Le Parlement européen s’oppose au Mercosur : un signal positif
Lors d’un vote ce mercredi 7 octobre, la majorité du Parlement européen s’est opposé à la ratification de l’actuel accord UE-Mercosur. Un signal positif pour la FUGEA qui dénonce depuis de nombreuses années les impacts d’un tel accord sur l’agriculture et l’environnement. Il s’agira maintenant de suivre l’évolution de ce dossier et les modifications qui y seront apportées.
Une décision logique et attendue
De nombreuses études démontrent que l’accord UE-Mercosur est en totale contradiction avec les engagements de l’Union Européenne sur de nombreux dossiers environnementaux, économiques et sociaux. Un tel accord n’est pas compatible avec le Green Deal ou l’Accord de Paris. Il paraissait donc logique que le Parlement européen s’oppose à ce traité. Une position qui rejoint celle de différents Etats Membres et celle de la Région Wallonne.
Le secteur agricole directement concerné
Les impacts d’un tel accord sur notre secteur agricole sont depuis longtemps dénoncés par la FUGEA :
- Renforcement d’échanges commerciaux inutiles concernant des produits que nous sommes en capacité de produire localement ;
- Mise en concurrence déloyale de notre agriculture avec des productions ne respectant pas les normes imposées à nos agriculteurs ;
- Risques sanitaires et remise en cause de la qualité de l’assiette des consommateurs.
Comme nous le rappelions récemment, cet accord faciliterait et augmenterait les importations de produits agro-alimentaires brésiliens (en particulier la viande bovine). Signer un tel traité revient donc à soutenir le modèle agro-industriel brésilien en partie responsable la destruction de la forêt amazonienne actuellement en cours.
Pas de transition avec de tels accords
Ce n’est pas en signant des accords commerciaux comme celui-ci que nous pourrons soutenir la re-localisation de notre agriculture et une transition de nos systèmes alimentaires, comme le préconise la Commission européenne dans sa nouvelle stratégie
De la Fourche à la Fourchette.
Ce manque de cohérence est dangereux. Nos agriculteurs ne peuvent être soumis à des injonctions contradictoires les sommant de respecter des standards de production plus élevés, tout en étant concurrentiels avec des productions encadrées par des normes plus laxistes.
Affaire à suivre La FUGEA se réjouit par conséquent de voir le Parlement européen s’opposer à l’accord actuel UEMercosur. Nous rappelons notre opposition à de tels traités et suivrons avec attention la suite des négociations dans l’intérêt de nos agriculteurs et de nos citoyens.
Contacts
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Hugues Falys – Porte-parole : 0497 61 64 14
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