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Histoire - Page 23

  • Les publications, témoignages des recherches sur notre présent et notre passé

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    Il y a cent ans, en 1921 les notables qui lancèrent une société d’histoire à Visé, en plus de quelques conférences et sorties ont édité un bulletin dont le premier numéro date de 1923. Huit numéros reprenant principalement les résumés des activités furent publiés dans l’entre-deux-guerres. Un 9e sortit dans les années 50 et le 10e clôturant toutes les activités de la Société jusqu’en 1965 paracheva le tout.

    Au nouveau départ de l’association en 1982, et en fonction de la trésorerie de départ (1250 €), les publications repartirent à un rythme lent, suivant le nombre de membres (120 la première année et 20 ans plus tard, plus de 600 membres de toute la Belgique firent confiance à l’association). De ce trimestriel « les Notices visétoises » en format A5 passa en format 17X25 cm pour arriver en 2010 au format A4 avec un changement de noms en 2010 : Nouvelles Notices visétoises (le prochain numéro de mars portera le numéro 157).

    Notre historien, John Knaepen, professeur d’histoire de l’Athénée royal de Visé, en retraite en 1981 lança dans cette revue, l’histoire des Rues de Visé jusqu’à la fin du 18es , tant du centre que des deux faubourgs, Souvré et Devant-le-Pont. L’asbl l’honora pour ses 80 ans car John souhaitait publier une adaptation de ces 16 revues pour rappeler les changements survenus jusqu’en 1940. Ce fut « Visé en avant » où le lecteur put découvrir aussi sa longue carrière éditoriale dans d’autres revues liégeoises.

    Précédés chaque fois de conférences, l’historien continua sur sa lancée : ce fut successivement l’histoire de la Justice d’ancien régime avec au départ celle qui fit connaître Visé dans toute l’Europe, l’affaire Sartorius ou un crime odieux sur une jeune femme enceinte (1771-1779). En parallèle, l’historien s’attaqua à l’histoire d’un des trois bons métiers de Visé : les naiveurs. En plus des cherwiers (agriculteurs) et des vignerons, il y eut celui des naiveurs, commerçants par bateaux qui naviguaient sur la Meuse depuis sa source jusqu’aux Pays-Bas (dont Dordrecht). Après ces deux séries, John put publier les anciens métiers puis la toponymie visétoise (inachevé). L’historien nous quitta en 2012. Qu’il soit remercié pour tous ces travaux inédits.

    En dehors de ces revues offertes aux membres, il y eut aussi une dizaine d’ouvrages lancés par souscription sur des sujets bien déterminés : l’archéologie, les croix et les potales, la révolution de 1789, les deux guerres mondiales, l’histoire du commerce et les enseignes, les blasons, la reconstruction après 1918, les voies de communication……

    Dès 1989, grâce à l’association francophone des musées de Belgique, nous avons publie le premier numéro des Rendez-Vous de l’Histoire puis dans l’esprit de vulgariser le patrimoine, d’autres ont suivi avec la complicité de la ville de Visé ou aidé par la Province de Liège et d’autres sponsors. Fruit de nombreuses collaborations, sous l’égide de J.P.Lensen, ces livrets ont traité des quartiers du Grand Visé, des écoles, de certains peintres ou personnalités de chez nous (Marcelle Martin, Berthe Bovy…) mais aussi de la mémoire des deux guerres, du 18e s, de l’époque de 1830. La sortie du dernier numéro est prévue dans les prochaines semaines, sur le patrimoine mémoriel du cimetière de Lorette.

    Mais d’autres sujets méritaient la publication. C’est ainsi que soucieux de faire connaître d’anciens livres épuises ou des travaux inédits furent lancés les Repros de l’Histoire. L’histoire de la paroisse de Visé de l’abbé Jean Ceyssens (déjà épuisé) fut le 1er numéro d’une série qui sortira son 13e numéro avec l’odyssée de M.Rion, prisonnier durant la 2e guerre. Dans les n°s précédents, on se pencha sur Argenteau, Lixhe, Navagne, la première guerre mondiale, le chapitre de saint Hadelin, la période médiévale.

    Une 5e collection fut lancée par après : les cahiers de la Généalogie ; Les époux Schyns-Lacroix développèrent la plupart de ces cahiers : un ancêtre commun (du 18e généralement) et ses descendants jusqu’à nos jours. Un n° particulier mis en page par Melle Zecchinon reprend le détail de plus de 3000 cartes funéraires. Au total 13 cahiers.

