Voilà, il est enfin sorti! "Il" ? Qui, "il"? "Il", c'est le livre de photos d'art retraçant, faisant revivre, magnifiant l'ancien charbonnage du Hasard de Cheratte, mais surtout, mettant en exergue ces hommes, travailleurs du fond, qui passaient leurs journées dans le noir : les mineurs. Certains y ont laissé la vie, d'autres la santé, pour produire "l'Or Noir" qui a fait la richesse du bassin industriel liégeois. Deux passionnés d'histoire, photographes de renom, Axel Ruhomaully et Franck Depaifve se sont lancés les premiers dans cette aventure passionnante. Roméo Ballancourt, autre photographe mondialement reconnu lui aussi, s'est joint à eux pour la partie "portraits". Mei, une jeune dessinatrice, nous offre son travail d'illustration (elle ira loin cette petite...). 

C'est tous-ceux là que je tiens à remercier, simplement pour m'avoir permis de leur donner très modestement un petit "coup de pouce", merci pour les rencontres faites hier, grâce à eux, avec les anciens mineurs, leurs épouses, leurs enfants, leurs petits-enfants. Il fallait les voir, hier, les petits : tirés à quatre épingles, fiers de leur famille, qui circulaient parmi les participants tout en leur offrant des amuses bouches ou en leur proposant une boisson. Grâce à eux tous, j'ai vécu quelques heures magiques, dans une ambiance familiale, détendue, où les "héros du jour", les anciens mineurs, étaient étonnés de se voir ainsi mis à l'honneur. Hier, messieurs, votre humilité et votre modestie ont été mises à mal, malgré vous.

Je profite de  cette occasion pour rendre hommage à "Nono", mon beau-père. Il n'a pas travaillé au HASARD, mais au charbonnage de Wandre. Arrivé seul de sa Calabre natale en 1951, sa famille le rejoindra à Jupille quelques années plus tard. "Nono" nous a quitté il y a un an et demi, il avait 96 ans.

Merci à toi, Franck, merci à toi, Axel, qui a fait d'innombrables aller-retour entre l'île Maurice où tu résides et Cheratte. Merci pour votre amitié, votre gentillesse et surtout pour le livre que vous nous offrez.

Cet après-midi, l'ouvrage sera en pré-vente à Cheratte au prix exceptionnellement bas, pour un tel livre d'art, de 25€. C'est la décision des photographes de nous offrir ce prix plancher pour permettre à toutes les familles de se le procurer (Ne le répétez-pas, mais il en vaut facilement le triple!) Et en plus, Franck et Axel se feront un plaisir de vous le dédicacer.

Habie donc, comme dirait mon ami Tchantchès, vous êtes toujours là? Qu'est-ce que vous rattendez pour broquer à Cheratte?"

Depuis ce matin, les cimaises des Sépulcrines accueillent les oeuvres de huit artistes, et pour certains, c'est une première. Huit exposants, sept femmes, un homme. La minorité ne l'emportant pas souvent, c'est pourtant Danilo que nous allons vous présenter en premier.

Formé à la restauration de meubles anciens, Danilo décline et interprète avec brio les différentes techniques artisanales afin de les appliquer au mieux dans la création de mobilier, d'objets de décoration et à la transformation de meubles anciens. Ses créations, empreintes de design et de modernité, offrent un résultat final bluffant! Ses domaines de prédilection sont la dorure à la feuille, la sculpture sur bois, particulièrement au couteau. En décoration d'intérieur, il apporte sa griffe à la création de faux bois et faux marbres.

France Martin, quant à elle, est institutrice maternelle de formation et de profession. Elle s'est toujours intéressée à toutes les disciplines des arts plastiques.

En 1982 France découvre la peinture sur soie, et très vite elle participe à un concours organisé par la maison "Le Prince" de Paris. Une de ses oeuvres est exposée au Musée de l'Air et de l'Espace au Bourget et elle a remporté de nombreux prix dans la catégorie peinture sur soi. Cela fait maintenant quatre ans qu'elle fait partie de l'atelier de Marie-Jeanne Honhon pour "Ecrire un icône" à Herve et à Val Dieu. C'est chez nous qu'elles sont exposées pour la première fois.

