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Histoire - Page 20

  • Joseph, vous avez fait un travail original et nécessaire

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    Jacques Crul présente le livre (Photo Blegny Mine)

    Dans les fratries, les cadets sont souvent débrouillards. Le petit Joseph, cadet de la famille Andrien (les Visétois se souviennent de l’imprimerie du Grand frère, rue de la Trairie) a acheté une ancienne ferme à Mortier. A l’occasion de fêtes locales, il a accueilli des villageois et a exhibé une première pièce, qui fut suivie de milliers d’autres : une fourche à deux dents. Ce fut le début d’un musée de la vie rurale qu’il qualifia de musée de la Fourche. Terme pour certains un peu réducteur mais pour d’autres dont des têtes pensantes des musées wallons, nom sympathique et exemplatif. Provoquant de nombreux dons et ce « concepteur et conservateur » étoffant ses collections lors de brocantes, a animé des articles dans le journal Blegny-Initiative. Ces outils, il a voulu savoir comment on les dénommait en wallon, langue plus facile à écouter, comprendre qu’à écrire. Il a suivi des cours et s’est fait aider par Albert Piron pour la publication de ce livre belgo-wallon de la collection Comté de Dalhem « QUAND LES OBJETS ET LES VIEUX OUTILS PARLENT ou en langue savante Ahèsses èt vîlès-ustèyes qui djazèt (un ° sur le a).

    Le formidable de cette publication, préfacée par l’ancien gouverneur de la province de Liège, Paul Bolland et riche de 160 illustrations, 119 objets et 216 pages est de présenter chaque objet dans son contexte, de rappeler son utilité ou même sa nécessité. Les documents ont pour la plupart un nom et parfois l’auteur a dû leur trouver un qualificatif, épithète ou attribut !!

    Un grand nombre de ces ustensiles est relatif à l’alimentation humaine (plus d’un quart) comme le fer à gaufre, des récipients divers, les cafetières, les chocolatières, les moulins à café qu’on ne compte plus……..le thé étant moins prisé…. L’auteur fait souvent appel à ses souvenirs de jeunesse avec grands parents, tantes et souvent le grand frère……

    Les animaux jouaient aussi un grand rôle, pas seulement avec l’élevage (bovins, cochons, moutons) dont les célèbres écrémeuses Melotte mais aussi les oiseaux (le miroir aux alouettes, ergots de coq) Les jeunes savent-ils encore ce qu’est la tenderie ! Des jeux et la vie scolaire trouvent aussi grâce auprès de Joseph : les osselets, les jeux fabriqués de bric et de broc, les mallettes en bois puis en cuir et pour les fêtes de village, les bruyantes campes pour faire fuir les démons de l’endroit.

    Question santé et hygiène, cela va des rince-œil à différents rasoirs, sans oublier ce qui agrémentaient les fins de semaine chez les plus vieux…..quand ils étaient jeunes, la tine. On était loin de la douche et de la baignoire. Une dizaine de rubriques concerne l’habillement : jusqu’à quand a-t-on porté des sabots et utilisé des fers en fonte pour repasser les vêtements ?

    Quant à l’habitation et à son mobilier, imagine-t-on un batteur de matelas. C’était la débrouille et on utilisait les ressources locales. La mondialisation, on ne la connaissait pas. Le monde agricole et sa dizaine de rubriques comme les faulx, les pierres à aiguiser et j’en passe

    Enfin les croyances et la religion jouent un rôle dans la vie rythmée que connaissaient nos campagnes : crucifix, souvenirs de baptême, de communions ou funéraires.

    L’intérêt aussi de cette mémoire rurale est de l’avoir présentée comme des coups de cœur.

    Nous avons eu beaucoup de plaisir à le lire ……Chaque notice française est suivie de sa traduction wallonne. A recommander non seulement aux nostalgiques, aux curieux de tout ou de leur patrimoine. Car n’importe quel objet peut raconter une tranche de vie

    L’ouvrage est disponible à Blegny-Mine, au Musée de la Fourche et de la Vie rurale de Mortier et, dès demain, dans les librairies de la région au prix de 19 euros. Vous pouvez également le commander en ligne sur notre site www.blegnymine.be 

    (Communiqué du M.A.H.Vi)

  • SAINT-GEORGES RETROUVE SAINT-HADELIN DANS UNE DEMARCHE IDENTIQUE

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    © Kirk-Irpa Bruxelles

    C’est à Bruxelles le 23 avril 2021, jour de la St Georges qu’après 3 années de restauration le célèbre retable de saint Georges (1493) de Jan II Borman resplendit de nouveau au Musée du Cinquantenaire de Bruxelles. Les scènes du gothique tardif sont sans conteste intemporelles et d’une qualité tout à fait exceptionnelle. Elles surprennent le spectateur par leurs compositions cinématographiques, leurs personnages réalistes d’une grande expressivité et la virtuosité inégalée de la sculpture. Comme dans un arrêt sur image, les personnages sont représentés en pleine action. En sept scènes, Borman donne vie à l’atroce martyre de saint Georges. En raison de sa foi, le héros inébranlable est suspendu par les pieds au-dessus des flammes, éviscéré, décapité…