    Enfin les expositions, les journées du patrimoine et certaines animations donnent lieu à de petits livrets toujours intéressants sur tous les patrimoines abordés. Bref 200 ouvrages dont vous pouvez consulter la liste sur le site internet www.museedevise.be et presque tous sont toujours disponibles et à des prix défiant toute concurrence. (Communiqué)

  • D’ARTAGNAN AU PAYS DE HERVE ET LA CAMPAGNE DE HOLLANDE

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    Non, ce n’est pas le d’Artagnan imaginé par le grandissime Alexandre Dumas mais bien le mousquetaire réel.

    Nommé gouverneur de Lille en 1672, d’Artagnan alias Charles de Batz de Castelmore d’Artagnan (il serait né aux alentours de 1610) n’appréciait guère cette fonction. Dans la soixantaine, il estimait qu’on lui devait le respect et certains « plus jeunes » de ses subalternes ne daignaient pas le saluer dans les règles dû à cet important personnage.

    C’est pourquoi, il accepta de reprendre du service pour participer à la 2e année de cette guerre de Hollande (1672-1678). Il reprit le commandement des Mousquetaires royaux. L’objectif de cette fin de printemps était de s’emparer du verrou des Provinces Unies, la ville fortifiée de Maastricht.

    Finement envisagée par Vauban, l’architecte militaire, la prise de cette ville fut l’objet d’une préparation minutieuse et les villages du Pays de Herve qui faisaient partie des Pays-Bas Espagnols furent soumis à un véritable racket de la part de Louvois, le ministre de la guerre du Roi de France, à l’époque l’invincible Louis XIV. Un message fut envoyé à toutes les communautés villageoises qui ressortaient des Pays-Bas espagnols dont le Comté de Dalhem. Sous peine de destruction, maints villages devaient fournir à la fois des vivres (du bétail entr’autres) et des hommes. D’une part, pour nourrir les troupes et d’autre part fournir de la main d’œuvre pour réaliser la nouvelle tactique que Vauban instaurait : la préparation des tranchées parallèles. En quoi cela consistait-il ? : des tranchées parallèles réunies par des chicanes et qui se rapprochaient de plus en plus de la ville assiégée. Les canons des remparts pouvaient tirer assez loin (la danger des premières tranchées) mais n’avaient plus aucun impact à courte distance (là où aboutissaient les plus proches tranchées des murailles). De là, les assiégeants pouvaient assez vite être proches des remparts et s’en emparer plus facilement. Cela conduisit lors du siège, (qui ne dura finalement que 13 jours) D’Artagnan avec la troupe d’élite des mousquetaire à s’emparer le 24 juin au crépuscule de la Porte de Tongres. A peine revenu de cette victoire, D’Artagnan et ses mousquetaires n’eurent pas le temps de se reposer car le matin suivant, le 25 juin 1673, les assiégés des provinces unies menèrent une contre-attaque. Et c’est là qu’intervint l’officier d’alerte du jour, Lord Monmouth, James Scott, un jeune lord anglais (1649-1685). Il faut savoir que jusqu’à l’année suivante, Anglais et Français étaient unis contre les Provinces Unies et les Pays-Bas Espagnols.

    Ce dimanche 25 juin donc, avec son sens pointu de l’honneur, d’Artagnan suivit hors des tranchées parallèles le jeune et impétueux lord Anglais brisant toutes les consignes de prudence, se mettant ainsi que ses hommes à portée des mousquets maestrichtois. Une balle lui transperça le cou et plusieurs de ses hommes périrent pour le sauver. Est-il mort sur place ou l’a-t-on emmené agonisant à l’hôpital de campagne de Kanne. Toujours est-il qu’il fut probablement inhumé à Wolder, un des quartiers sur la rive gauche de Maestricht (probablement sous l’église actuelle, érigée par après !). Il est sûr que son corps ne fut pas rapatrié en France. Louis XIV fut fort attristé de la mort de ce compagnon de longue date = D’Artagnan m’était bon à tout . N’avait-il pas arrêté le puissant surintendant des finances, Nicolas Fouquet en 1661 et l’avait conduit dans la forteresse de Pignerol – Italie actuelle - en 1665

    D’Artagnan passa-t-il dans le pays de Herve ? Oui et non. On sait qu’il fut un des émissaires du Cardinal Mazarin, quand il fut exilé au château de Bruhl, en Rhénanie (du printemps 1651 à janvier 1652). Pour résoudre la Fronde, la régente Anne d’Autriche fut forcée d’exiler son premier ministre un certain temps. La fronde tomba dans la chienlit et un homme providentiel fut rappelé au chevet de la France, le sieur Mazzarino.

