Environnement - Page 9
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Visé : 24 recours déposés contre la centrale biomasse
Photo Bureau GreischLe collège communal de Visé a accordé en janvier dernier le permis pour la construction et l’exploitation d’une centrale biomasse sur le site de l’usine CBR à Lixhe. La Région wallonne a aussi donné son feu vert tout comme le fonctionnaire délégué.Pour rappel, la société Bee Green Wallonia souhaite construire une usine de 10 MW (la moitié du projet initial qui était de 20 MW) qui va produire de l’électricité et de la chaleur en incinérant 85.000 tonnes de déchets de bois non dangereux et en fin de vie, c’est-à-dire qui ne peuvent plus être recyclés. Ces déchets de bois seront récoltés dans les parcs à conteneurs ou dans les chantiers de démolition par exemple.Lire l'article complet dans "La Meuse" d'aujourdhui -
Fairebel poursuit sa lancée écologique avec un nouvel emballage
Photo : Fairebel
La coopérative belge, qui se veut équitable, écolo et locale, a décidé, depuis ce 19 octobre, de faire peau neuve avec un nouvel emballage plus respectueux de la planète.En partenariat avec Tetra Pak et LuxLait, Fairebel Le Lait Equitable propose un nouveau packaging composé à 87 % de matières premières végétales, notamment à base de canne à sucre. 100 % recyclable, la brique de lait et le bouchon tout neuf permettent à la coopérative d’économiser plus de 180.000 kg de plastiques fossiles par an. Une diminution de 36 % des émissions de CO2 est également effectuée.
Un nouveau slogan et une philosophie intacte
« Embrasser le monde autrement », le nouveau slogan représente bien tout ce qu’Erwin Schöpges, le président et fondateur de la Faircoop, à toujours proné. « Nous connaissons nos responsabilités et nous sommes prêts. Nous sommes une réponse, nous sommes une équipe, une communauté, capable d’y arriver. » Une initiative saluée lors du lancement par Dominique Michel, le président de Comeos, fédération du secteur du commerce et des services, mais aussi par David Clarinval, ministre fédéral de l’agriculture.
Pour y arriver, la coopérative a également totalement revu le sur-emballage de ses produits. Fini le plastique à usage unique, remplacé par du carton. « Nous voulons vendre une philosophie », poursuit Fairebel. La coopérative se veut une alternative aux grandes chaînes de distribution. Née en 2009, elle répondait aux producteurs belges qui cherchaient une solution à la grave crise du lait qui les avait poussés à déverser un million de litres de lait dans un champ, près de Ciney. « Une bonne rémunération des agriculteurs a un impact sur la qualité du produit, sur la production et, au final, sur le prix que les consommateurs paient au magasin », estime Erwin Schöpges.
Les Belges prêts à aller plus loin
Huit Belges sur dix pensent que des emballages éco-responsables vont contribuer à lutter contre le réchauffement climatique. « 86 % pense que ce genre d’emballage deviendra la norme », explique Chakib Kara, directeur de Tetra Pak France et Benelux. « Dans la brique alimentaire, nous sommes déjà à 90 % de carton, avec une très faible dose de plastique et d’aluminium. Dans quelques années, nous voudrions arriver à une brique alimentaire qui soit à 100 % en carton. » L’échéance est placée en 2030, Fairebel et son partenaire Tetra Pak souhaitent alors être neutre en CO2 également.
Avec plus de 12 millions de litres de lait vendus en Belgique en 2020, l’organisation est un poids lourd de l’industrie agro-alimentaire. Grâce aux avis de quelque 1.500 consommateurs, membres actifs de la coopérative, Fairebel Le Lait Equitable répond aussi bien aux demandes des professionnels que des acheteurs.
(Communiqué)
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Dégaze/Tegengas saisit le Conseil d'État contre la centrale à gaz aux Awirs
Photo d'illustration D.R.
-Flémalle, 7 janvier 2021-
Le mouvement citoyen Dégaze/Tegengas a déposé aujourd'hui un recours auprès du Conseil d'État pour annuler le permis unique pour une centrale électrique à gaz fossile aux Awirs (Flémalle). Avec cette procédure d'appel, ajouté à celui de la centrale de Vilvorde deux projets importants d'Engie-Electrabel sont désormais remis en question. En novembre, Engie a encore remporté près d'un milliard d'Euros de subventions fédérales pour ses deux centrales à gaz fossile.