    L’étude interdisciplinaire, menée en collaboration avec l'Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA), a conduit à des découvertes inattendues et a permis d'élucider des mystères séculaires. Était-il à l'origine polychromé comme les autres retables flamands ? Dans quel contexte a-t-il été créé ? Et comment expliquer l'ordre incohérent des scènes qui ne correspond pas à la légende et commence étonnamment par la mort du saint ? L'ordre illogique des scènes a finalement pu être expliqué en étudiant les emplacements des chevilles et des clous originaux utilisés pour fixer les scènes dans la caisse. Ceux-ci montrent clairement que le restaurateur du 19e s. (1835) Sohest a démonté, puis replacé les scènes dans un autre ordre pour une raison encore inconnue. Au cours de la restauration actuelle, le sens du récit établi par Jan II Borman a finalement été restitué. Ainsi, après près de deux siècles, les groupes de statuettes magnifiquement sculptées ont retrouvé leur emplacement d'origine dans ce chef-d'œuvre monumental.

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    © P. Neufcour

    La commande du retable par la Grande Guilde des Arbalétriers de Louvain pour sa chapelle est perçue comme une manœuvre politique du plus haut niveau. Pour s'attirer les faveurs de Maximilien d'Autriche, vainqueur de la révolte des villes brabançonnes et flamandes, la Grande Guilde commande délibérément un retable de saint Georges à Jan II Borman. À ce dernier, car il était très apprécié à la cour et membre de la chambre de rhétorique bruxelloise Le Lys, placée sous la protection de Maximilien. Et un retable de saint Georges précisément, parce que l'archiduc l'avait choisi comme patron personnel et utilisait sa vénération même à des fins de propagande.

    Malgré que les deux œuvres (le retable de Saint-Georges et la châsse de saint Hadelin) sont l’une en bois et l’autre en argent et sont séparées par 333 ans, on pourrait leur trouver des similitudes quant à leur restauration et leur transformation ; Autant la restauration du retable de Saint-Georges permit de retrouver sa structure historique et hagiographique, autant la dernière grande restauration de la châsse de saint Hadelin par l’IRPA en 1970 fit retrouver sa structure d’origine. Deux des huit panneaux en effet furent alors intervertis. Actuellement le deuxième panneau, la bénédiction que donne l’abbé Remacle à son ancien disciple, Hadelin, après la révélation de sa mission (qui est de fonder une communauté monacale) avait été lors d’une très ancienne restauration placé à la quatrième place, ce qui par rapport à la Vita Hadelini (la biographie de Hadelin, écrite vers l’an mil) était incongru. En effet, l’accueil de ses premiers disciples ne pouvait précéder la scène de bénédiction de son supérieur et la permission d’aller fonder une nouvelle communauté dans la vallée de la Lesse, à Celles. Mais c’est trop tard pour l’autel majeur de la chapelle du Collège Saint-Hadelin datant de l’avant-guerre 14-18 et qui conserve la disposition erronée. (J-P Lensen)

  • LE DEVOIR DE MÉMOIRE 1914-1945 vient de sortir. 132 pages de conseils

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    LE DEVOIR DE MÉMOIRE 1914-1945 vient de sortir. 132 pages de conseils

    Sortie dernièrement, cette édition du comité national belge du Souvenir (asbl) écrite par son président Jean-Pierre Schellekens analyse cette période 1914-1945. Il tente de démontrer combien les découvertes scientifiques (amplement expliquées), les souffrances des populations, les évolutions mentales, les erreurs politiques et les espoirs d’un monde meilleur se suivent et se ressemblent pour n’être compris que dans une seule époque globale qui réunit les 2 guerres mondiales. L’auteur veut aiguiller le lecteur à cultiver un esprit critique concernant les interprétations des faits et à souligner l’importance d’une empathie envers ces situations que nous espérons ne plus jamais revivre.

    Il évoque la mémoire dans notre société : celle de différents héros tant dans leur vie que par leurs exploits, le rôle des écrivains (cités en grand nombre) et l’importance de la musique (un grand nombre de titres de CD nous est donné dans ce livre). Les monuments de nos villes et les peintres qui ont transcrit dans leurs œuvres leur expérience de la guerre sont aussi d’autres piqures de rappel. La plupart de temps, l’immédiate après-guerre a été l’heure du pacifisme. L’auteur insiste aussi sur la pédagogie et l’importance des visites de site (pour la Belgique, Breendonk ou Malines ou pour l’ailleurs, Auschwitz). Il ne négative pas cette période car ce fut l’occasion de découvertes médicales. Mais à contrario, des innovations chimiques, biologiques , technologiques développèrent aussi les mécanismes de mort. Après ces guerres, des améliorations sociales (la sécurité sociale) et des changements économiques virent le jour.

    La mémoire vise aussi les victimes, comme les résistants militaires et civils mais aussi la population civile dans son ensemble - comme ceux qui moururent de faim en 1914 – et surtout la shoah.

