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  • La conférence de presse de Sciensano

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    Hier, ce 12 avril, 310 nouvelles hospitalisations ont été comptabilisées et 239 malades ont pu quitter l'hôpital. Nous totalisions donc 5393 patients hospitalisés dont 1234 en soins intensifs et 940 sous assistance respiratoire.

    On comptabilise encore 303  décès (dont 133 en Wallonie); parmi ces décès 105 ont eu lieu en milieu hospitalier et 195 en MR ou MRS.

    Le total de personnes décédées atteint maintenant 3903 victimes, en ce compris des cas non confirmés en maison de repos.  

    Hier, 4377 tests ont été réalisés et parmi ceux-ci 942 étaient positifs dont 235 en Wallonie. Le nombre total de tests effectués actuellement est de 112.617 et 30.689 se sont révélés positifs.

    On constate actuellement une diminution du nombre de personnes hospitalisées depuis le début du mois. Le nombre de malades hospitalisés doit encore diminuer sensiblement avant que l'on ne puisse revoir les mesures prises.

    Il est donc très important non seulement de maintenir ces mesures, mais surtout de les respecter : restons chez nous, respectons les distances prescrites entre personnes et surtout lavez-vous les mains. Concernant le port du masque, attendons les conclusions de la réunion de mercredi.

  • La police de la Basse Meuse vient de démanteler une culture de cannabis à Haccourt

    Généralement, les plantations de cannabis sont découvertes grâce aux gestionnaires du réseau électrique que sont Ores ou Resa. En effet, ces derniers détectent une consommation anormale d’électricité et préviennent, dans la foulée, les autorités judiciaires. Mais la plantation découverte, jeudi, vers 15h40, à Haccourt, elle, a été repérée en raison d’une consommation anormalement élevée d’eau qui alimentait les différents humidificateurs destinés à faire pousser, à grande vitesse, les 1.500 plants de cannabis.

    Le propriétaire de deux hangars mis en location dans un zoning derrière l’ancien abattoir de poulets situé Cale Sèche à Haccourt avait repéré une consommation anormale d’eau dans ces deux établissements. Il a prévenu son gestionnaire de réseau qui a fait le nécessaire. Le propriétaire des hangars a été entendu par les policiers avant d’être mis hors de cause.

    Plusieurs perquisitions

    Jeudi, vers 15h40, les enquêteurs de la police de la Basse-Meuse ont mené une série de perquisitions et ont interpellé deux individus sur les lieux. Un Oupéyen et un Albanais sans domicile connu ont été interpellés et privés de liberté. Les policiers ont mené une visite domiciliaire chez l’Oupéyen. Aucun des deux hommes ne possède d’antécédents judiciaires spécifiques hormis un dossier roulage pour l’habitant d’Oupeye.

    Il fait peu de doute que les deux individus étaient bien occupés à gérer et à travailler dans la plantation de cannabis. Une plantation que plusieurs intervenants de ce dossier qualifient de très professionnelle aux allures de laboratoire avec du matériel high-tech.

    Les enquêteurs de la Basse-Meuse sont restés sur les lieux durant une bonne partie de la nuit de jeudi à vendredi pour surveiller la marchandise mais également pour vérifier si un ou des complices se présentaient à l’adresse.

    Dès vendredi matin, les hommes de la protection civile ont investi les lieux pour démanteler la plantation de cannabis. Les plants ont évidemment été saisis, tout comme le matériel installé dans les hangars. Le touts sera détruit.

    L’Oupéyen et l’Albanais privés de liberté ont passé la nuit en cellule. Vendredi matin, ils ont été déférés au palais de justice de Liège. Le magistrat de garde a mis le dossier chez le juge d’instruction et a requis un mandat d’arrêt à leur encontre.