Avec les riverains, Dégaze fait appel contre l'impact négatif sur le climat et la pollution environnementale locale, comme l'émission d'oxydes d'azote (NOx) et d'ammoniac, de la centrale prévue aux Awirs (Flémalle). En novembre 2021, des riverains ont déjà engagé une procédure similaire contre le projet Luminus de construire une telle centrale au Val Saint-Lambert (Seraing) voisin. "Il existe plus qu'assez de sources d'énergie propres pour produire de l'électricité. Les habitants de la vallée de la Meuse liégeoise refusent de revenir à la pollution atmosphérique de l'époque de l'acier et du charbon", a déclaré Léo Tubbax, un Sérésien."Les ravages climatiques de l'été dernier se réparent encore dans la province de Liège, et pourtant nos gouvernements facilitent la construction de nouvelles centrales électriques à combustibles fossiles dans la région. Notre maison brûle et nos gouvernements versent de l'essence sur le feu. En tant que citoyens, nous prenons maintenant les choses en main en mettant des bâtons juridiques dans les roues de ces décisions gouvernementales irresponsables", déclare Gert-Jan Vanaken, porte-parole de Dégaze/Tegengas.
Toutefois, comme Dégaze l'a déjà souligné, leur opposition aux centrales au gaz n'implique en aucun cas qu'ils soient favorables à la prolongation de l'exploitation de deux réacteurs nucléaires. "La centrale nucléaire de Tihange n'est qu'à un jet de pierre de Flémalle et Seraing. À l'époque du charbon et du nucléaire, notre région supportait déjà les risques d'une production électrique dangereuse et nuisible. Il est urgent de mettre fin à cette situation. Depuis l'adoption de la loi sur la sortie du nucléaire de 2003, Engie-Electrabel et nos autorités auraient dû s'engager pleinement dans le déploiement des énergies renouvelables", ajoute M. Tubbax.
Avec cette nouvelle démarche juridique de Dégaze, tous les permis des grandes centrales à gaz prévues en Belgique sont actuellement mis en difficulté. Pour les centrales prévues à Manage et à Seraing, les riverains avaient déjà déposé un recours auprès du Conseil d'État. En décembre, Dégaze/Tegengas a introduit un recours auprès du Conseil flamand des litiges relatifs aux permis contre le permis accordé à Luminus pour l'extension de la centrale électrique à Wondelgem (Gand). Les permis pour les centrales de Dilsen-Stokkem, Tessenderlo et Vilvorde ont été refusés. (Communiqué)
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Nucléaire : le meilleur scénario est plus que jamais la sortie en 2025
Le Gouvernement fédéral va incessamment décider du sort du nucléaire. Pour Inter-Environnement Wallonie, le scénario aujourd’hui incontournable est celui de la sortie « par le haut » qui réclame l’accélération de la mise en œuvre des alternatives. C’est, d’après nos informations, ce que le nouveau rapport du Gouvernement semble d’ailleurs confirmer. Explication. Prendre une décision dans le dossier nucléaire est devenu complexe pour les autorités qui ont trop trainé pour assumer la décision de sortie prise en 2003, et qui n’ont dès lors pas assuré une transition progressive et suffisante des alternatives. Il s’agit non seulement du renouvelable, mais aussi de la gestion de la demande, d’un réseau de distribution et de transport plus flexible et renforcé, d’une baisse des gaspillages… Prolonger les réacteurs, un chemin pavé d’incertitudes
Imaginons que le Gouvernement fédéral décide d’ici la fin de l’année d’entamer les négociations avec Engie pour prolonger 2 réacteurs. Problème ! Engie a annoncé plusieurs fois avoir tourné la page nucléaire. Et les retours reçus des sites de Tihange et Doel confirment que cette décision est effectivement mise en oeuvre sur le terrain. Un tel contexte est très loin d’être propice pour une négociation avec l’électricien et l’on doute qu’elle se fasse à l’avantage des autorités ! Pour appâter Engie, le président du MR, Georges Louis Bouchez propose de mettre sur la table les coûts de démantèlement des réacteurs et des déchets. Il s’agit d’un cadeau potentiel de plusieurs milliards € à charge de l’Etat et donc in fine du contribuable. Tout ça pour une prolongation inutile. En