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Commémoration - Page 15

  • Parcours mémoriel de la guerre 1914 - 1918

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    Le samedi 4 mai, les autorités communales ont inauguré le "Parcours mémoriel de la guerre 1914 = 1918". Voici chacun des 14 panneaux, et le commentaire qu'il reprend.

     

    1. LE PREMIER COMBAT DE LA GUERRE AU PONT DE VISE LE MARDI 4 AOUT 1914

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE SUR LA DALLE DE LA GARE DE VISE

     «Aux alentours de 4h du matin, ce 4 août 1914...

    Une violente explosion retentit dans le silence de la nuit... » 

    Le pont de Visé n’est plus grâce à l’intervention du Génie et de civils visétois, MM. Kicken père, Libert Kinet et Joseph Massin. Les Allemands ne pouvaient s’attendre à telle résistance de la part de ce pays dont la traversée ne devait être qu’une formalité. Quinze heures après leur arrivée, leur exaspération est inimaginable d’être retardés et retenus ainsi sur la rive droite de la Meuse, Visé payera pour sa hardiesse !

    Et comme si ce sabotage ne suffisait pas, les tirs fusent. Le major Collyns tient la position, le 2ème bataillon du 12ème Régiment de Ligne s’oppose pendant plusieurs heures à la 34ème brigade allemande du général von Emmich. Les premiers fantassins, Louis Maulus et Prosper Van Gastel, tombent pour la patrie. Leur souvenir persiste de l’autre côté du pont au monument du 12ème de Ligne.

     RESUME : Le sort était jeté.  Le combat se livra d’une rive à l’autre jusque 4 h 30.

     A 4 h du matin, le mardi 4 août 1914, le pont de Visé était dynamité et empêchait les troupes allemandes arrivées vers 13 h de traverser la Meuse.  Le premier combat de la Grande Guerre allait opposer le 2e bataillon du 12e régiment de ligne belge, commandé par le major Collyns et la 34e brigade allemande commandée par le général Von Emmich.  Plus de 2 h de tirs d’un côté à l’autre de la Meuse.  Deux jeunes soldats anversois y seront tués : Maulus et Van Gastel. Un monument est visible de l’autre côté du pont au square du 12e de Ligne.

      

    2. LA PRISE D’OTAGES DE CIVILS DONT LE BOURGMESTRE LEON MEURICE LE 10 AOUT

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE PROMENADE LEON MEURICE 

    «Le 10 août, ils avaient livré la vieille église aux flammes de leur vengeance,

    Sombre précurseur du martyre de la ville… »   (F. Vliegen)

    Le lendemain, les Allemands prennent symboliquement en otage les représentants des autorités civiles et religieuses. Relégués dans une annexe, le bourgmestre Léon Meurice, le doyen Charles Lemmens et deux religieuses devraient être exécutés aux premiers signes de résistance.  Ce qu'ils endurèrent n’est pas à narrer. Ils couchèrent dans une annexe sans rien qu'un peu de paille pour literie ; ils se firent eux-mêmes un oreiller de briques... On leur apportait leur pitance dans le fond d'un sceau de propreté douteuse...  Exposés devant des troupes allemandes, comme boucliers humains, puis emmenés avec d’autres otages à Navagne au nord de la ville, ils sont l’objet de leur mépris, de brimades et d’insultes. D’autres otages affaiblis ou jugés inutiles sont exécutés et abandonnés au bord de route, les mains liées.

     RESUME : Vous serez punis de mort car vous avez tiré sur nos soldats !!

     Systématiquement, les troupes allemandes entrant dans un village prenaient en otage le bourgmestre et le curé, menaçant de les exécuter en cas de coups de feu.  Le bourgmestre de Visé, Léon Meurice et le curé Lemmens et deux Sœurs furent pris en otage le 11 août et se retrouvèrent à Navagne où ils furent l’objet d’insultes et d’actions de la part des troupes qui traversaient la Meuse.  D’autres otages furent exécutés à Mouland ou mis devant les troupes d’assaut.

