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Histoire - Page 18

  • Le printemps de Gretry, né il y a 280 ans : un tableau, une surprise, un CD et des concerts

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    C’est dans ce bel écrin qu’est le lieu de naissance d’André Modeste Gretry, le musée Gretry, rue des Récollets en Outre-Meuse que le chargé de mission du musée Gretry, le pianiste Patrick Dheur (natif de Cheratte) a reçu la presse pour un don exceptionnel. C’est Dominique Allard, de la Fondation Roi Baudouin qui a présenté cette peinture léguée par un collectionneur de pièces du 18e s,, Jean-Pierre Stroobant de Saint-Eloy à la Fondation Roi Baudouin. Celle-ci l’a mise en dépôt au musée Gretrry. L’œuvre du peintre liégeois Joseph Dreppe (1737-1810) est intitulée l’apothéose de Gretry. Celui-ci est représenté assis à son piano, entouré d’Euterpe, la muse de la musique jouant de la harpe et prêt à être couronné de lauriers par le Dieu des Arts, Mars. Un buste de l’élève de Gretry, la reine Marie-Antoinete est posé à l’arrière. On pense que l’œuvre devrait dater des années 1782 et suivantes. Le directeur honoraire de la Fondation Roi Baudouin, Dominique Allard précisa aussi que la partition sur le piano était l’air tiré de l’opéra-comique Lucile : où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille (entonné par les cloches de l’hôtel de ville de Visé toutes les heures). De plus, il eut la surprise d’offrir au musée une petite miniature du même collectionneur représentant l’illustre musicien liégeois.

    Par la même occasion fut présenté un nouveau CD interprêté au piano par Patrick Dheur « Gretry de tous les temps » avec des variations de compositeurs qui portaient une haute estime envers Gretry : Huit variations au piano de Mozart (1756-1791) basées sur l’opéra comique Les mariages samnites de Gretry. Huit autres variations pour piano de Beethoven (1770-1827) tiré de l’opéra Richard Cœur de Lion. Enfin 11 pièces pour piano sont tirées du fondateur du musée Gretry Jean-Théodore Radoux. On aurait pu ajouter des compositions inspirées du compositeur liégeois par Tchaikowsky, par César Franck ou par Henri Vieuxtemps. Pour une prochaine fois sans doute. Ce CD produit par la ville de Liège est en vente (13 €) au musée Gretry ou au Grand Curtius.

    J.P.Lensen (MAHVI)

  • Auprès de ma blonde... Souvenir d'une guerre de Hollande

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    (ND de Lorette, photo P. Neufcour)

    AUPRES DE MA BLONDE QU’IL FAIT BON DORMIR, SOUVENIR DE LA GUERRE DE HOLLANDE

    Cette chanson aurait-elle été inventée par des soldats français lors de cette campagne militaire qui sera longue de plus de 7 ans ? Brillamment engagé par Louis XIV en 1672, le conflit voulu pour réduire l’encombrante puissance des Provinces-Unies (en gros les Pays-Bas actuels) s’embourbe contre une coalition européenne. La France en sortira victorieuse mais fera de Guillaume d’Orange, âme de la Résistance batave, un dangereux ennemi. Devenu roi d’Angleterre, il sera dans les conflits suivants le redoutable adversaire du Roi Soleil.

    Pourquoi cette hostilité envers cette puissance montante ? Au départ, les Anglais sur mer (sous Charles II) et les Français sur terre voulaient s’emparer de ce pays. Les Hollandais voulaient faire un traité de paix de suite, cédant même Maestricht mais les Français sous l’instigation de Louvois demandaient plus. Le tout puissant Johan Dewitt décrédibilisé par ce refus français est massacré par la foule. Et arrive Guillaume d’Orange qui se fait résistant et organise des coalitions anti-françaises, (Jusqu’à devenir 10 ans après le traité de Nimégue le nouveau roi d’Angleterre !)

