Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Culture - Page 8

  • SORTIE DES « NOUVELLES NOTICES VISETOISES » n° 157-158 

    thumbnail_NNV 157-158 - Spéciale Centenaire SRAHV.jpg

    Ce mois de mai voit la sortie des « Nouvelles Notices Visétoises », revue éditée par la Société royale Archéo-Historique de Visé et sa région (SRAHVR). Ce double numéro retrace les  - déjà -  100 ans de son existence. Résumer en 112 pages la vie de la Société a constitué un immense défi car il importait de décrire l’action multiforme déployée par cette association en faveur de la défense et de la mise en valeur du patrimoine de notre Cité.  La première partie, rédigée par C. Fluchard, est consacrée à la création de la Société et à sa vie, des origines à 1975. Ensuite, JP. Lensen s’occupe de détailler ce que furent ces 40 dernières années. M. Zecchinon y a ajouté une présentation succincte des membres du comité actuel, ainsi que quelques spécificités de la SRAHV et de son musée. Enfin, R. Beuken rend compte de l’inauguration, le 6 mars dernier, d’une plaque commémorative, rue du Collège.  

    Ce bel ouvrage riche de plus de 200 illustrations est offert aux membres en ordre de cotisation 2021 et disponible au  bureau du musée régional (31 rue du Collège à Visé, 1er étage) au prix de 15 euros.   Infos et renseignements au 04  374 85 63 et au 0492 16 66 89.

    Notez qu’en octobre prochain, une exposition-anniversaire retracera l’historique de sa création, de 1921 à nos jours et sera l’occasion pour le visiteur de découvrir et de réfléchir sur le rôle joué par cette vénérable mais dynamique institution, ses missions, ses domaines d’intervention et son importance en tant qu’acteur culturel et diffuseur de notre patrimoine. 

     

    Pour la SRAHVR, 

    Claude Fluchard, président et Marylène Zecchinon, conservatrice du musée 

  • Visé obtient le label "Ma commune dit oui aux langues régionales"

    image.jpg

    Samedi dernier, la Fédération Wallonie - Bruxelles a décerné le label  " Ma commune dit oui aux langues régionales " à quinze nouvelles communes.  Cette cérémonie s'est déroulée en présence de Bénéicte Linard, ministre de la Culture ainsi que des bourgmestres et représentants des communes concernées. Parmi ces nouvelles communes on retrouve Aywaille, Esneux et Visé.
     
     « Ma commune dit oui aux langues régionales » a pour but de constituer un réseau de communes labellisées qui s’engagent à mettre en œuvre une série d’actions concrètes en faveur des langues et cultures régionales présentes sur leur territoire.
     
    Déjà en 2018, treize communes, dont Blegny, Herstal et Liège, avaient obtenu ce label. A présent elles sont 28 de la Fédération Wallonie - Bruxelles à être labellisées.
     
    Le Label
     
    Ce projet comprend  deux principaux éléments :
    - la signature d’une convention par laquelle la commune s’engage à promouvoir les langues régionales endogènes sur son territoire et
    - l’octroi d’un label par un Comité de labellisation qui accompagne la commune dans sa démarche de mise en œuvre des actions auxquelles elle s’est engagée.
    La convention de labellisation soumise à la signature des communes propose un large éventail d’actions possibles en vue de promouvoir et protéger les langues régionales.
    Ces actions relèvent de quatre domaines : « communication », « culture », « enseignement », « signalétique, tourisme et vie économique ».
     
    Visé
     
    « Le Festival Marcelle Martin connaît un beau succès durant trois jours. Et je vais réunir les directeurs et directrices d’écoles pour voir ce qui peut être fait auprès des jeunes (concours de déclamation, initiations...) », précise Mathieu Ulrici, échevin de la Culture de Visé.
  • A la chapelle des Sépulcrines à Visé, exposition des oeuvres de Julian Van Bur et de son atelier

    fullsizeoutput_16dbb.jpeg

    A Visé; rue du Collège 21, exposition des oeuvres de Julian Van Bur et des élèves de son atelier, jusqu'au 16 mai, tous les jours de 13h à 18h.