    L’enquête se poursuit et elle tente désormais de vérifier si d’autres complices faisaient partie de l’entreprise délictueuse. (Arnaud Bisschop)

    Lien permanent Catégories : Drogue, Police
  • Les données de personnes infectées détectées en Basse-Meuse

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    Voici les derniers chiffres publiés par Sciensano, pour les communes de la Basse-Meuse. Comme vous pouvez le constater, ils sont encore en augmentation :

    - Oupeye : 66 (+6)

    - Visé : 53 (+3)

    - Blegny : 39 (+2)

    - Bassenge : 35 (+7)

    - Juprelle : 20 (+2)

    - Dalhem : 14 (+1)

  • Les 24 mayeurs liégeois veulent généraliser le port du masque

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    COMMUNIQUE DE PRESSE
    CORONAVIRUS LES BOURGMESTRES DE L’ARRONDISSEMENT DE LIÈGE AGISSENT:

    -achat de 11.000 masques FFP2 et de 200.000 masques chirurgicaux . Mise en place d’une stratégie de production de masques en tissus lavables pour que chaque habitants en disposent, à terme, de 2;

    - interdiction des manifestations prolongées jusqu’au 30 juin.

     

    COVID 19 : Les Bourgmestres de l’arrondissement de Liège adoptent des mesures communes pour les 630.000 Liégeois.es.

    Liège Métropole est l’ASBL qui regroupe les Bourgmestres des 24 villes et communes1 de l’arrondissement de Liège et une délégation de la Députation Provinciale.
    Ensemble, les 24 villes et communes coordonnent leur action de manière très rapprochée pour apporter des réponses identiques aux 630.000 citoyen.ne.s de l’arrondissement de Liège, le plus peuplé de Wallonie.

    Cette coopération étroite et renforcée a permis jusqu’à présent d’appliquer les différentes normes liées à la crise du Covid 19 de manière uniforme dans toutes les communes liégeoises et d’échanger les bonnes pratiques pour rendre le meilleur service aux citoyen.ne.s. Il s’agit également d’interpeller les niveaux de pouvoir supérieurs sur les difficultés rencontrées et les solutions à impulser.

    Au moment où nous nous trouvons, les 24 villes et communes liégeoises ont pris plusieurs décisions pour apporter des réponses concrètes à des questions lancinantes identifiées sur leur territoire :

    - Renforcer la distribution de masques, en donner à des professions non encore suffisamment desservies à l’heure actuelle : constatant les difficultés d’approvisionnement et les carences sur le terrain, les Bourgmestres des 24 villes et communes ont acquis dans l’urgence et dans un premier temps 200.000 masques chirurgicaux et 10.000 masques FFP2.
    Les masques FFP2 seront en priorité distribués aux hôpitaux situés sur le territoire de l’arrondissement, selon les besoins identifiés.
    Les masques chirurgicaux seront distribués selon les besoins au personnel des maisons de repos et de soin, aux kinésithérapeutes et ostéopathes, aux pharmacien.ne.s, aux infirmier.e.s à domicile n’ayant pas encore reçu leur livraison, aux vétérinaires, aux ambulanciers, aux services communaux en contact direct avec la population et au secteur des pompes funèbres.

    De même un contact sera également pris avec différentes structures telles le groupe TEC, la prison de Lantin, l’établissement de défense sociale de Paifve et le centre fermé de Vottem afin de vérifier si des besoins s’y font sentir.

    Cette distribution de masques est ainsi complémentaire à celle annoncée par la Province de Liège aux pompiers, aux policier.e.s et aux médecins généralistes.
    1 Ans, Awans, Aywaille, Bassenge, Beyne-Heusay, Blegny, Chaudfontaine, Comblain-au-Pont, Dalhem, Esneux, Flémalle, Fléron, Grâce-Hollogne, Herstal, Juprelle, Liège, Neupré, Oupeye, Saint-Nicolas, Seraing, Soumagne, Sprimont, Trooz, Visé
    Liège

    Elle s’inscrit également en renfort des distributions opérées par le Fédéral et la Région wallonne selon les priorités établies.

    - Préparer la population à la généralisation du port des masques en « tissu » : les 24 Bourgmestres de l’arrondissement de Liège entendent mettre en place une stratégie permettant aux 630.000 Liégeois.e.s de posséder chacun.e 2 masques réutilisables et lavables à haute température, qui respectent les normes en vigueur.

    Cette stratégie entend s’appuyer sur toutes les forces vives et tous les citoyen.ne.s pour la réalisation des masques en tissu à mettre à disposition de la population.
    Pour les 24 Bourgmestres, cette stratégie doit être appliquée au plus tôt afin, dans un premier temps, d’accroître la protection de la population et, lorsqu’il en sera question, de rendre le déconfinement plus efficace puisque, avec le port du masque en tissu en plus des gestes barrières, « tout le monde protègera tout le monde ».