    M.Schellekens aborde et c’est important le comportement humain de la mémoire avec le danger de l’indifférence ou le droit à l’oubli, le chagrin et la foi. Ce devoir finalement c’est le poids du passé sur l’avenir : sur les deux guerres pourquoi se souvenir, comment le faire. Une question essentielle dans ces conflits : pourquoi mourir pour un autre ou la solidarité et de citer des extraits de Malraux lors de l’entrée de Jean Moulin au panthéon ou de l’opéra 31 mai 1413 et de quelques autres.

    Arrive en fin de livre une abondante documentation : une liste de bibliothèques, une nombreuse sélection de films, de littératures , de musiques tant de films que sacrées, classiques ou des chansons populaires. Il y a aussi des œuvres d’art à voir, des pièces de théâtre à découvrir. Importantes aussi les tombes des soldats inconnus de par le monde et les dates de commémorations, les centres de recherches où retrouver une victime militaire ou civile. Une bibliographie historique parachève ce livre important pour l’enseignant, le chercheur, le passionné d’histoire. Un index des centaines de noms de personnes ou de lieux cités est des plus instructifs avec une liste de la centaine d’illustrations. Bonne synthèse rarement trouvée dans un seul ouvrage.

    JPRGM

  • EXTRAORDINAIRE, UNE PREMIERE EN Belgique LES PREMIERES RECONSTITUTIONS DE VISAGES D’IL Y A 2000 ANS

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    Une découverte étonnante fut réalisée en 2013 sur le site gallo-romain de Tongres (au lieu-dit Beukenbergweg) : un cimetière avec 15 tombes présentant 11 hommes et 1 femme adultes et 5 enfants. La datation Carbone 14 donnera la date de – 10 avant notre ère. Le premier intérêt dans cette ville au départ garnison militaire est l’ancienneté de ces occupants.

    Le plus étonnant est cette tombe familiale avec le père ( ?) et deux enfants suscita l’intérêt : les enfants n’avaient rien à voir avec l’adulte mais les enfants étaient frère et sœur. On supposa que l’adulte était le beau-père et qu’ils venaient de région à l’ouest (nord de la France ou reste de la Belgique) et la technique permit aussi de connaître la couleur des yeux et de la chevelure : l’adulte avait les cheveux blonds et les yeux bleus, le garçon avait les cheveux bruns à blonds et les yeux bruns et la fille les cheveux noirs, les yeux bruns et une peau plus claire.

    Cette première pour notre pays fut de reconstituer avec la morphologie des os retrouvés, les études de l’A.D.N. et des isotopes le visage de ces trois personnes, parmi les premiers occupants de cette ville qui se dit en latin « ADUATUCA TUNGRORUM » et qui fut notre capitale pendant au moins 4 siècles. Le rapport a déjà été publié dans plusieurs revues scientifiques mais aussi dans la revue Archéologie (NL) (p.8 et 9)

    Rappelons que le hameau – vicus - situé à la traversée de la Meuse, qualifié de Viosatium, notre Visé actuel aurait été occupé dès le milieu du premier siècle de notre ère. Une voie romaine, plusieurs pièces d’un bâtiment (relais), et au moins un cimetière furent retrouvés dans la sphère du centre culturel habituel , sans oublier les traces de pieux de pont plus récents (fin du 4e s.).

    Donc, la reconstitution de ces trois personnes est saisissante et cette première découverte exceptionnelle pour la Belgique et non loin de chez nous était à signaler. En espérant par ces techniques de plus en plus élaborées, d’autres visages puissent être reconstitués.

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    JPRGM

  • LANAYE : L’archéologie, un sujet qui passionne petits et grands !

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    La Maison de la Montagne Saint-Pierre vous présente l’exposition "Du chantier au musée" de l’asbl Archeolo-J.

     

    Qu’est-ce que l’archéologie ? Comment détecter un site archéologique ? Quelles sont les différents types de fouilles archéologiques ? Comment se déroule une fouille ? Comment dater les vestiges archéologiques et que deviennent-ils ? ...

    Cette exposition vous propose de découvrir toutes les facettes de l’archéologie depuis le repérage d’un nouveau site jusqu’au devenir des vestiges archéologiques.

    De plus en plus professionnelle et systématique, l’archéologie contribue à la découverte de notre patrimoine. Grâce aux énormes progrès techniques et méthodologiques, elle enrichit de façon remarquable la connaissance de notre passé.

    Différentes thématiques sont abordées dans cette exposition : les procédés de prospection, les différents types de fouilles et les techniques récentes de levés, la restauration et la conservation du mobilier… et aussi le pourquoi de l’archéologie.

    Outre une mise en page moderne, un encart spécial « kids » est prévu en bas de chaque panneau.

    Alors n’hésitez pas à venir découvrir cette exposition gratuite au musée de la Montagne Saint-Pierre, Place du Roi Albert à Lanaye (4600 VISE) du samedi 1er mai au dimanche 4 juillet, ouvert les samedis et dimanches de 14h à 18h!

     

    Francis Theunissen

    Echevin des Travaux et des Plantations

     

    Xavier Malmendier

    Echevin de l’Environnement