    Entrée libre et respect des normes sanitaires

    PEINTURE, Céramique.

    Atelier : Danielle Colin, Brigitte.........., Catherine Coue,

    Anne De Lamper, Josiane Ducachet , Christiane Goujon, 

    Michael  Jiliak, Math, Marcelle Leunis, Liliane Lizen, 

    Frans Reul,  Zou, Nicole Forir, Marie claire Dormal, Huberte Dessart, Pierre Desmeth.

    Photos : © Adrien Angé (6 ans et demi)

    fullsizeoutput_16d9a.jpeg

    fullsizeoutput_16db5.jpeg

    fullsizeoutput_16da1.jpeg

    fullsizeoutput_16db1.jpeg

    fullsizeoutput_16db3.jpeg

    fullsizeoutput_16db2.jpeg

    fullsizeoutput_16db6.jpeg

    DSC_7460.JPG

    fullsizeoutput_16da8.jpeg

    DSC_7466.JPG

    DSC_7468.JPG

    fullsizeoutput_16db8.jpeg

    fullsizeoutput_16db7.jpeg

    Le jeune photographe au travail, vu par grand-papa. Merci à Adrien pour son reportage et encore bravo à lui !

    DSC_7461.JPG

    (P. Neufcour)

     

  • Votre et leur seconde guerre mondiale

    5C164E9E-3A1D-409D-BD4D-684C053A3F20.jpeg

    A nos aînés, on pourrait leur demander : où étiez-vous pendant la guerre ? Cette question, un auteur français se l’est posée : Bruno Halioua l’a posée aux artistes, aux intellectuels, aux politiques, aux comédiens, aux écrivains et aux personnalités qui ont marqué nos mémoires depuis 1945. Il nous raconte l’évasion de Zitrone d’un camp de prisonniers, la vie tumultueuse du professeur Simone de Beauvoir, les débuts dans le music-hall d’un jeune italien Yvon Livi, futur Yves Montand, la vie mondaine d’Arletty ou l’instant où Serge Gainsbourg a découvert qu’il était juif. Toute une foule d’histoires méconnues qui sont aussi celles de chacun des 50 millions de Français et de Belges. De Jacques Chirac à Pierre Bellemare en passant par Barbara et Françoise Sagan , Romain Gary, Robert Hossein (qui fut oublié par ses parents plusieurs jours pendant l’exode), le belge et futur vulcanologue Haroun Tazieff qui servit dans les chasseurs ardennais, le courage de Simone Veil qui survécut au camp de la mort, l’espagnol de Funes qui jouait dans les cabarets et qui déjà était en vadrouille, la bien cachée résistante Joséphine Baker, Jean Gabin qui servit sous les armes, française et ses amours avec Marleen Dietrich ou Michèle Morgan, un certains André Raimbourg, habitant Bourville, déjà fantaisiste, Jean-Marie Le Pen découvrant les soldats allemands, Edith Piaf et ses nombreux amis comme Aznavour, Antoine de Saint-Exupéry disparu en mer avec son avion à la fin de la guerre, René Tardi qui fut prisonnier dans un stalag allemand, Simenon qui quitta Paris pour se mettre à l’abri, Léo Ferré, Brassens, l’abbé Pierre, Henri Salvador, Mitterrand ou son futur beau-frère Roger Hanin, Juliette Gréco ou encore le mystère Goldman, le destin de la famille Drucker, mais aussi ces quelques comédiens qui furent quelque peu secoués par le retour des libertés comme Sacha Guitry, Mistinguett, Maurice Chevalier, Danielle Darrieux, Tino Rossi. Alain Delon vécut sa jeunesse à côté de la prison de Fresnes et se souvint de l’exécution de Pierre 0.Laval. Les futurs écrivains comme Jean d’Ormesson, Vercors, François Mauriac, Louis Aragon, André Malraux et Paul Eluard ont résisté à leur façon. Sans oublier Charles de Gaulle et son appel du 18 juin jusqu’à son Paris outragé, Partis libéré ….. Ce confinement de liberté généra le mouvement existentialiste avec Camus, Sartre, Eluard et leurs amis comme Pablo Picasso.… ; n’oublions pas ces jeunes qui s’engagèrent dans les troupes libératrices comme Jean Marais, Jean-Claude Pascal, Valery Giscard d’Estaing, Jean Gabin…………

