Les "Jeudis citoyens", c'est une organisation de l'Echevinat de la Famille et de la Citoyenneté. Créés à l'initiative de Patrick Willems, l'échevin en charge, il s'agit d'un cycle de conférences portant sur des sujets divers et organisés régulièrement. Hier soir, Noëlle de Beurk, la conférencière, nous a expliqué en quoi s'agissaient les troubles "dys-"
Nous avons ainsi pu faire un tour d'horizon de ces troubles spécifiques des apprentissages (T.S.A.) ou DYS. Ces troubles sont irréversibles, 25 % des enfants en seraient victime, et certaines de leurs manifestations peuvent être une certaine lenteur à effectuer une tâche donnée ou bien seulement à être vite fatigué. Ces enfants devront adapter leur mode de vie à leur maladie.
Ces troubles de l'apprentissage se manifestent de diverses manières :
- Dys-phasie : difficultés à s'exprimer oralement
- Dys-lexie : difficultés à lire
- Dys-orthoraphie : l'enfant sait écrire, mais ne s'adapte pas aux règles d'orthographe
- Dys-calculie : comme son nom l'indique, difficulté à effectuer une opération mathématique
- Dys-graphie : difficulté à écrire : les deux premières lignes d'un texte sont bien écrites puis l'écriture se dégrade
- Dys-praxie : aussi appelée TDC; Trouble du développement de la coordination des gestes moteurs
- T.D.A./H Trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyper-activité, l'enfant ne parvient pas à se concentrer plus de quelques minutes sur le sujet qui l'occupe.
Les enfants victimes de ces troubles sont rarement atteints d'un seul d'entre eux. Mais il existe des "remèdes", des manières différentes de leur présenter le travail Aussi, tous les acteurs doivent participer à trouver la meilleure adaptation, la meilleure méthode pour permettre à l'enfant de comprendre ce qu'il doit faire. Là, il faut absolument que les thérapeutes, les enseignants et surtout les parents travaillent ensemble pour arriver à un résultat concret.
Un handicap physique se voit, un trouble "dys- "ne se voit pas. On croit l'enfant dissipé, paresseux, inattentif... alors qu'il souffre d'une de ces maladies. Selon la conférencière, c'est généralement après une batterie de tests, effectués durant les premières années primaires que ce type de trouble peut être détecté. Un enfant simplement distrait, ou remuant n'est pas nécessairement un malade. En classe, il ne faut pas hésiter à expliquer aux autres élèves qu'un d'entre eux rencontre plus de difficultés dans son parcours. Si le maître s'occupe plus de lui, ce n'est pas parce qu'il est le "chouchou", mais simplement parce qu'il est atteint d'un handicap invisible.
Sujet extrêmement intéressant présenté à la salle du Casino du Collège St-Hadelin qui était comble. Parmi l'assistance, des parents, des grands-parents, mais aussi de nombreux enseignants. C'est dire que le sujet intéressait une vaste panel de représentants de notre société. La conférence s'est terminée par un question-réponse lors duquel on pouvait constater combien le public était intéressé par le sujet.
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Qui est Noëlle de Breuck ?
Notre conférencière est licenciée en sciences de l'éducation et logopède. Elle travaille comme psycho-pédagogue en cabinet libéral depuis 28 ans, en collaboration avec de nombreux neuro-pédiatres pédopsychiatres et membres de professions ayant trait au monde "dys".
Noëlle de Breuck est à l'origine des aménagements réalisés au profit des enfants "dys" pour les CEB, CE1D et CESS. Chaque année elle est conviée comme experte et consultante par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour collaborer sur des adaptations. Madame De Breuck à également collaboré avec de nombreux groupes de travail portant sur les aménagements raisonnables. Les lecteurs intéressés peuvent se rendre sur : http://www.espacevitamine.be