Véronique Hislaire est régente en arts plastiques complétée par quelques années de croquis à l'Académie de Bruxelles. Elle a beaucoup pratiqué la peinture, principalement à l'huile, et a découvert l'univers de la céramique il y a huit ans. Toujours à la recherche de nouvelles expériences, Véronique vient de reprendre ses pinceaux pour l'acrylique et l'aquarelle.

Rose-Marie Brunetta a toujours été attirée par les Arts. En autodidacte, elle débute par la peinture à l'huile avant de se diriger vers l'aquarelle et la sculpture. Durant 3 ans, elle étudie la bijouterie à l'Ecole d'Armurerie de Liège et se spécialise dans la création de bijoux. Ses créations se déclinent en argent 925/1000, cuivre ou laiton, agrémentées ou non de pierres précieuses, semi-précieuses ou de perles de culture d'eau douce. Tous ses bijoux sont uniques. Les modèles en laiton sont présentés au naturel ou patinés dans une solution permettant d'afficher des marbrures à la surface du métal.

Souad Meslouni se fait tantôt sculptrice, créatrice de bijoux, modiste, mais aussi chanteuse accompagnée de sa guitare. Souad, l'infatigable artiste, présente des chapeaux venus d'ailleurs, de ses rêves pleins de fantaisie !

En 2009, Miss Clip Clap commence par réaliser des portraits vidéos et se dirige ensuite vers un concept qui lui est propre : le Vidéomaton. On peu le définir comme un livre d'Or vidéo avec une pointe d'originalité et beaucoup d'humour. Par la suite, elle organise quelques évènements afin de promouvoir son concept et surtout de réunir les gens car finalement, sa passion c'est de réunir les gens, de faire plaisir, d'offrir de bons moments et de partager des émotions. Il y a deux as, Miss Clip Clap décide de figer l'instant et se dirige vers la photographie.

En passant par l'évènementiel, la décoration et l'horéca, son besoin de partager les émotions n'est comblé que dans le reportage et le portrait. C'est pourquoi sa première exposition n'est faite que de portraits de personnes qui lui sont chères et qui lui offrent à leurs tours un bel échantillon d'émotions.

Ruby Ah-Kow inscrit ses rêves sur toiles. Elle est en quelque sorte "l'instigatrice" de l'exposition, elle a convaincu d'autres artistes d'expose aux Sépulcrines avec elle. 

Spiritualité et rêve... Ruby nous dévoile son univers imaginaire dans un style surréaliste où la magie défie les couleurs et les formes, l'abstrait et le concret pour un résultat époustouflant. 

La benjamine, c'est Mélissa Antunes Cascao. La jeune fille est étudiante à l'Athénée de Montegnée et pratique la photo en amateur. Autodidacte, elle nous présente quelques paysages en noir et blanc. Pour avoir consulté son site antunesmelisssa.wux.com/litle-cherry, nous ne pouvons que regretter le choix des images fait par Mélisa. Elle est capable de bien mieux que ce qu'elle nous présente.

Une splendide exposition à ne pas manquer, il y en a pour tous les goûts, et certaines oeuvres exposées sont tout simplement magnifiques!

Chapelle des Sépulcrines, 31 rue Haute à Visé. De 19 au 29 novembre, de 14h à 18h.

 En marge droite, un album reprenant quelques unes des oeuvres exposées, juste pour vous mettre... l'eau à la bouche! 

                                    Annick Penay, Yola Bove et Carole Brenu     © Photo P.Neufcour

Yola Bove peint et expose depuis plus de 15 ans. Elle nous présente cette foi-ci plusieurs de ses facettes picturales.

De la figuration à l'abstrait, Yola expérimente de nouveaux univers avec le coeur d'un enfant. Le bonheur de peindre lui vient d'un besoin fondamental de réinventer sa créativité. Femme indépendante, ayant travaillé énormément, elle arrête le temps grâce à la peinture.