    Presqu’arrivés à leur but, Amsterdam, les Français doivent refluer devant l’inondation de tout le pays. L’année suivante, c’est le siège de Maestricht en juin 1673 mené de main de maître par le jeune architecte militaire, Vauban en 13 jours. On n’oubliera pas la mort du mousquetaire d’Artagnan le 25 juin mais surtout les dégâts opérés dans nos régions par les troupes françaises. Condé et Turenne et Luxembourg doivent colmater par ailleurs les attaques des coalisés anti-français (dont font partie les Pays-Bas espagnols – la Belgique actuelle). Jusque fin 1673, les troupes anglaises seront alliés aux Français puis feront la paix avec les Provinces Unies avant de rentrer dans la coalition anti-française. Les Alliés préféraient les campagnes militaires et les Français les sièges de ville. Turenne est d’ailleurs fauché par un boulet en juillet 1675. Une tentative de reprendre Maestricht échoue en 1676. A noter que Louis XIV jaloux des succès militaires de son frère Philippe (il bat Guillaume d’Orange à Cassel en avril 1677) le prive à jamais de commandement aux armées ! On n’évoquera pas les batailles navales opposant les Français aux Provinces Unies. La paix dite de Nimègue en 1678-1679 scelle cette guerre, d’abord avec les Provinces-Unies puis avec l’Espagne puis avec le Saint-Empire (germanique). Au bilan , la France renforcera sa frontière orientale avec des villes comme Ypres, Cambrai ou Valenciennes, recevra la Franche-Comté et occupera la Lorraine, sans oublier quelques îles aux Antilles ! Louis XIV toujours avide de montrer sa puissance illustrera ses campagnes dans la célèbre galerie des Glaces de Charles le Brun au château de Versailles….et fera peindre ses sièges grâce à Adam Frans Vandermeulen (une copie de la peinture du siège de Maestricht se trouve dans la salle d’armes du musée régional de Visé) . Si vous voulez en savoir plus sur cette longue campagne à rebondissements, la revue Guerres et Histoire,n°61 de ce mois de juin 2021 l’évoque amplement (p.62 à 69).

    La région de Visé en sera bien quitte : les forteresses de Navagne et d’Argenteau sont détruites en 1674, les remparts de Visé sont démantelés en 1675. Après cette paix, qui rendit Maestricht aux Provinces Unies, les Visétois très pieux se mettront sous la protection de Notre-Dame de Lorette en construisant sur les hauteurs une Chapelle identique à celle de Loreto en Italie. (La campagne de Hollande à notre niveau local est narré par John Knaepen dans Trésors des Fermes et des Châteaux de la Basse-Meuse)

    J.P.Lensen pour la SRAHV

  • Le 1er week-end de juin, soit les 5 et 6 juin, de 14 à 18h, l’église Saint-Lambert de Lixhe vous accueille ! 

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    Un parcours libre vous sera proposé au cours duquel vous pourrez découvrir cet édifice romano-gothique qui, placé sous la protection de saint Lambert, fut détruit en 1914 et reconstruit dans les années 1920 par les architectes E. Deshayes de Liège et F. Wilkin de Haccourt. 

    L’entrée sera libre mais il vous sera possible d’acquérir pour 5 euros un nouveau livret explicatif (36 pages, en couleurs et riche de près de 100 photos !) qui détaillera l’historique et les spécificités architecturales de cette église, ainsi que ses statues, son mobilier liturgique, ses magnifiques fonts baptismaux du 12e siècle. 

    Le cimetière qui l’entoure retiendra aussi toute notre attention, notamment par quelques-uns de ses « illustres hôtes », tels un chevalier polonais (et son fils mort-né en 1866), des bourgmestres, des prêtres de la paroisse, des notables, des anciens combattants,…  

    En fin de visite, vous aurez l’occasion de compléter votre documentation par l’achat, à prix modique, de diverses publications et cartes postales relatives aux villages de Lixhe, Loën et Lanaye, dont Promenade à Lixhe, la brochure éditée en 2020 lors de la visite guidée du village, et dont il reste quelques exemplaires. 

