un jeu de dupe entre réel, probable et fiction. Miroir d’un reflet voulu. Mirage d’une réalité subie aux intentions invisibles. Abysse troublant de la fugacité d’un instant.

     

    Au lointain un avion traversait le ciel. Sans bruit. En tout cas je ne le percevais pas. Sonorité enfouie dans les innombrables grottes qui trouaient la montagne, ouvrant sur des labyrinthes qui se perdaient en de multiples deltas jusqu’aux entrailles de la terre.

     

    J’observais le va-et-vient de quelques personnages, tous semblables, aux tenues tristes et aux visages invisibles. Ils portaient des pierres de toutes tailles et s’activaient de tous côtés voulant, tels des fournis travailleuses, s’en libérer et trouver au plus vite l’endroit pour s’en débarrasser et les jeter afin de combler de multiples trous, grands et petits qui se présentaient sur leur chemin. On eut dit qu’ils avaient accompli ce geste toute leur existence tant ils étaient adroits à découvrir, chaque fois, la pierre qui correspondait au bon trou, comme pour éliminer l’angoisse d’une crevasse quelconque qui les aurait fait trébucher dans leur parcours. Il fallait impérativement reboucher chaque creux, encore et encore. Condition sine qua non pour continuer à marcher sans être envahi par l’anxiété. Ils répondaient ainsi aux vertiges de l’inconnu qu’ils ne pouvaient supporter. Ici, tout fossé devait être comblé et toute question trouver réponse quelle qu’elle soit... sans doute. Chaque trou devait être rempli. Chaque mystère être éclairci.

     

    Un homme, les épaules en avant pour rechercher un peu de la chaleur d’une écharpe légère maladroitement nouée sous un manteau au col mal fermé, promenait son chien couvert lui d’une fine cape de laine tricotée. La laisse était tendue, le quadrupède voulait retourner près de la cheminée pour retrouver la chaleur du feu et la lumière des flammes.

     

    Quelques bogues de marrons tombaient çà et là. Eclatées, parfois, elles présentaient leurs fruits.

     

    L’hiver s’imposait. Et avec lui l’an neuf.

    L’heure était venue, le temps des mutations après celui des saisons, attente d’une autre humanité enfin capable de se décarcasser, de se libérer de son écorce, de naitre à nouveau. Moments des changements et des libérations, de l’année, de la vie, de l’homme. Focus sur les avant et les après que l’on ne voit que filer sans jamais occuper le présent. Espoir de renaissance, de l’homme nouveau. Debout.

     

    L’homme à l’écharpe shoota dans un caillou, la petite constellation de minéraux rebondit avant de se loger sur la voûte céleste y devenant étoile.

    Le ciel déchira le rideau du temps laissant entrevoir quelques rayons radieux, ceux auxquels je n’aspirais plus, ceux de ma mémoire, du temps passé qui rendait chaleureuse l’époque des retrouvailles.

     

    Je me souvins de l’arc-en-ciel qu’un jour j’avais peint. Nostalgie.

     

    L’homme poursuivait son chemin. Je l’observais toujours à défaut de ressentir ma propre existence.

    J’avais l’impression d’être absent de ma vie.

    Comme effacé. Eteint.

    Dépouillé d’envie. L’esprit vagabond. Sans domicile fixe.

    Était-ce bien moi dans ce corps privé d’esprit ?

     

    Paradoxalement sans soleil, les ombres se déplaçaient libres de toute contrainte. Elles étaient seules, sans maître, et vivaient leur propre vie. Tout ça était étrange. Un monde questionnant. Y avais-je ma place ?

     

    Etais-je pareil à ce personnage qui venait de relever l’encolure de son manteau tout en resserrant le nœud de son écharpe. Sans le savoir me trouvais-je comme lui dans cette file, maintenant constituée de nombreux individus, dont on ne percevait si elle était d’ombre ou de lumière.

     

    Il avançait prisonnier d’un mouvement qu’il ne maitrisait pas, surfant entre les précipices. Je le regardais partir. Je pensais qu’il ne m’avait pas vu le suivre du regard depuis tout ce temps.

    Il se retourna. Me fixa dans les yeux et quitta le rang, semblant me dire en me tendant la main «Reste avec moi s’il-vous-plait, reste avec moi... »

    Il était temps de partir et de quitter cet univers, noir pour moi, devenu sombre et impropre à ma destinée.

     

    Une colonne d’enfants, tous vêtus de blanc, s’éloignait maintenant rejoignant un infini aux couleurs d’espoirs.

    Sans doute au bout de cette longue marche, qui suivait la courbe tracée par l’écorce terrestre, l’un ou l’autre des enfants grandirait-il en moi. Je ne savais pas. Je ne savais plus.

