Une journée d’étude a été organisée le 28 septembre 2018 au musée de la Vie Wallonne à Liège, en présence d’une cinquantaine de spectateurs.
Le recueil des contributions vient de sortir de presse aux éditions de la Province de Liège.
Quelles traces la Grande Guerre a-t-elle laissées au sein des différentes collections conservées au musée de la Vie Wallonne, qui fut fondé en 1913 et se tenait alors au musée Curtius (par Fabrice Meurant-Pailhe).
Paul Delforge de l’Institut Destrée s’interroge si la Belgique fédérale ne serait pas née à Berlin car les occupants voulurent imposer la séparation entre Flandre et Wallonie. Mais sa réponse est plutôt négative car l’idée fédérale était même bien antérieure !
Catherine Lanneau de l’Université de Liège va brillamment expliquer les enjeux politiques et sociaux de l’immédiat après -guerre : il y eut surtout les élections au suffrage universel (pour les hommes) et de nouvelles mesures sociales. Mais il y eut aussi la question flamande diversement résolue.
La survivance de la culture de guerre à l’université de Liège fut expliquée par la maître en histoire de l’université de Liège, Virginie Royen. L’université de Liège préféra s’associer avec l’intelligentsia française qu’allemande ou s’opposer à la flamandisation de l’université de Gand. L’université se rappelait des déportations de ses étudiants en Allemagne et aussi de l’incendie du 20 août 1914.
La conférence diplomatique de Spa était-elle une véritable négociation ? se demande Luc Peeters. Il faut savoir que des conférences de la Paix se déroulèrent du 18 janvier 1919 à Paris jusqu’au 10 août 1920 et le moment le plus connu fut le traité de Versailles parachevé le 20 juin 1919. Mais à Spa, du 5 au 16 juillet 1920 se tinrent 12 journées plénières réunissant Belges, Français et Anglais mais aussi d’autres pays moins impactés pour les Alliés face aux Allemands (de la République de Weimar) .
Jean-Pierre Lensen, conservateur honoraire du musée de Visé aborda quant à lui les principaux jalons de la reconstruction patrimoniale de la ville de Visé, tant que l’évolution des travaux de 1919 à 1924 que les organismes (dont l’ORD) et les moyens qui permirent aussi à la capitale de la Basse-Meuse et des villages voisins comme Barchon, Berneau, Haccourt, Hermée, Heure-le-Romain, Vivegnis et Warsage d’être reconstruits en quelques années.
Ces actes de cette journée d’études riches de 96 pages et de 27 illustrations peuvent être acquis au prix de 8 €, disponibles notamment au musée de Visé (disponible dès le 10 juillet au musée de Visé ou par paiement au compte de la SRAHV BE77 3400 27587242 – 10 € en comptant les frais de port)
(Communiqué)