    L’intérêt de ce livre écrit par un médecin-historien est qu’il passe en revue toutes les périodes de la guerre et la réaction de ces futures vedettes, comédiens, écrivains face aux évènements. L’attente face à l’ennemi qu’on nomma Drôle de guerre. Puis le blitzkrieg ou guerre éclair jusqu’à l’Armistice. La France humiliée entre souffrance et amusements avec ceux qui collaborèrent ou les zazous. Mais beaucoup de récits s’appuient sur la résistance, la France libre mais aussi les persécutions de juifs. En 1943, l’espoir revit mais l’Allemagne impose le Service du Travail obligatoire et la réaction majoritaire des réfractaires. La guerre se fait aussi sur les ondes entre Radio Londres et Radio Paris ; Puis les combats en Afrique ; le débarquement arrive enfin en Normandie. Il y eut les bombardements, les villes libérés, la Résistance en action, les femmes tondues et des exécutions sommaires. La France est enfin libérée mais la guerre n’est pas encore finie et les camps libérés avec le retour des survivants.

    Autre aspect de ce livre de 280 pages sorti fin de l’année dernière est la citation des sources et une riche bibliographie faisant 40 pages. Une manière passionnante de suivre ce long confinement de liberté de 5 ans. LEUR SECONDE GUERRE MONDIALE de Bruno Halioua aux éditions Buchet-Chastel.

    Dans le même esprit, le musée régional de Visé et la S.R.A.H.V ont publié depuis une trentaine d’années une série de témoignages, sorte d’Apocalypse en Basse-Meuse comme par exemple les histoires d’exode de Marcelle Martin, de la famille Verlaine, de John Knaepen, ou dans une prochaine édition, le récit du prisonnier Joseph Rion qui libéré fera un sacré voyage pour revenir dans sa ville natale Visé ou encore les anecdotes de l’adolescent Martin Purnode qui sera un témoin privilégié des journées de la libération de Visé au mois de septembre 1944, frôlant la mort à plusieurs reprises.

    JPRGM

  • LES FOUILLES ARCHEOLOGIQUES , AUTRE POINT MAJEUR DE LA RECHERCHE PATRIMONIALE. UNE SALLE LUI EST CONSACREE

    DD9845EB-9E94-4E89-A60B-D57CEB5DEE85.jpeg

    Avant la fondation de la société archéo-historique de Visé, il y a 100 ans en 1921, notre territoire fut parcouru par l’Institut Archéologique liégeois et entr’autre par Marcel de Puydt. On peut citer le cimetière gallo-romain de la rue de Sluse au nord de Visé et lors de la construction de la route, la découverte d’un biface (sorte de couteau suisse du paléolithique inférieur daté d’il y a 100.000 ans, le plus vieux outil de notre ville). De cette nécropole romaine, le musée régional a en dépôt du musée Curtius presque toutes les découvertes y faites : des assiettes, des gobelets, une cruche-amphore. Le musée liégeois a cependant gardé la pièce majeure : une rarissime fiole à parfum en verre qualifiée d’Evhodia, prénom de la fille du parfumeur de Rome. L’archéologie néerlandaise doit beaucoup à ce préhistorien liégeois car son attention fut attirée lors d’un voyage en train par un site préhistorique qu’il alla découvrir tout près de chez nous : Rijckolt-Sainte-Gertrude, une minière silex d’il y a plus de 5.000 ans. Au niveau des découvertes préhistoriques, un des administrateurs de la S.R.A.H.V Joseph Müller (beau-père de Jean Renard) nous confia les outils (nucleus, grattoirs, haches… ) qu’il reçut de la part du professeur de l’université de Liège, Hamal-Nandrin. C’était l’époque où les fouilleurs collaborateurs dans les fouilles néolithiques, (ici dans les Fourons) recevaient des artéfacts en guise de remerciement. Grâce à ce don, une vitrine permet de comprendre la taille du silex à cette époque du néolithique moyen.(3000 ACN).