    La future Nationale 3 (Liège-Aix la Chapelle) ne fut pavée qu’au 18e s. mais il est sûr que tant Mazarin que son dévoué émissaire passèrent par Aix-la-Chapelle pour rejoindre Liège et atteindre la France. Passèrent-ils par les petits chemins proches de Herve ou prirent-ils un carrosse passant par la Visé-Voie passant par Vaals puis Visé……… Dans la route d’Artagnan, les cavaliers qui emprunteront les chemins actuels pourront aisément suivre les chemins creux et les chemins de cette époque reliant chacun des villages du bocage hervien. Rares sont les pavements à l’époque………..mais les chevaux avaient le sabot dur !

    Nous vous recommandons le livre de l’auteure française, Odile Bordaz : sur les chemins de d’Artagnan et les mousquetaires (2005) qui mentionne plusieurs pages sur Visé, Liège et Maestricht, Edition Balzac, 285 pages.

    Une dernière émission des Ambassadeurs relative au Pays de Herve a signalé la route équestre d’Artagnan. A suivre donc.

    La TROIS  (RTBF) présentera ce samedi 13 février à  21 h. un docu-fiction sur le vrai d’Artagnan et Arte au mois de mars présentera aussi une soirée thématique plus étoffée sur ce mousquetaire.

    Jean-Pierre Lensen 25/1/2021

  • Trois dons reçus cette semaine au Musée régional de Visé

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    A défaut d’acquérir des documents pour enrichir le patrimoine de tous , dans ce conservatoire qu’est e.a. un musée, les dons font partie de l’enrichissement.thumbnail_coupechouxbruyère (1).jpg

    Pour rappeler la vie quotidienne du début du 20e s. , nous venons de recevoir un coupe-chou provenant d’une maison des Trois frontières (planche avec lame de 57 cm sur 28 cm). Merci à Eddy Bruyère.

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    Des surprises aussi quand Mme Pesser a trouvé dans les affaires de sa grand-mère une série de 32 chromos, écrits en allemand et reprenant des épisodes de l’histoire sainte. L’intérêt est que ces chromos lui ont été donnés par des soldats américains (revenant du front allemand ?) en 1945. Ce don a été rendu à notre musée par Auguste Reul. Merci à lui et à Mme Pesser.

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    Un troisième don le même jour est constitué d’une série de 15 artéfacts préhistoriques. C’est comme cela que l’on désigne des outils préhistoriques. Non localisés mais très intéressants. Ils sont incontestablement du néolithique ancien (-5500 avant notre ère), soit la venue des premiers agriculteurs du Proche Orient qui ont suivi les rives du Danube, du Rhin puis de la Meuse pour aboutir sur les riches terres loessiques de Hesbaye. Cette première civilisation néolithique fut qualifiée en Belgique d’Omalienne (site d’Omal), de danubienne ou de rubané (vu le décor en ruban de leurs premières poteries). On y trouve 5 nucléus (restes de la taille du silex, une fois les lames enlevées du bloc de silex). Un autre nucléus a été réutilisé comme percuteur, soit pour raviver des surfaces de meules en grès (à moudre le grain) usées par de nombreux passages. Dans les 9 lames de silex , 2 ont servi de perçoirs, 1 de lame de faucille ( ?) et 6 autres proviennent de deux types de silex.

    Merci au musée des Anciens Arquebusiers de Visé de nous avoir fait ce don, plus en rapport avec nos collections.