    Et la lancinante question revenait : où était le sens ? Était-il dans cette rencontre, en ce geste de cette main qui se tendait vers moi malgré l’écart qui grandissait en nous séparant de plus en plus, loin de l’autre, lui de moi.

     

    C’est à ce moment qu’à mon tour je me sentis observé. Sur le bord du chemin un homme d’un âge dont on ne compte plus les années arborait une belle barbe blanche. Il me sourit. « Je suis là pour toi » dit-il avant de poursuivre « tu te questionnes. Ne t’en fais plus » ajoutant « tu viens de le découvrir, tout est en toi. »

     

    Il me répéta une nouvelle fois « Oui, tout est en toi. Tu possèdes les semis de trois cent soixante-cinq nouveaux jours, ils seront différents de ceux de l’année passée, mais ils t’appartiennent et sont uniques. Tu peux aussi les partager avec ceux que tu aimes. »

     

    J’étais seul. C’était bien à moi qu’il s’était adressé. Privilège. Je me sentis léger. Je ne connaissais plus mon âge, ni d’où je venais, mais je riais. Et oui, cela n’avait pas d’importance.

     

    Alors que la neige avait maintenant recouvert tout le paysage en y effaçant les aspérités qui blessent tout en blanchissant mes pensées de leurs noirceurs profondes, quelques flocons redoublèrent d’efforts pour me glacer de bonheur.

     

    Le froid était là.

     

    Je glissais les mains dans mes poches et y caressais les semis de ma vie.

     

    Sous mes pas je devinais des sillons..."

     

     

     

    Bonne Année

     

    Jean-Marie Kreusch

  • Gardes médicales des 16 et 17 janvier 2021pour la Basse-Meuse et la vallée du Geer

    images.jpegMédecin de garde : du lundi au jeudi soir de 19h00 à 08h00 : un seul numéro : 04/379.09.00. 

    Pour leur sécurité, les médecins de garde de la Basse-Meuse sont en liaison avec les services de la Police.

    Attention :  un poste de garde médicale est ouvert les week-ends et jours fériés de 08 hr à 20 hr rue Basse-Hermalle n° 2, à côté de la clinique. N° unique pour le médecin de garde : 04/374.09.34. 

     - Dentistes de garde : former le 100 pour connaître la liste. 

    PHARMACIES DE GARDE

    Pour toutes gardes entre 9h et 22h : www.pharmacie.be ou www.appl.be

    Pour toutes gardes entre 22h et 9h :

     Appeler le 0903/99.000

    - le samedi 16 janvier 2021 : Pharmacie MARCOTTY-DODRIMONT, chaussée de Tongres 374 à Jupreller

    Tél : 04/278.51.65

                                                    Pharmacie BOVY-NEYBUCH, rue Haute Saive 7 à Saive

    Tél : 04/362.14.53   

     

    - Le dimanche 17 janvier 2021 : Pharmacie MANGILI, rue du Commerce 31 à Roclenge   

    Tél : 04/286.15.09

                                                          Pharmacie KRAUSCH-CHARPENTIER, rue du Couvent 7 à Fourons   

    Tél : 04/381.02.93                                                          

     

     

  • Basse-Meuse : un couple de dealers arrêté

  • LES FOUILLES ARCHEOLOGIQUES , AUTRE POINT MAJEUR DE LA RECHERCHE PATRIMONIALE. UNE SALLE LUI EST CONSACREE

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    Avant la fondation de la société archéo-historique de Visé, il y a 100 ans en 1921, notre territoire fut parcouru par l’Institut Archéologique liégeois et entr’autre par Marcel de Puydt. On peut citer le cimetière gallo-romain de la rue de Sluse au nord de Visé et lors de la construction de la route, la découverte d’un biface (sorte de couteau suisse du paléolithique inférieur daté d’il y a 100.000 ans, le plus vieux outil de notre ville). De cette nécropole romaine, le musée régional a en dépôt du musée Curtius presque toutes les découvertes y faites : des assiettes, des gobelets, une cruche-amphore. Le musée liégeois a cependant gardé la pièce majeure : une rarissime fiole à parfum en verre qualifiée d’Evhodia, prénom de la fille du parfumeur de Rome. L’archéologie néerlandaise doit beaucoup à ce préhistorien liégeois car son attention fut attirée lors d’un voyage en train par un site préhistorique qu’il alla découvrir tout près de chez nous : Rijckolt-Sainte-Gertrude, une minière silex d’il y a plus de 5.000 ans. Au niveau des découvertes préhistoriques, un des administrateurs de la S.R.A.H.V Joseph Müller (beau-père de Jean Renard) nous confia les outils (nucleus, grattoirs, haches… ) qu’il reçut de la part du professeur de l’université de Liège, Hamal-Nandrin. C’était l’époque où les fouilleurs collaborateurs dans les fouilles néolithiques, (ici dans les Fourons) recevaient des artéfacts en guise de remerciement. Grâce à ce don, une vitrine permet de comprendre la taille du silex à cette époque du néolithique moyen.(3000 ACN).