    A ce propos, il est indispensable de répéter que la généralisation du port du masque ne peut en aucun cas exonérer des gestes barrières. En effet, le lavage régulier des mains, la distanciation sociale et la réduction drastique des déplacements doivent bien entendu être plus que jamais maintenus.
    Un groupe de travail sera mis sur pied dès la semaine prochaine pour identifier les meilleures manières de promouvoir la confection et le port de masques en tissu réutilisables.

    - Faire le choix de la voie judiciaire pour sanctionner les comportements en infraction aux normes liées au COVID 19 : en concertation avec le pouvoir judiciaire et avec les Chefs de Corps des zones de Police, les villes et communes de l’arrondissement ont décidé, pour plus de clarté et d’efficacité, que les sanctions pénales seraient d’application sur tout le territoire et donc de ne pas se doter de sanctions administratives communales (SAC) en ce qui concerne les infractions aux mesures prises pour lutter contre la propagation du Covid 19 par le Conseil National de Sécurité.
    Les infractions seront donc poursuivies par le pouvoir judiciaire.

    Les 24 villes et communes liégeoises veilleront à renforcer leur communication, y compris en recourant à la présence d’agents communaux sur le terrain, afin d’inciter les citoyen.ne.s à poursuivre leurs efforts et à respecter les mesures liées au confinement et les gestes barrières.

    - Ne pas autoriser l’organisation d’événements d’ici au 30 juin : afin de donner un signal clair à tous les organisateurs de grands, moyens et petits événements, en plein air ou à l’intérieur, publics ou privés, les 24 Bourgmestres sont d’avis de ne pas autoriser la tenue d’aucun de ces événements pour des raisons sanitaires évidentes. Il est en effet préférable, pour lesdites organisations, d’éviter d’exposer des frais inutiles et de ne pas tabler sur un hypothétique retour à la normale d’ici à cette date.
    Bien entendu, cette prise de position sera ajustée et le cas échéant revue, lorsque les nouvelles recommandations du Conseil National de Sécurité seront communiquées.

    De même, en ce qui concerne les événements après le 30 juin, les 24 Bourgmestres sont dans l’attente des décisions du Conseil National de Sécurité.

    - Fixer une ligne de conduite partagée en matière d’emplois dans les villes et communes : les 24 Bourgmestres ont confirmé qu’ils s’inscriraient dans les termes des recommandations de la Région wallonne en privilégiant le recours au télétravail et à la dispense de service. Si une commune décidait dans le cadre de son autonomie et de ses particularités de recourir au chômage temporaire pour force majeure d’une partie de ses agents contractuels, les 24 Bourgmestres ont convenu dans tous les cas qu’un complément salarial serait versé aux agents communaux concernés afin de préserver leur rémunération nette.

    - Anticiper l’avenir en concertation avec les forces vives de l’arrondissement de Liège : les 24 Bourgmestres souhaitent d’ores et déjà anticiper les conséquences négatives de la crise et préparer l’avenir.
    Tout en rappelant l’impérieuse nécessité d’agir sur le plan sanitaire, ils mettront sur pied un groupe de travail chargé d’identifier les projets, actions et mesures spécifiques à l’arrondissement de Liège permettant de soutenir les citoyens, les travailleurs, les entreprises, les commerçants et les associations constituant la société liégeoise.
    En cette période difficile, les 24 Bourgmestres de l’arrondissement de Liège tiennent à remercier toutes celles et ceux qui, quelle que soit leur activité, sont en première ligne pour soigner nos concitoyens et permettent aux secteurs essentiels de continuer à fonctionner.

    Ils remercient également les citoyen.ne.s qui respectent, dans leur grande majorité, les mesures de confinement et les incitent à poursuivre leurs efforts pour venir à bout de cette crise liée au coronavirus.
    Convaincus de l’importance et de la nécessité de travailler à l’échelle de la Métropole liégeoise, les 24 Bourgmestres de l’arrondissement de Liège et la Délégation de la Députation Provinciale continueront leur travail en commun en lien étroit avec les Gouvernements fédéral, wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
    Contacts :
    Willy DEMEYER, Président de Liège Métropole et Bourgmestre de Liège Jean-Christophe PETERKENNE, Secrétaire Général (0476/47.02.90)

  • La grippe de Hong-Kong a fait un million de morts en 1968. Pourquoi l'avons-nous oubliée?

