Comment est né le label Fairebel Le Lait Equitable ?
Je suis le fondateur de la Faircoop, j’ai appelé des amis, je leur ai présenté l’idée. Nous étions huit agriculteurs qui, ensemble, avons décidé de créer une nouvelle coopérative qui s’occuperait de la commercialisation d’un lait équitable et qui serait une marque qui appartient au monde agricole et pas aux industriels.
Le but a-t-il immédiatement été d’être une coopérative active sur l’ensemble du territoire belge ?
Dès le début, notre philosophie était ouverte à tous les agriculteurs belges. Nous avons fait des réunions dans chaque province wallonne pour trouver des nouveaux membres. En quelques mois, nous étions déjà une centaine. Puis, nous sommes allés en Flandre et ils ont adhéré très rapidement à notre mouvement. L’idée d’avoir une organisation au niveau européen a très vite été présente dans notre esprit. Aujourd’hui, la Faircoop est également présente en France, en Italie, en Allemagne, Luxembourg et Suisse..
Combien êtes-vous aujourd’hui, en Belgique ?
Plus de cinq cents membres dans la filière agricole. Nous sommes également ouverts aux consommateurs depuis 3 ans. Ils peuvent acheter des parts, participer aux assemblées générales, nous avons des comités de filières… Plus de 1.500 consommateurs sont vraiment membres de la Faircoop. En tout, ce sont presque 2.000 Belges qui travaillent pour une agriculture plus équitable.
Est-ce que la coopérative est ouverte à tous les agriculteurs ?
On a démarré avec le lait, puis les fruiticulteurs. Depuis six mois, nous avons également une filière viande. Pour nous, l’important, ce sont que les valeurs restent communes. Nous tenons à soutenir les exploitations familiales, qu’elles rapportent un revenu décent, que les agriculteurs soient partenaires et qu’ils puissent travailler correctement.
Comment imaginez-vous Fairebel dans le futur ?
Le plus important, c’est de doubler le volume pour mieux rémunérer les agriculteurs. Nous voudrions également développer les filières fruits et viandes, il y a encore beaucoup de travail à faire et les négociations avec eux ne sont pas toujours simples.
Nous voulons vraiment devenir la marque de référence pour que les Belges achètent du belge, qu’ils consomment local et équitable. « The sky is the limit », nous avons encore plein d’idées et de projets.
Prévoyiez-vous d’ouvrir des magasins Fairebel Le Lait Equitable ?
Non, nous avons fait le choix de travailler avec la grande distribution. Avoir un magasin à la ferme, ce n’est pas notre cible. Ceux qui ont les moyens d’acheter à la ferme, nous les saluons, mais nous, nous visons les habitants des villes, qui ne peuvent pas aller chez un fermier. C’est pour cela que nous faisons beaucoup d’animations en magasin pour amener l’agriculture au plus près des zones urbaines.