     

    JPLensen

  • La présentation dans un musée

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    LA PRESENTATION DANS UN MUSEE : TOURISME, PEDAGOGIE ET MEMOIRE

    L’historien d’art ou l’archéologue va étudier un sujet, va approfondir un domaine. Mais lorsqu’il s’agit de mettre l’objet en valeur dans un musée, il doit préciser son contexte, le mettre en situation et qu’il soit compréhensible tant pour l’adulte que pour la jeunesse. A défaut de la présentation par cartel (étiquette) ou par un film ou un média, rien ne vaut une visite guidée …….qui peut prendre plusieurs formes : une présentation simple puis un parcours dans le musée avec un questionnaire d’observation. Il peut de façon magistrale commenter les pièces du musée, une salle du musée ou une thématique. Auparavant pendant une quinzaine d’années, nous avons fait vivre un objet avec un conte ou une histoire étonnante (l’heure du conte au musée) . Par ailleurs, le musée de Visé avait mis sur pied , l’apéritif au musée ou aborder une période historique avec une boisson typique de l’époque. Il y eut aussi le Musée-rencontre qui se voulait une découverte d’un domaine extérieur comme une entreprise, une administration, ou une spécialité locale.

    Mais nous sommes à l’écoute du corps professoral, selon ses souhaits et les possibilités de la collection, nous présenterons, selon l’âge des élèves, une animation adaptée. Tout peut jouer : le nombre d’élèves, la durée de la visite, le média utilisé (petit questionnaire, prise de note, feuillet explicatif). Il y a l’archéologie, l’histoire de la ville, l’évolution urbanistique, la nourriture et les repas au fil du temps, l’éclairage, la guerre au 20 e s., les beaux-arts, la visite du bâtiment…….La visite peut aussi mêler patrimoine du musée et visite des environs (Eglise, Hôtel de ville, Monuments).

    Nous avons même pour un de nos points forts présentés, la première guerre mondiale, qui a tant marqué la ville de Visé et la région réalisé dans le musée un chemin de mémoire en 14 stations. A l’image de ce parcours mémoriel, peaufiné par un ensemble de personnes et mis en scène par une des deux conservatrices, Cécile Lensen, qui a voulu aussi présenter un cheminement de 14 stations. Chacune se présentait en un panneau multilingue et illustré de quelques photos ou dessins d’époque évoquant un aspect bien précis de la guerre : le départ avec le premier combat de la guerre, au pont de Visé, et le dernier avec l’Armistice, avenue Maréchal Foch. 3,5 km pour l’ensemble du parcours de 14 stations mais seulement 1,5 km pour les 12 panneaux du centre-ville. Un livret ’accompagnement est aussi disponible.

    Une autre manière, pour une famille ou des adultes de visiter un musée est de créer une ambiance et de solutionner une énigme : l’escape room…….nous l’avons expérimenté quelquefois, avec chaque fois une mise en scène à appliquer et à varier.

    Mais le musée régional de Visé n’organise pas seulement des visites de sa collection permanente ou des expositions temporaires, souvent présentées dans l’ancienne chapelle des Sépulcrines mais développe des animations dans toutes les parties de l’entité : Cheratte, Richelle, Argenteau, Visé, Devant-le-Pont, Lixhe, Lanaye et Petit-Lanaye. Son staff de guides , avec Marylène, Lucie, Guy, Jean-Pierre ou Régis vous commentera les richesses de ces terroirs. La possibilité existe aussi pour des découvertes de villages voisins

    Un autre module, développé en capsules vidéos est présenté lors de déplacements en car dans la région. Ces circuits DVD peuvent prendre plusieurs thèmes : le 17es. avec le circuit d’Artagnan qui vous conduira jusqu’à Maastricht, l’archéologie avec le circuit De César à Charlemagne entre Liège et Fouron, le terroir avec le circuit des Saveurs, la première guerre avec le circuit Albert 1er vous conduisant dans plusieurs forts de Place Forte de Liège et relatant la bataille de Liège.

    Enfin, des montages peuvent être présentés aussi pour des groupes dans leur infrastructure : sur la vie d’Artagnan, sur les fêtes locales, sur l’épopée des Dolmens, sur la guerre 14-18, sur l’archéologie locale ou d’autres sujets sur commande. Le plus simple pour toutes ses productions est de s’adresser au musée régional (info@mahvi.be) ou au 043748563.