    Guy Reggers, Marylène Zecchinon et Jean-Pierre Lensen vous y attendent d’ores et déjà.
    Bienvenue à toutes et à tous !
    Renseignements au 04 374 85 63 et 0492 16 66 89 (heures de bureau)
     
    Réservation, port du masque et distanciation sociales obligatoires
     
    (Communiqué)
     
  • Il y a 100 ans, découverte exceptionnelle dans l'ancien couvent des Sépulcrines

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    IL Y A CENT ANS, DECOUVERTE DE DEUX CAVES EXCEPTIONNELLES DANS L’ANCIEN COUVENT DES SEPULCRINES

    La reconstruction de la ville de Visé entre 1919 et 1923 a non seulement permis d’entamer des découvertes archéologiques principalement d’objets comme de l’époque gallo-romaine mais aussi du patrimoine immobilier de grande valeur. C’est ainsi que l’architecte Thuillier et l’entrepreneur Lemaire découvrirent deux caves exceptionnelles voutées dans l’angle sud-ouest du bâtiment , qui étaient apparemment inconnues des contemporains (La bâtiment depuis 1851 était occupé par une école moyenne de l’état pour garçons) . Ils en avisèrent la commission royale des monuments et des sites. Un devis de restauration fut établi. Il se chiffrait à 7.318 Frs de l’époque soit l’équivalent + ou – de 36.600 €. Malgré la visite de plusieurs notables comme le bourgmestre, le premier président de la société archéo-historique de Visé, Ernest Martin, le membre réputé de cette commission des monuments, Gustave Ruhl et une demande faite auprès de la province de Liège, ces caves furent-elles abandonnées à leur triste sort et nullement restaurées ? En sommes-nous sûr ? Toujours est-il que le gouvernement provincial répondit négativement (août 1923). L’ensemble du bâtiment de cette école moyenne (actuel centre culturel) accueillit ses premiers élèves en 1925. Autre temps, autre mœurs. Ayant eu l’occasion de visiter le chantier de restauration du château de Jehay-Bodegnée, nous avons de suite reconnu un ensemble identique, plus grand mais surtout considéré comme ensemble majeur patrimonial de Wallonie, les caves voûtées de ce château, actuelle propriété de la….Province de Liège.

    Pour le musée régional d’archéologie de Visé

    Jean-Pierre Lensen

    PS Merci à la C.R.M.S.F. de nous avoir permis de consulter ce dossier.

  • Visé : risque de démolition de" la maison de l'éclusier"

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    L'enquête publique concernant la demande de permis pour la construction d'un immeuble à appartements a pris fin ce lundi.

    Située sur la parcelle N° A 125/V dans le quartier Basse-Meuse à Visé, à l'angle du canal de jonction et de la Meuse, la maison porte la mention "VISÉ" en façade. Cette mention indique l'emplacement des anciennes écluses qui permettaient autrefois de rejoindre le canal Liège-Maastricht devenu Canal Albert mais aussi de descendre vers l'aval du temps de l'ancien barrage disparu. Si elle n'a guère d'intérêt architectural, "cette maison fait partie du patrimoine local. Elle est le dernier vestige de la navigation d'autrefois", défend Marc Poelmans, qui lançait en mars 2019 une pétition pour le classement de cette maison au patrimoine wallon. La maison de l’éclusier a également été un haut lieu de la résistance à l’occupation lors de la première guerre mondiale. 

    Aujourd'hui, une enquête publique est en cours concernant la demande de permis d’urbanisme de la société ProConcept, qui souhaite construire un immeuble à appartements à proximité du port de plaisance de Devant-le-Pont. L’endroit est charmant, en bordure de fleuve, mais le projet implique de détruire la maison qui se trouve sur la parcelle.

    Une destruction à laquelle s'opposent des citoyens qui souhaitent demander le classement de cet élément du patrimoine historique visétois. "Dans le cadre des efforts de développement du tourisme en Basse-Meuse en lien avec la voie d'eau, la sauvegarde de ce site historique s'avère logique", justifient les opposants. En outre, le projet d'immeuble de Pro Concept "est totalement excessif eu égard au bâti et à la densité du quartier et serait un coup de poing dans un des plus beaux coins de notre commune".

    L'enquête publique a pris fin ce lundi 24 mai à 15 h. (Source Marc Poelmans/ la DH)