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    Photo Keystone - Getty Images

    C’est une épidémie dont personne ne parle. Et pourtant la grippe de Hongkong de 1968-1969, souvent confondue avec la " grippe asiatique ", apparue 10 ans plus tôt, a fait un million de morts dans le monde, dont 31.000 en France. Elle apparaît d’abord en Chine en juillet 1968, mais se diffuse à Hongkong, où elle touche 15% de la population. Les soldats américains présents au Vietnam l’importeront aux Etats-Unis où elle va tuer 50.000 personnes en trois mois. Serge Jaumain, historien à l’Université Libre de Bruxelles la qualifie de première pandémie de l’ère moderne. " Elle se caractérise par sa vitesse de propagation, due à l’évolution très rapide des moyens de transport et la multiplication des transports aériens rapides. "  

     

    Les scientifiques de l’époque ne saisissent pas l’ampleur de la pandémie

    Elle arrive en Europe en deux vagues. La seconde, à l’hiver 69, est plus virulente. La maladie met des trains à l’arrêt - 10% des effectifs de la région toulousaine sont touchés à la SNCF. De nombreuses écoles doivent fermer par manque de professeurs.  Pourtant, dans les médias, la grippe de Hongkong ne fait pas les gros titres. Rien à voir avec la médiatisation actuelle de la crise du coronavirus.
     

    Du côté du monde politique, pas grand-chose ne bouge. Il faut dire que les hommes politiques sont encore ébranlés par Mai 1968 et ils estiment avoir d’autres chats à fouetter.

    Les scientifiques, non plus, ne saisissent pas l’importance de la pandémie. En octobre 1969, l’OMS les réunit à Atlanta pour une conférence internationale sur la grippe de Hongkong. Ils estiment que la pandémie est finie. Au cours des deux mois suivants, elle fera encore des milliers de victimes.

    Mais, il faudra attendre 2003, et les recherches de l’épidémiologiste français de l’Inserm, Antoine Flahault pour obtenir un bilan de la grippe de Hongkong. Comment expliquer un tel oubli ?

     Aujourd'hui, nous n'acceptons plus la mort

    " Le coût de la vie humaine était sans doute à l’époque fort différent. Avec la crise du coronavirus, pour la première fois, les sociétés ont choisi la vie plutôt que l’économie. ", tente d’analyser Serge Jaumain.

     

    Vincent Genin est chercheur en Histoire à l’école pratique des Hautes Etudes de Paris et à la KULeuven. Lui,aussi, tire le même constat que son collègue : " Il y a quelques années, la perspective de mourir d’une épidémie était certes effrayante mais pas inacceptable. Il y a eu une évolution des mentalités et, aujourd’hui, nous avons atteint un seuil anthropologique. Nous n’acceptons plus la mort. Nous observons, d’ailleurs, dans nos sociétés une disparition de la mort et de sa représentation. Des mouvements comme le transhumanisme plaident pour une humanité augmentée, c’est-à-dire, une humanité qui traverse la mort et devient immortelle. "

     

    La crise du coronavirus, une crise de la mondialisation

    Ce chercheur observe un autre phénomène dans la crise d’aujourd’hui : " Cette crise n’est pas seulement une crise sanitaire, c’est une crise de la mondialisation et de la fluidité. C’est une crise qui débarque en Europe, et plus spécialement en Belgique, en France et en Italie alors que des plans d’économie budgétaires assèchent le secteur de la santé depuis plusieurs années.  Depuis 15 ans, l’Italie a désinvesti plus de 15 milliards d’euro dans le secteur de la santé. "

    Si la grippe de Hong Kong n’a pas marqué les esprits de l’époque, le coronavirus , lui, laissera des traces indélébiles chez tous. Une conclusion évidente aux yeux de ces historiens même s’ils reconnaissent encore manquer de recul face à cette pandémie.

    Lucie Dendooven RTBF