Ses thèmes variés peuvent surprendre car elle passe de la peinture abstraite linéaire et léchée, à la peinture atmosphérique figurative. De plus, Yola aime représenter des personnages pour aborder le monde du dessin et de la rigueur. L'amplitude ne lui fait pas peur, car pour elle, le grand format est libérateur.

On se laissera surprendre par quelques toiles à connotation "Pop'Art" et là aussi, elle joue en grande professionnelle! Yola Bove n'a pas fini de créer, de voir apparaître des styles nouveaux, considérant l'Art comme un état évolutif jamais abouti!

Annick Penay sculpte depuis trois ans et a trouvé dans la terre une inspiration hors du commun. C'est inconsciemment et dans un esprit de lâcher-prise qu'elle a ait émerger un "univers marin". L'éponge, le corail et les anémones vont être transcrites par les textures et les patines colorées. Annick nous offre un spectacle des profondeurs.

Le matérialisme de ses sculptures est très orienté par la vibration, le mouvement doux des courants de l'eau. Nous aurions pu découvrir ses oeuvres dans un aquarium géant où l'oeil aurait pu se perdre entre l'imitation et la réalité. Son travail est très original, très imprégné.

Il est difficile de résister à l'envie de toucher...Alors on ne résiste pas et on est troublé par la sensibilité du travail.

Annick Penay nous offre un voyage sous l'eau à l'air libre! Elle a l'impression que ce n'est pas elle qui a réalisé toutes ces choses, elle pense qu'il doit s'agir d'un moment de création qui ne lui appartient pas.

Tant Yola qu'Annick sont des élèves de Carole Brenu.

Instants de bonheur que la découverte des oeuvres de ces deux artistes, une exposition à ne pas manquer!

 L'exposition est ouverte jusqu'au 15 novembre les mardi, samedi et dimanche de 14h à 19 h, le mercredi de 10h à 19h.

Renseignements : Yola 0476/447.468

                           Annick 0494/052.991

Ce week-end, le Photo Club Zoom visétois expose les travaux de ses membres pour la 47ème fois. C'est dire si cette manifestation a du succès! J'ai de nouveau été épaté par la qualité des tirages exposés.

Des noirs et blancs époustouflants, la profondeur des noirs rejoint maintenant celle des tirages argentiques sur papier baryté. Les portraits, les nus, sont tout simplement splendides, mais sans jamais être grivois. Non seulement la plastique des modèles est sans reproche, mais là ressort tout l'art de l'éclairage, des lumières, tamisées pour certains, plus dure pour d'autres...Il est vrai, c'est mon avis, que le N&B se prête mieux à ce style de photo que la couleur.

Les paysages : à couper le souffle! Quelle qualité, des cadrages au "millipoil", rien n'a été fait "à la sauvette", à la "va vite". Photos équilibrées, densités parfaites, harmonie et éclat des couleurs... Un véritable enchantement pour les yeux.

Sur scène, les projections d'images se succèdent, là aussi, on ne peut qu'admirer la qualité du travail de ces "amateurs", au sens noble du terme.

A l'entrée, le visiteur reçoit un bulletin sur lequel il est invité à choisir les oeuvres qu'il a le plus admirées. Cette année, je suis rentré avec mon "bulletin de vote". Je n'aurais pu déterminer si telle ou telle photo méritait plus qu'une autre d'être mise en évidence. Je vous dirai aussi que j'ai remarqué un certain "renouveau" dans le style de plusieurs images. J'ai eu l'impression que certains photographes s'étaient lâchés, leur travail, moins conventionnel, est remarquable. Il ne faut pas hésiter à "dépoussiérer" une certaine forme d'académisme. Vraiment, j'ai eu l'impression qu'un vent de renouveau se levait...

L'exposition est accessible aujourd'hui et demain de 11h00 à 20h00 en la salle des Arbalétriers, rue Haute 46 à Visé. A voir!

Quoi, vous êtes toujours là? Pas encore partis ?