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  • Les chiffres de la conférence de presse de Sciensano

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    Il y a quelques instants, le docteur Emmanuel André vient de communiquer le bilan pour dernières 24 heures des victimes du coronavirus :

    242 personnes ont à nouveau été hospitalisées et 161 malades ont pu quitter l'hôpital. A l'heure actuelle 5.536 personnes séjournent en milieu hospitalier des suites de cette infection. Parmi ces patients 1223 se trouvent en soins intensifs (11 de moins que la veille) et 915 nécessitent encore une assistance respiratoire (diminution de 25 cas)

    Parmi les décès, 90 se sont déroulés en milieu hospitalier et 171 (confirmés et suspects) en maisons de repos. 108 de ces décès concernent des malades domiciliés en Wallonie. Le total de victimes se monte maintenant à 4.157 décès (cas confirmés et suspects)

    Hier, 2081 test ont été effectués sur des personnes hospitalisées; 530 se sont révélés positifs dont 129 en Wallonie. Le nombre de test effectués dans les maisons de repos n'est pas encore disponible à l'heure actuelle. 

    Les chiffres indiquent une lente tendance à la baisse mais qui n'est pas aussi prononcée que ce que l'on aurait pu espérer. Les mesures du confinement semblent donc bien porter leurs fruits, mais il est vital de continuer à les respecter. (P. Neufcour source Sciensano)

  • Covid-19 : voici les derniers chiffres pour la Basse-Meuse

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    Voici, pour la Basse-Meuse, le nombre total de cas de coronavirus détectés à la date du 13 avril :

    - Oupeye : 68 (+2)

    - Visé : 53 (=)

    - Blegny : 40 (+1)

    - Bassenge : 35 (=)

    - Juprelle : 21 (+1)

    - Dalhem : 14 (=)

    On peut constater que l'augmentation des cas détectés est moindre, mais il s'agit peut-être du fait que nous sommes durant le week-end pascal et que tous les signalements n'ont pas encore été effectués.

  • Si rien ne change "d'autres pandémies vont suivre"

    Les «zoonoses» comme on appelle les maladies ou infections qui se transmettent de l’animal à l’humain, n’ont rien de nouveau. Tuberculose, rage, toxoplasmose, paludisme... selon le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), 60% des maladies infectieuses humaines ont cette origine. Chiffre qui grimpe à 75% pour les maladies «émergentes»: ebola, VIH, grippes aviaires et autres SRAS ou zika...

    Or, «l’émergence de maladies zoonotiques est souvent associé aux changements environnementaux» qui sont «habituellement le résultat d’activités humaines, de la modification de l’usage des sols au changement climatique», notait le PNUE dans un rapport de 2016.

    «Vu la croissance de la population humaine et son utilisation toujours plus intense des ressources planétaires, la destruction d’écosystèmes de plus en plus nombreux multiplie les contacts» entre espèces, abonde Gwenaël Vourc’h, directrice-adjointe de l’unité d’épidémiologie vétérinaire de l’INRAE, un institut de recherche public français.

     

    En cause, la déforestation pour faire place à l’agriculture, l’élevage intensif dont les animaux peuvent servir de «pont» avec l’humain (notamment en développant des résistances aux antibiotiques couramment utilisés dans l’agriculture industrielle), l’urbanisation et la fragmentation des milieux, qui modifient l’équilibre entre les espèces. Sans compter le réchauffement climatique qui peut conduire certains animaux vecteurs de maladie à prospérer là où ils ne vivaient pas avant.

    «Sans précédent»

    «Le processus qui conduit un microbe, tel qu’un virus, d’une population de vertébrés -chauve-souris par exemple- dans laquelle il existe naturellement, jusqu’aux humains est complexe, mais causé par l’Homme (...), les actions humaines créant l’occasion pour les microbes de s’approcher des populations humaines», détaille Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l’IPBES, le panel des experts de l’ONU sur la biodiversité.

    «La rapidité de modification des espaces naturels ces 50 dernières années est sans précédent dans l’histoire humaine. Et le facteur direct le plus important de ce changement est le changement d’affectation des terres,» poursuit-elle.

    D’ailleurs, au delà de la pandémie actuelle, l’IPBES estime que les zoonoses font quelque 700.000 morts par an.

    Une étude de chercheurs américains, réalisée avant l’apparition de l’épidémie actuelle et publiée mercredi, identifie rongeurs, primates et chauve-souris comme hôtes de la majorité des virus transmis à l’Homme (75,8%). Mais les animaux domestiques sont également porteurs de 50% des zoonoses identifiées.

    Et si l’on se concentre sur les espèces sauvages menacées, l’étude montre que celles qui partagent le plus de virus avec les humains sont précisément «celles dont les populations sont en baisse en raison de l’exploitation et de la perte d’habitat».