    Si nous remontons vers notre siècle, l’époque romaine est riche et le plus étonnant, ce sont les recherches menées en 1960 sur le site du centre culturel de Visé (lors de l’aménagement du parking à côté de l’actuelle salle des Tréteaux) par Jean Massin, conservateur du musée et John Knaepen, historien de Visé et professeur à l’athénée royal. Ne disons pas que c’est unique pour notre pays mais le musée régional est une des rares établis sur le berceau gallo-romain de sa ville. M.Knaepen en réalisa une description, pour l’époque, très fournie dans la revue du Vieux-Liège . Quatre vitrines du musée reprennent une toute petite partie de ces découvertes, le reste étant en réserve. Citons un bouchon d’amphore, une grille de soupirail, une fibule assez rare, des restes d’un vase funéraire dit planétaire. Nous avons aussi reconstitué une solide toiture de maison en tuiles romaines dont certaines proviennent de la chapelle du Steenbosch à Fouron-le-Comte (celle-ci fut érigée au 19es. avec les vestiges d’une villa gallo-romaine, qui fut la première fouille recensée dans notre région. D’autres viennent de Lanaye, où des fouilles furent menées au lieu-dit Voie d’Emael par Jean-Pierre Lensen, des bénévoles et la ville de Visé en 1983. On y découvrit un mini-cockerill soit un établissement de bas-fourneaux datés des 2 et 3e s. Le plus marquant fut la découverte du squelette d’un nouveau-né retrouvé sous l’atelier (certainement le squelette du plus ancien visétois). Une partie de ces documents se trouvent au musée de la Montagne Saint-Pierre à Lanaye. Autre découverte lors de la construction de l’autoroute Visé-Liège fin des années 60, des pieux en chêne encadrés par des sabots en fer ainsi que des poutres. L’analyse des bois (dendrochronologie) les data des 5e et 8 es., assurément la trace d’un pont du Bas-empire et d’époque carolingienne. Probablement le seul pont sur la Meuse à l’époque entre Maastricht et Amay. De l’époque mérovingienne (7e s.), l’armement d’un soldat franc : un scramasaxe (glaive) et une francisque (une hache de combat), furent trouvés à Loën, près du château.

    De l’époque moderne (15e et 16es), une découverte fortuite lors de l’aménagement du piétonnier au coin des rues du Perron et rue du Collège : des grès, de la céramique vernissée, un boulet de canon, un étonnant portrait sur terre cuite et un plateau avec inscription gothique. De nombreuses découvertes furent réalisées par Jean Massin derrière la rue des Récollets : du gallo-romain, les contenus de deux puits des 16e s. et 17es. Non loin de là et malheureusement détruits, les vestiges de tours et du rempart ouest qui auraient pu, reconstitués, faire la séparation entre l’autoroute et les voies du chemin de fer non loin du pont !!!! Le rempart allait de l’actuelle collégiale (sud) à l’avenue du Pont (nord) et des boulevards (est) au long de la Meuse (ouest) ; Son dernier vestige fut détruit en 1971.

    Autre découverte en 1985 à l’emplacement de la Maison de Pierre, au bas de la rue basse, le contenu d’au moins deux maisons détruites par les troupes allemandes le 15 août 1914. Le reste de mobiliers mais aussi de poteries – un pot à beurre et un pot à œufs-, et le plus interpellant, une barre à mine utilisée pour activer l’incendie de ces maisons.

    Mais récemment d’autres découvertes ont été réalisées par l’équipe de fouilles de la région wallonne notamment lors des recherches menées sur le site du Trilogiport à Hermalle-sous-Argenteau : principalement un cimetière de l’âge du bronze (un « champs d’urnes ») mais aussi du gallo-romain (de nouveau un cimetière) et du mérovingien. Toutes les découvertes archéologiques en Basse-Meuse (du moins antérieures à 1997) sont recensées dans le livre « Richesses archéologiques de la Basse-Meuse ». Un addendum plus récent fut aussi publié. L’histoire d’un lieu se fait avec des textes mais aussi par des découvertes archéologiques à interpréter judicieusement. 

    J.P. Lensen