    J.P.Lensen

  • Musée de Visé : Les publications, témoignages des recherches sur notre présent et notre passé

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    Il y a cent ans, en 1921 les notables qui lancèrent une société d’histoire à Visé, en plus de quelques conférences et sorties ont édité un bulletin dont le premier numéro date de 1923. Huit numéros reprenant principalement les résumés des activités furent publiés dans l’entre-deux-guerres. Un 9e sortit dans les années 50 et le 10e clôturant toutes les activités de la Société jusqu’en 1965 paracheva le tout. Au nouveau départ de l’association en 1982, et en fonction de la trésorerie de départ (1250 €), les publications repartirent à un rythme lent, suivant le nombre de membres (120 la première année et 20 ans plus tard, plus de 600 membres de toute la Belgique firent confiance à l’association). De ce trimestriel « les Notices visétoises » en format A5 passa en format 17X25 cm pour arriver en 2010 au format A4 avec un changement de noms en 2010 : Nouvelles Notices visétoises (le prochain numéro de mars portera le numéro 157). Notre historien, John Knaepen, professeur d’histoire de l’Athénée royal de Visé, en retraite en 1981 lança dans cette revue, l’histoire des Rues de Visé jusqu’à la fin du 18es , tant du centre que des deux faubourgs, Souvré et Devant-le-Pont. L’asbl l’honora pour ses 80 ans car John souhaitait publier une adaptation de ces 16 revues pour rappeler les changements survenus jusqu’en 1940. Ce fut « Visé en avant » où le lecteur put découvrir aussi sa longue carrière éditoriale dans d’autres revues liégeoises. Précédés chaque fois de conférences, l’historien continua sur sa lancée : ce fut successivement l’histoire de la Justice d’ancien régime avec au départ celle qui fit connaître Visé dans toute l’Europe, l’affaire Sartorius ou un crime odieux sur une jeune femme enceinte (1771-1779). En parallèle, l’historien s’attaqua à l’histoire d’un des trois bons métiers de Visé : les naiveurs. En plus des cherwiers (agriculteurs) et des vignerons, il y eut celui des naiveurs, commerçants par bateaux qui naviguaient sur la Meuse depuis sa source jusqu’aux Pays-Bas (dont Dordrecht). Après ces deux séries, John put publier les anciens métiers puis la toponymie visétoise (inachevé). L’historien nous quitta en 2012. Qu’il soit remercié pour tous ces travaux inédits.

    En dehors de ces revues offertes aux membres, il y eut aussi une dizaine d’ouvrages lancés par souscription sur des sujets bien déterminés : l’archéologie, les croix et les potales, la révolution de 1789, les deux guerres mondiales, l’histoire du commerce et les enseignes, les blasons, la reconstruction après 1918, les voies de communication……

    Dès 1989, grâce à l’association francophone des musées de Belgique, nous avons publie le premier numéro des Rendez-Vous de l’Histoire puis dans l’esprit de vulgariser le patrimoine, d’autres ont suivi avec la complicité de la ville de Visé ou aidé par la Province de Liège et d’autres sponsors. Fruit de nombreuses collaborations, sous l’égide de J.P.Lensen, ces livrets ont traité des quartiers du Grand Visé, des écoles, de certains peintres ou personnalités de chez nous (Marcelle Martin, Berthe Bovy…) mais aussi de la mémoire des deux guerres, du 18e s, de l’époque de 1830. La sortie du 40e numéro est prévue dans les prochaines semaines, sur le patrimoine mémoriel du cimetière de Lorette.

    Mais d’autres sujets méritaient la publication. C’est ainsi que soucieux de faire connaître d’anciens livres épuises ou des travaux inédits furent lancés les Repros de l’Histoire. L’histoire de la paroisse de Visé de l’abbé Jean Ceyssens (déjà épuisé) fut le 1er numéro d’une série qui sortira son 13e numéro avec l’odyssée de M.Rion, prisonnier durant la 2e guerre. Dans les n°s précédents, on se pencha sur Argenteau, Lixhe, Navagne, la première guerre mondiale, le chapitre de saint Hadelin, la période médiévale.

    Une 5e collection fut lancée par après : les cahiers de la Généalogie ; Les époux Lacroix-Schyns développèrent la plupart de ces cahiers : un ancêtre commun (du 18e généralement) et ses descendants jusqu’à nos jours. Un n° particulier mis en page par Melle Zecchinon reprend le détail de plus de 3000 cartes funéraires. Au total 13 cahiers.

    Enfin les expositions, les journées du patrimoine et certaines animations donnent lieu à de petits livrets toujours intéressants sur tous les patrimoines abordés. Bref 200 ouvrages dont vous pouvez consulter la liste sur le site internet www.museedevise.be et presque tous sont toujours disponibles. (Communiqué)