     

    3.  L’INCENDIE DE VISE ET DE SON HÔTEL DE VILLE DU SAMEDI 15 AU DIMANCHE 16 AOÛT

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     TEXTE DU PANNEAU SITUE SUR L’ESPLANADE DE L’HÔTEL DE VILLE

    «Là-bas, vers l’Ouest, tout au loin, le ciel irradie par instant ; c’est Visé qui brûle...»  (F. Vliegen)

    Dans la nuit du 15 août, la ville est anormalement calme quand soudain, une fusillade terrifiante retentit. Je me hasarde à la fenêtre de ma chambre et je vois la chose la plus stupéfiante qui soit. Un seul soldat dans la rue Haute [...] fait le vacarme d’une armée en révolution.   Il tire sur une corde, ce qui donne l’impression d’une décharge de 100 fusils. On tente un système de terro-risation !  Les Visétois se cachent, ne pouvant que faire des suppositions. A travers la fenêtre, ils peuvent voir danser les lueurs d'un incendie. Les Allemands ont arraché à leurs foyers les habitants de la rue du Pont et de tout le quartier de la gare. Et comme si cela ne suffisait pas, par une mise en scène horrible et préméditée, ils ont semé la terreur en allumant l'incendie. La rue de la Station ne forme bientôt plus qu'un immense brasier et les façades s'écroulent une à une.

     Les Visétois attendent pétrifiés qu'ils viennent. Parce qu'ils viendront... Méticuleusement, quartier par quartier... Ils détruisent chacun des symboles de Visé, l’hôtel de ville, des écoles, les maisons des gildes... les maisons...

    RESUME : Ainsi s’en allaient les archives et le symbole de nos libertés communales…

    Après avoir incendié le quartier de la Gare le samedi 15 août après 21 h, le centre-ville fut ravagé par les flammes durant toute la nuit.  Les principaux bâtiments comme l’Hôtel de Ville, les maisons de gildes rue Haute, l’école des Sœurs de Notre-Dame rue Basse (emplacement du monument), l’école moyenne pour garçons rue du Collège (centre culturel et musée) et 580 maisons sur les 840 furent détruites.  Des quartiers furent épargnés : Souvré et Devant-le-Pont.  Les archives communales furent réduites en cendres comme tout le patrimoine des famines ruinées.  

     

    4. LA MEMOIRE DE LA TRAGEDIE DE 1914 – LE MONUMENT DE LA PREMIERE GUERRE

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE PRES DU MONUMENT AUX MORTS DE LA RUE BASSE

     «Dieu protège le Roi, protège la Belgique ; donne à ses Héros morts l'heureuse Eternité. A ses enfants conserve avec l'ardeur antique toujours l'Indépendance et la Fraternité...» (F. Vliegen)

    Plus d'une décennie déjà que cette guerre a marqué les Visétois au sang. Bien qu’ils ont fait renaître la ville de ses cendres froides, les cicatrices balafrent toujours le paysage et plus encore les esprits. La ville de Visé a obtenu le titre si peu enviable de Première ville martyre de la Grande Guerre en Belgique...   Il était temps d'honorer la mémoire des morts et des martyrs. Ainsi on érige un monument aux soldats à l'emplacement des ruines de l'école des Sœurs de Notre-Dame, qui ne sera jamais reconstruite. Ce 19 août 1928 est un grand jour pour la petite ville meurtrie, le Duc et la Duchesse de Brabant, Léopold et Astrid font l'honneur à Visé de leur présence pour l'inauguration du monument aux morts érigé rue Basse. Tous se rappellent avec humilité et émotion ceux qui se sont sacrifiés. Et la ville est en liesse, la vie peut reprendre ses droits. Grâce à eux.

     RESUME : Jour faste que ce 19 août 1928, Léopold et Astrid inaugurent notre Monument

     Visé, première ville martyre de la Grande Guerre en Europe occidentale, érigea un monument à la gloire de nos soldats vainqueurs à l’emplacement de l’école des Sœurs de Notre-Dame, ruinée et non reconstruite.  Ce sont le duc et la duchesse du Brabant, Léopold (futur Léopold III) et Astrid qui rehaussèrent de leur présence l’inauguration de ce monument de la rue Basse le 19 août 1928.  La ville était en liesse.  Le monument fut rénové à la fin du 20e s. avec des bas-reliefs de Serge Gangolf et le nom des civils à l’arrière.

