© P Neufcour
Corinne Vranken, 42 ans, avait été tuée après être revenue de l’école communale de Lixhe, où elle assurait la surveillance des garderies du petit matin et où ses deux plus jeunes enfants étaient scolarisés. Son ex compagnon avait pénétré par effraction chez elle vers 9 heures, rue Lambert Mayers à Loën (Visé), à 3 kilomètres de leur ancien domicile familial, qu’il avait conservé. Ils s’étaient disputés et des voisins, entendant les cris, avaient appelé la police. Mais quand les policiers étaient arrivés, il était trop tard : le corps de la quadragénaire gisait dans une mare de sang, dans le salon. L’arme du crime, un marteau, avait été laissée à côté d’elle.
Georges Rossion, le père de ses 3 enfants alors âgés de 10, 11 et 16 ans, avait tenté de fuir en voyant arriver les policiers, mais il avait été intercepté. Il avait rapidement avoué être l’auteur des coups qui avaient menés Corinne Vranken vers la mort, expliquant son geste par la jalousie qui le rongeait. Elle venait d’entamer une nouvelle relation sentimentale, et il ne supportait pas l’idée qu’elle soit heureuse avec un autre homme…
IL N’AVAIT PLUS NI EAU NI ELECTRICITE
Georges et Corinne avaient au départ conservé des relations relativement bonnes, et le quadragénaire avait pu compter sur la mère de ses enfants pour lui donner de petits coups de main ponctuels à chaque fois qu’il traversait des difficultés financières importantes. Mais il espérait reprendre une liaison amoureuse avec elle, tandis qu'elle avait retrouvé l'amour avec un nouveau compagnon. Il avait en outre des problèmes d’alcool, et le voisinage avait expliqué qu’il pouvait se montrer particulièrement violent quand il avait trop bu. Au moment des faits, il était en outre tellement endetté qu’il vivait depuis plusieurs semaines sans eau ni électricité.
La reconstitution s’était déroulée 3 semaines après les faits et les propos de Georges Rossion concordaient avec les constatations des experts, ce qui explique la rapidité dans le traitement de ce dossier. La constitution du jury en vue du procès du Visétois devant les assises de Liège se déroulera le 8 septembre ; le procès, présidé par Philippe Gorlé, débutera avec la lecture de l’acte d’accusation par l’avocate générale Véronique Laurent. L’arrêt devrait tomber 5 jours plus tard. (L Wauters)