L'exposition est divisée en quatre parties :
- Le couloir : les protagonistes
- La salle du fond : le début de l'année 1918 (de janvier à avril)
- La première salle du musée : la suite de 1918 (mai à septembre)
- La salle du 11 novembre avec au jour le jour les négociations jusqu'au 11 novembre, le retour et le traité de Versailles en juin 1919.
Cécile Lensen, la commissaire de l'exposition, a imaginé un échange de correspondance entre deux personnages fictifs, deux jeunes gens : Lison et Jean. Ils sont jeunes mariés, Lison a 19 ans et est enceinte de Jean. Ce dernier vient juste de terminer ses études au Conservatoire de Liège et rêve de rejoindre un Jazz Band en Angleterre avec femme et enfant.
Jean est militaire, Lison est réfugiée en Hollande. Cécile Lensen a imaginé un échange de correspondance entre ces deux jeunes époux, se basant sur des faits et anecdotes qui se sont déroulés en divers endroits durant cette période et en les regroupant pour les attribuer à notre jeune couple.
L'illustration est constituée de grandes bâches imprimées, reprenant les diverses étapes de l'année 1918. De nombreux documents sont exposés, des films d'archives sont projetés, divers objets de l'époque sont exposés dont ce "tambour" qui servait au tirage au sort pour les jeunes gens afin de savoir qui ferait son service militaire, qui en serait exempté.
Rappelons à ce propos, que les fils de familles aisées avaient la possibilité de "racheter" leur service. Il était ainsi possible de verser une somme d'argent à une famille pauvre afin que le fils exempté fasse "son temps" au lieu de l'autre.
Une exposition à visiter sans hâte, il faut prendre la peine de lire les documents présentés, de regarder les films d'époque. Cette exposition, pas comme les autres, nous fait voir l'année 1918 sous un jour différent, beaucoup plus réel que ce dont il était question dans les manuels scolaires d'histoire (existent-ils encore ?) d'il y a un demi siècle.
Deux petites remarques cependant, et totalement indépendantes de la volonté des gestionnaires du musée : l'accès impossible aux personnes à mobilité réduite et l'exigüité des locaux qui empêche l'équipe de mettre en valeur, comme il se devrait, les richesses des collections... (P. Neufcour)
(En annexe, quelques photos d'illustration)