     5. L’EGLISE SAINT-MARTIN DE VISE INCENDIEE LE LUNDI 10 AOUT 1914

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE PLACE DE LA COLLEGIALE

    Prétextant que la tour de cette église plus que millénaire servait de point de repère au fort de Pontisse, les pionniers (troupes de génie) allemands mirent le feu à la tour du sanctuaire le lundi 10 août 1914. Le feu détruisit tout le mobilier non déplaçable. Mais des paroissiens mirent à l’abri les reliques de saint Hadelin et du mobilier liturgique. D’autres points hauts furent aussi détruits comme l’église de Lixhe, les cheminées des cimenteries à l’exception d’une usine allemande.  Le lendemain, la châsse fut mise à l’abri au collège Saint-Hadelin

     

    6. LES PREMIERES EXACTIONS A LORETTE LE MARDI 4 AOUT 1914

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE SUR LE PLATEAU DE LORETTE

     Dès les premières heures de l’invasion allemande, des civils furent mis en joue. Après le combat au pont de Visé, des civils furent tués devant chez eux.  D’autres exactions et meurtres furent commis surtout sur le plateau de Lorette : à la ferme du Temple et à la chapelle. L’ermite du lieu fut mis à mort. Le soir du premier jour de la guerre, 26 otages visétois furent emmenés au bivouac allemand à Berneau-Mouland.  Aucun ne revint vivant. Au total, 42 civils visétois trouvèrent la mort pendant cette quinzaine tragique du 4 au 18 août.

     

    7. DEUX BATIMENTS PUBLICS AUX DESTINS DIFFERENTS LA GENDARMERIE ET L’HOSPICE DE CLAIRE FONTAINE

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE AU DESSUS DE LA RUE DE LA FONTAINE

    Le premier bâtiment officiel que les troupes allemandes rencontrèrent et incendièrent rapidement fut la gendarmerie sur la route venant de Berneau. Plus tard, ces ruines abritèrent des prisonniers russes. Non loin de là, deux membres de la famille Brouha furent exécutés car un chariot à leur nom avait servi dans une barricade dressée sur la route. Par contre, en face, l’hospice de vieillards (actuelle Claire Fontaine) accueillit des blessés belges et allemands et vécut dans la terreur pendant tout le mois d’août. Le bâtiment resta intact.

      

     8. LE ROI-CHEVALIER ALBERT Ier NOUS RECONFORTE LE MERCREDI 22 MAI 1919 - LES BARAQUEMENTS

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE AU BAS DE L'AVENUE DES COMBATTANTS

    Le 3e roi des Belges, Albert Ier conserva pendant toute la guerre un petit bout de Belgique au-delà de l’Yser. Sa vaillance le qualifia de Roi-Chevalier. Il rendit visite aux sinistrés visétois en 1919 et les réconforta en faisant accélérer la construction des baraquements « du Roi Albert ». Il y en eut plus de 200 qui accueillirent les sinistrés en différents endroits dont cette rue. La nouvelle rue partant de la Grand Place devint l’avenue Albert Ier. Après la mort du roi le 17 février 1934, les Anciens Combattants inaugurèrent cette stèle le 11 novembre 1938.

     
     

    9. LA RECONSTRUCTION DE VISE PAR L’ O.R.D. LA MAISON DU BOURGMESTRE D’ALORS A L’HONNEUR

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE SUR LE MUR DE LA CHAPELLE DES SEPULCRINES

    Avec les dommages de guerre versés par l’Allemagne, la reconstruction de Visé fut lancée par l’Office des Régions Dévastées. Malgré quelques dizaines de maisons reconstruites pendant la guerre, l’essentiel de la reconstruction eut lieu dans les années 1920.  Plus de 300 maisons et tous les édifices publics détruits (Hôtel de Ville, école moyenne, église, maisons de gildes) furent reconstruits.  Sous la houlette de Delvaux de Fenffe, haut commissaire à la reconstruction, fut inaugurée le 22 mai 1922 la 1000e maison reconstruite en Province de Liège, qui était celle du nouveau bourgmestre de Visé, Jean-Lambert Dehousse.

     

    10. LE SOUVENIR DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE LA VISITE DU MUSEE REGIONAL A VISE

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    TEXTE DU SECOND PANNEAU SITUE SUR LE MUR DE LA CHAPELLE DES SEPULCRINES

    C’est au centre culturel de Visé, école moyenne pour garçons en 1914, reconstruit par Hubert Thuillier en 1925 que se trouvent le musée régional et le mémorial consacré à Visé, première ville martyre de la Grande Guerre.  On peut aussi imaginer que l’ensemble des remblais réutilisables fut stocké dans cette zone avant la reconstruction de l’école. Le niveau des chaussées de la ville fut aussi relevé de 20 cm jusqu’ à 8 mètres au nord de la ville. Les murs de la tour sont toujours ceux de l’édifice d’avant la guerre.