comparaison, les couts liés à l’arrêt du nucléaire comme le soutien octroyé à une centrales au gaz supplémentaire (~ 75 millions €/an) seront très faibles. Pour clore le débat sur les coûts, rappelons que fermer les réacteurs affectera peu le prix de l’électricité comme l’objectivait une récente étude de l’UGENT. Les prix marginaux sont en effet fixés au niveau européen et nos 2 réacteurs n’ont qu’une influence limitée sur ceux-ci. « L’impact de la non-prolongation de Doel 4 et Tihange 3 a été évalué à une fourchette entre 4,2 et 12,6 euros (HTVA) par an pour une consommation moyenne d’électricité. A cela il faut ajouter le coût des subsides qui seront octroyés aux centrales au gaz ». La prolongation n’évacue pas la question de la sécurité d’approvisionnement
Les deux réacteurs seront-ils disponibles au cours des hivers 2025-2026 ? Des travaux sont requis avant toute prolongation et il faut en outre recevoir le feu vert de la commission européenne, obtenir les permis environnementaux, et à nouveau un feu vert en termes de sécurité… Aucune de ces étapes n’est acquise d’emblée et chacune peut être la cause de retards conséquents. Donc, décider de prolonger 2 réacteurs n’est pas une garantie que la sécurité d’approvisionnement est acquise pour les hivers 2025-2026… Au contraire. Prolonger, c’est plus de déchet et plus d’insécurité.
Prolonger ces 2 réacteurs implique que plusieurs tonnes de combustibles usagers et de déchets nucléaires de haute intensité viendront se rajouter aux déchets existants… Nous n’avons toujours pas l’ombre d’une solution pour ces déchets hautement dangereux pour des milliers d’années... A la chambre en juin 2021, Thierry Saegeman, CEO d’Engie, précisait que l’entreposage des déchets sur le site durerait 80 ans… La prolongation retardera irrémédiablement le début des travaux de démantèlement qui devraient eux, prendre plusieurs dizaines d’années. Engie, qui dispose aujourd’hui de peu d’expérience en matière de démantèlement, parle d’une échéance tournant autour de 2045. Il est bien sûr inimaginable de se lancer dans ce type de travaux sur un site encore en activité ! Enfin, ces deux réacteurs nucléaires construit pour durer 40 ans sont forcément moins fiables et donc potentiellement plus dangereux que des nouvelles installations. Le Conseil supérieur de la santé (CSS) est clair sur le sujet :« Le risque d’accident nucléaire grave ne peut donc pas être exclu et la Belgique présente à cet égard une vulnérabilité spéciale en raison des caractéristiques des sites concernés : situés près de grandes villes et axes de trafic international, réseau routier saturé et populations denses. (…) Le CSS estime que, vu la vulnérabilité particulière des sites belges, la poursuite de ce risque pendant 10 ou 20 ans supplémentaires pose des questions d’ordre environnemental, sanitaire et éthique. » Le scénario de sortie du nucléaire en 2025
Le scénario d’une prolongation des réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 est donc un chemin pavé de doutes, d’incertitudes et de risques. Le scénario de l’arrêt des réacteurs pose indubitablement la question du climat. IEW est engagé de toute cette force dans cette lutte. Prolonger 2 réacteurs diminuera les émissions de CO2, mais pas dans les proportions défendues par les pro-nucléaires qui tentent de nous faire croire que ces 2 réacteurs sont au cœur de l’enjeu climatique. En fait, le débat sur la prolongation nucléaire qui représente 4% de notre production d’énergie est tout à fait secondaire. Et ce gain ne justifie pas le risque à prendre. Notons – ce n’est certes pas toujours simple à comprendre – que le marché du carbone ETS va absorber une part de ces émissions de CO2 émises sur le sol belge ! C’est indéniable ! En effet le marché fixe un plafond d’émissions de CO2 au niveau européen qui ne sera pas dépassé, que l’on installe des centrales au gaz belges ou pas… En conséquence, par un jeu de vase communicant, faire tourner des nouvelles centrales gaz belges va entraîner une diminution du recours à des centrales plus polluantes ailleurs en Europe. Le scénario de « sortie par le haut » : une transition accélérée.
