© Orient Express
Une revue complète sur le train est le hors-série de l’hebdomadaire « Le Vif ». Plein de renseignements y sont fournis dont le programme d’activités d’Europalia (expos et animations).
La première ligne ferroviaire en Europe continentale fut bien ouverte en Belgique, entre Bruxelles et Malines en 1835. Et la ligne privée (par une société à actions) de Maastricht à Liège fut fondée en 1861 et comme il se doit, la très belle gare de Visé fut aménagée au nord des remparts de Visé, ce qui boosta le quartier nord de Visé avec des hôtels sur la place de la Gare (actuelle place des Déportés), le Collège St Hadelin (en 1881). Un musée près de la 2e gare, encore plus au nord vous accueille à certains moments et présente plusieurs aspects de certaines lignes dont celle construite par les Allemands pendant la 1ere guerre mondiale et achevée en 1917 (Ligne 24 d’Aachen à Tongres puis Anvers).
Dans cette revue de 176 pages et du supplément Europalia, nous trouvons une série d’articles des plus complets : l’invention du chemin de fer, une technologie en constante évolution de la vapeur au TGV, le train acteur de notre histoire (superbement expliqué au musée de la gare de Schaerbeek, le Train World). Important à signaler, les premiers investisseurs furent des capitalistes anglais, malgré plusieurs crises financières. Le rail fit aussi la renommée de la Belgique avec des lignes ouvertes dans différents pays : la Chine ( la ligne Pekin-Hankou), l’Egypte, la colonie du Congo Belge. ….Tout n’est pas toujours rose quand on évoque les accidents ferroviaires qui ont tué nombre de voyageurs : parmi les 24 accidents graves dont 4 dans notre province : en 1917 à Crisnée (25+), en 1939 à Liège avec le pont du Val-Benoît (12+), en 1967 Fexhe-le-Haut Clocher (11+), en 2016 à Saint-Georges (3+).
Autre aspect majeur, la grande famille des employés du rail dont certains métiers sont obsolètes de nos jours : les allumeurs, les chauffeurs, les lampistes, les garde-barrières……On évoque aussi les abonnements « ouvriers » remplacés depuis. Il est évident comme c’est le cas pour Visé que les villes ont été redessinées par le chemin de fer puis les gares se sont adaptées tant pour les installations (la Gare Calatrava à Liège) que pour les pourtours (La gare centrale). L’aspect le plus tangible et parfois critiqué est la ponctualité et la discipline ainsi que la sécurité qui en découle. Les a-côtés sont aussi analysés : l’aide à la Poste, le vicinal chemin de fer des campagnes, l’essor du transport de marchandises, le train du futur (bientôt, 1000 km à l’heure cela vous dit)
Quelques aspects particuliers sont aussi abordés : la gare de Malines, l’épopée du grand Central Belge avec les lignes privées actuelles de train comme à Mariembourg ou à Treignes, le rôle du chemin de fer durant les 2 guerres, le train en vacances ou encore l’épopée mythique de l’Orient-Express mettant l’accent sur le train, acteur de bandes dessinées (une exposition sous forme de 20 banderoles fut mise sur pied en son temps sur le train dans la BD par le musée de Visé et peut être encore présentée sur demande).
Quant au programme d’Europalia signalé à la fin de la revue, signalons les 2 principales expositions : au musée des Beaux-Arts de Bruxelles , les artistes face au train – jusqu’au 13 février et au musée du train de Schaerbeek, l’Orient-Express - jusqu’au 17 avril 2022. La société archéo-historique visitera en début d’année ces deux expositions
J.P.Lensen, secrétaire de la S.R.A.H.V.