    Si nous remontons vers notre siècle, l’époque romaine est riche et le plus étonnant, ce sont les recherches menées en 1960 sur le site du centre culturel de Visé (lors de l’aménagement du parking à côté de l’actuelle salle des Tréteaux) par Jean Massin, conservateur du musée et John Knaepen, historien de Visé et professeur à l’athénée royal. Ne disons pas que c’est unique pour notre pays mais le musée régional est une des rares établis sur le berceau gallo-romain de sa ville. M.Knaepen en réalisa une description, pour l’époque, très fournie dans la revue du Vieux-Liège . Quatre vitrines du musée reprennent une toute petite partie de ces découvertes, le reste étant en réserve. Citons un bouchon d’amphore, une grille de soupirail, une fibule assez rare, des restes d’un vase funéraire dit planétaire. Nous avons aussi reconstitué une solide toiture de maison en tuiles romaines dont certaines proviennent de la chapelle du Steenbosch à Fouron-le-Comte (celle-ci fut érigée au 19es. avec les vestiges d’une villa gallo-romaine, qui fut la première fouille recensée dans notre région. D’autres viennent de Lanaye, où des fouilles furent menées au lieu-dit Voie d’Emael par Jean-Pierre Lensen, des bénévoles et la ville de Visé en 1983. On y découvrit un mini-cockerill soit un établissement de bas-fourneaux datés des 2 et 3e s. Le plus marquant fut la découverte du squelette d’un nouveau-né retrouvé sous l’atelier (certainement le squelette du plus ancien visétois). Une partie de ces documents se trouvent au musée de la Montagne Saint-Pierre à Lanaye. Autre découverte lors de la construction de l’autoroute Visé-Liège fin des années 60, des pieux en chêne encadrés par des sabots en fer ainsi que des poutres. L’analyse des bois (dendrochronologie) les data des 5e et 8 es., assurément la trace d’un pont du Bas-empire et d’époque carolingienne. Probablement le seul pont sur la Meuse à l’époque entre Maastricht et Amay. De l’époque mérovingienne (7e s.), l’armement d’un soldat franc : un scramasaxe (glaive) et une francisque (une hache de combat), furent trouvés à Loën, près du château.

    De l’époque moderne (15e et 16es), une découverte fortuite lors de l’aménagement du piétonnier au coin des rues du Perron et rue du Collège : des grès, de la céramique vernissée, un boulet de canon, un étonnant portrait sur terre cuite et un plateau avec inscription gothique. De nombreuses découvertes furent réalisées par Jean Massin derrière la rue des Récollets : du gallo-romain, les contenus de deux puits des 16e s. et 17es. Non loin de là et malheureusement détruits, les vestiges de tours et du rempart ouest qui auraient pu, reconstitués, faire la séparation entre l’autoroute et les voies du chemin de fer non loin du pont !!!! Le rempart allait de l’actuelle collégiale (sud) à l’avenue du Pont (nord) et des boulevards (est) au long de la Meuse (ouest) ; Son dernier vestige fut détruit en 1971.

    Autre découverte en 1985 à l’emplacement de la Maison de Pierre, au bas de la rue basse, le contenu d’au moins deux maisons détruites par les troupes allemandes le 15 août 1914. Le reste de mobiliers mais aussi de poteries – un pot à beurre et un pot à œufs-, et le plus interpellant, une barre à mine utilisée pour activer l’incendie de ces maisons.

    Mais récemment d’autres découvertes ont été réalisées par l’équipe de fouilles de la région wallonne notamment lors des recherches menées sur le site du Trilogiport à Hermalle-sous-Argenteau : principalement un cimetière de l’âge du bronze (un « champs d’urnes ») mais aussi du gallo-romain (de nouveau un cimetière) et du mérovingien. Toutes les découvertes archéologiques en Basse-Meuse (du moins antérieures à 1997) sont recensées dans le livre « Richesses archéologiques de la Basse-Meuse ». Un addendum plus récent fut aussi publié. L’histoire d’un lieu se fait avec des textes mais aussi par des découvertes archéologiques à interpréter judicieusement. 

    J.P. Lensen