Faire tourner un minimum ces fameuses centrales gaz et donc émettre le moins possible de CO2 est à notre portée et ne dépend que de nous ! Plus vite nous installerons les alternatives au nucléaire et au gaz, moins nous émettrons de CO2. Accélérer l’installation des alternatives au nucléaire et au gaz en Belgique est, de fait, la clé de voûte du débat. C’est la « sortie par le haut »… Les projections réalisées par Elia sont claires. Pour sortir du nucléaire en 2025 sans risque sur la sécurité d’approvisionnement, il faut accélérer le développement des alternatives en ligne avec les projections du Plan Energie Climat remis par la Belgique à la Commission européenne en 2019. Ces objectifs sont un minimum à atteindre. IEW invite à aller bien au-delà des projections de ce plan de 2019. Il est temps de mettre le turbo à la transition énergétique belge ! Et le maintien des deux réacteurs est un frein indubitable à cette évolution. Avec 2 réacteurs en activité, nous aurons par exemple des moments de surproduction d’électricité qui vont se multiplier, entrainant l’arrêt d’éoliennes, ce qui affectera leur rentabilité. Il est trop tard pour un débat sur la prolongation
Les partisans d’une prolongation du nucléaire arrivent comme les carabiniers d’Offenbach… Le seul scénario positif pour la Belgique est une « sortie par le haut ». Il est temps que les Régions, que les citoyens, que les entreprises… tous ensemble se retroussent les manches pour accélérer le développement du renouvelable, du stockage, de la flexibilité, de la réduction des gaspillages… La Belgique n’a jamais été si prête. Même si c’est probablement un sport national de remettre tout en cause à deux doigts la ligne d’arrivée. Changer de cap maintenant serait une erreur historique. (Communiqué) -
Initiation au jardinage biologique en s’inspirant de la permaculture
Initiation au jardinage biologique en s’inspirant de la permaculture
Après un an et demi d’inactivité liée à la situation sanitaire, l’association Alter n’ Go Visé reprend ses activités et vous propose , en partenariat avec Nature et Progrès, un atelier d’initiation au jardinage biologique de 7 séances :
3 séances théoriques et 3 séances pratiques + une séance consacrée à la plantation de haies et de petits fruitiers (groseiller, framboisier,cassissier ...etc)
3 séances théoriques les 13, 27 novembre et 11 décembre de 9h30 à 12h30
Thèmes abordés : démarrage d’un potager, organisation du jardin inspirée par la
nature, préparation et soins du sol, (travailler la terre, la nourrir…),
organisation d’un plan de cultures dans l’espace et le temps, maintien d’un sol
vivant (compost, mulch,broyat…), pratique des associations végétales
(cultures associées, permaculture, mycorhizes, agroforesterie…),
lutte contre la sécheresse, les prédateurs, les maladies…
3 séances pratiques en mars, avril, mai 2022. Les dates et lieu seront fixés lors des
séances théoriques. La séance de mars sera consacrée au semis, choix des graines, et plantations :
semis en caissette, en pot (travail pratique) , transplantation et préparation (théorique)
au travail de plantation (qui se déroulera sur terrain).
Les séances d’avril et mai se dérouleront sur terrain (travail du sol, semis, plantation…)
Infos pratiques
Lieu : les 3 séances théoriques et la séance de mars se dérouleront au Centre Culturel de Visé, rue du Collège 31,
P.A.F. : (cours+notes de cours+matériel+collation) : 40€ pour l’ensemble du cycle ou 8€ par séance.
Réduction pour les membres de Nature et Progrès – Réduction pour les allocataire sociaux
Renseignements et inscriptions :
Céline Lagard Tél: 0474 473379 (après 17h)
Guy Paulus Tél: 0498 637707
Catherine Lobet E-mail: guymar5354@gmail.com
Facebook: Alter n’Go Visé