« Nous avons été très réactifs face à ce problème inattendu », nous explique Laurence Zanchetta, porte-parole du Service Public de Wallonie. « Nous avons maintenant identifié la cause : les 6 boulons d’une bielle ont lâché sous le pont et celui-ci est remonté. » Un peu comme un ressort. Car si les haubans tirent le tablier du pont vers le haut, les bielles sont chargées de le retenir vers le bas, le tout assurant sa stabilité sous tension. « C’est un incident extrêmement rare. Le pont avait d’ailleurs été inspecté l’an passé et rien n’avait été signalé. Le gel a-t-il joué un rôle ? Peut-être au niveau des contraintes sur les haubans, mais rien ne l’assure encore. » Ce sera aux ingénieurs du SPW et aux membres du Bureau Greisch -concepteur du pont- de le certifier. Ils sont tous à pied d’oeuvre sur place.
La cause connue, il faut maintenant réparer. « Nous allons devoir poser du poids sur le pont afin de le remettre en place », poursuit Laurence Zanchetta. « Via des bobines, des machines… On ne sait pas encore. Selon les calculs il faut 140 tonnes dessus. Une opération assez délicate car dans le même temps il faut éviter que l’autre bielle cède à son tour. » Cette opération de lestage pourrait se faire peut-être ce jeudi, plus vraisemblablement vendredi. Le pont en place, « on pourra redonner le feu vert à la circulation sur le canal Albert ». Mais pas encore au passage des voitures sur le pont. « Non, il faudra attendra la réparation complète. Or, on ne connaître le réel travail à effectuer qu’une fois le tablier remis en place. »