    «Nous modifions les territoires (...), ce qui augmente la fréquence et l’intensité des contacts entre l’humain et la faune sauvage, créant les conditions idéales pour des transferts viraux», résume Christine Johnson, de l’école vétérinaire de l’université de Californie, qui a dirigé l’étude, faisant écho aux autres expertes.

    «Tragédie mondiale»

    La tendance ne devrait pas s’infléchir, prévient Anne Larigauderie, car les modifications d’usage des terres, «combinées aux augmentations en matière d’échanges commerciaux et de voyages», devraient faire augmenter la fréquence des pandémies à l’avenir.

    La réponse devra donc être systémique, souligne Gwenaël Vourc’h: «Au delà de la seule réponse indispensable à chaque épidémie, il faut réfléchir à notre modèle» et notamment «repenser notre relation avec les écosystèmes naturels et les services qu’ils rendent».

    Anne Larigauderie ne dit pas autre chose: elle en appelle à un «changement transformant pour trouver une solution à cette tragédie mondiale», en oeuvrant à un «ancrage environnemental» des différents secteurs économiques, de la finance à la pêche en passant par les transports ou l’énergie.

    «Les stratégies efficaces existent déjà pour contrôler la plupart des zoonoses négligées, la principale contrainte semblant le manque d’investissements,» notait déjà le rapport du PNUE de 2016, soulignant que «l’intégrité des écosystèmes sous-tend la santé et le développement humain».

    A 86 ans, Jane Goodall a passé la majeure partie de sa vie à étudier et défendre les animaux, notamment les chimpanzés d’Afrique, plus spécialement de Tanzanie. «Il était prédit que ceci allait arriver, et ça va se reproduire jusqu’à ce que nous en apprenions les leçons», prévient la primatologue britannique. Car pour elle, les causes de la pandémie sont évidentes: «notre mépris de la nature et notre manque de respect pour les animaux avec lesquels nous devrions partager la planète».

    (Sudinfo avec AFP)

  • L’avertissement de Van Ranst sur un lockdown plus strict

    Marc Van Ranst, virologue et épidémiologiste à la KU Leuven, a fait part de son mécontentement du non-respect des mesures de confinement par certains Belges ces derniers jours. Pour lui, trop de comportements irresponsables sont observés et cela pourrait amener à un durcissement du lockdown. « Tout le monde doit comprendre à quel point la situation est fragile en ce moment », écrit-il.

    Puisque les mesures corona ne sont pas strictement appliquées par tout le monde, le virologue avertit qu’une approche de verrouillage à la Wuhan pourrait être adoptée : « Et dans ce cas, vous n’êtes plus autorisé à sortir pour faire de l’exercice ou travailler », prévient-il. « Tout le monde doit comprendre à quel point la situation est fragile en ce moment et à quel point nous sommes sur le point de resserrer les mesures actuelles si le nombre d’admissions à l’hôpital augmente à nouveau ».

  • L'épidémiologiste Pierre Van Damme met en garde contre un relâchement

    Les derniers chiffres sur l’évolution du coronavirus en Belgique sont encourageants et semblent se stabiliser. Oui le beau temps a aussi fait son retour et incite à sortir. Mais non, les Belges ne doivent pas relâcher les efforts qu’ils consentent depuis maintenant un mois sous peine de voir une recrudescence du coronavirus.

    C’est d’ailleurs une recommandation qu’a voulu rappeler Pierre Van Damme, épidémiologiste à l’Université d’Anvers. Invité sur le plateau de VTM Nieuws ce dimanche, le professeur a voulu mettre en garde contre un éventuel relâchement avec les beaux jours naissants. « J’ai le sentiment que les gens pensent se sentir intouchables. Ce n’est absolument pas le cas ! Si nous pouvons tirer une seule leçon de cette épidémie, c’est que tout le monde est susceptible de contracter la maladie et même d’en être hospitalisé, quel que soit notre âgé », a commenté Pierre Van Damme.

    Pour lui, il faut donc insister sur le confinement. « Ce qui se passe ici met en danger l’ensemble de la société. Un certain nombre de personnes ne se conforment pas aux mesures, ce qui signifie que tôt ou tard nous aurons un nombre croissant d’hospitalisations et d’admissions aux soins intensifs. Et toute l’histoire recommencera. Comme certains autres pays, nous nous retrouverons alors dans une situation de yo-yo. Les mesures devront ensuite être prolongées et dureront beaucoup plus longtemps. »

     

    Pour l’épidémiologiste, il faudra encore patienter quelques semaines (deux ou trois) pour voir les effets de nos efforts actuels. « Nous nous en sortions. Je pense que beaucoup de gens font de leur mieux mais tout le monde doit le faire. Pas seulement pour vous mais aussi pour vos parents, grands-parents, enfants et voisins. C’est cette solidarité dont nous avons besoin aujourd’hui. Cela fait un mois que nous demandons un sacrifice. C’est vraiment nécessaire. »