      

    11. LES DEUX PREMIERS GENDARMES TUES ET UN NOUVEL URBANISME APRES 1918

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE PLACE REINE ASTRID, FACE A LA POSTE

     Venus du village-frontière de Gemmenich, l’escouade de 5 gendarmes vint prévenir les populations de l’arrivée des troupes allemandes. Deux gendarmes, MM. Bouko et Thill trouvèrent la mort en s’opposant à l’arrivée des ennemis.  Un monument sur cette nouvelle Grand Place rappelle leur sacrifice. Le quartier bâti avant la guerre fut rasé et une nouvelle Grand Place y fut édifiée, comme carrefour de 4 routes allant vers Maestricht, Aix-la-Chapelle, Liège, Tongres.  On la dénomma Place Reine Astrid après la mort tragique de notre 4e reine.

     

    12. LA DEPORTATION DES CIVILS VERS L’ALLEMAGNE ET LES REFUGIES FUYANT VERS LA HOLLANDE

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE AU CARREFOUR DE LA RUE DES DEPORTES ET DE LA RUE ST HADELIN

    C’est par ce chemin que deux groupes de 300 Visétois partirent en déportation le dimanche 16 août 1914 vers l’Allemagne. C’est principalement deux camps qui accueillirent les civils déportés : Celle et Munster près d’Hanovre. Ils y restèrent de plusieurs mois à plusieurs années. Après l’incendie de la ville, les femmes, les enfants et les vieillards ayant tout perdu s’enfuirent aux Pays-Bas, surtout à Eijsden et Maestricht. Une minorité de Visétois restèrent en ville ou s’abritèrent dans les quartiers rescapés de Souvré ou de Devant-le-Pont.

      

    13. VISE PREMIERE VILLE MARTYRE L’EXECUTION SUR LA PLACE LE 15 AOUT 1914

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE PLACE MARECHAL FOCH

    Jour funeste que ce samedi 15 août 1914. De nouvelles troupes arrivent de Prusse orientale et exécutent l’ordre de brûler la ville. Après un coup de feu, à 21 h., le quartier Nord de la ville est incendié, la population rassemblée sur la place de la Gare.  Un vieillard impotent, Désiré Duchesne, est mis au mur et fusillé, car les Allemands le considèrent comme le chef des francs-tireurs ! Contre-vérité bien sûr. Au total, plus de 580 maisons furent incendiées. Visé devenait la première ville martyre de la Grande Guerre.

     
    14. LA VICTOIRE ET L’ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918 : VISE FUT LA VILLE LA PLUS OCCUPEE DU 4/08/14 au 30/11/1918

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    TEXTE DU PANNEAU SITUE A L'ENTREE DE L'AVENUE MARECHAL FOCH, CÔTE GARE

     Après les offensives allemandes ratées du printemps 1918, la contre-attaque alliée initiée par le Maréchal Foch, unifiant toutes les armées porta ses fruits et l’Armistice du 11 novembre 1918 concrétisa la Victoire. Mais les troupes allemandes vaincues devaient rentrer et ce fut un passage incessant de troupes rentrant dans leur pays par la route ou par la voie ferrée. Visé fut ainsi la ville la plus longtemps occupée de Belgique.

     Signalons encore que les commentaires sur chacune des plaques est rédigé en quatre langues : le Français, le Néerlandais, l'Allemand et l'Anglais. 

     
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  • Visé : du théâtre au Collège St Hadelin

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    Les 9 et 10 mai prochains auront lieu au Collège Saint-Hadelin deux représentations de la pièce "Comme un lundi" de Ch. Chamblain, dans le cadre de la commémoration de la guerre 1914-18.
    Ce projet a été porté par des élèves, professeurs, éducateurs et directeurs, avec l'appui de la Ville, de la FWB et de Commemorer 14-18, ainsi que du Musée régional.
    Pour tous renseignements :

    http://www.collegesainthadelin.be

  • Visé honore ses mineurs et ses résistants.

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    Tout à l'heure, vers 18.00 Hr, en présence de Cherattois et d'anciens ouvriers de  la mine, les autorités communales ont honoré la mémoire des anciens mineurs et des résistants de l'entité en déposant une gerbe de fleurs au pied de la "Belle Fleur", la tour symbolique d'aération et d'extraction de déblais de l'ancien charbonnage du Hazard. Après avoir évoqué le labeur pénible de ces hommes de toute nationalité qui avaient fait vivre et prospérer, souvent au dépens de leur vie ou de leur santé, le village de Cheratte, les orateurs évoquérent un fait de la résistance.

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    C'est principalement Francis Theunissen qui s'est fait le héraut de cet acte de bravoure qui vit des Cherattois se mettre en "vedette" 

    Le 1er mai 1944, quatre résistants, Jacques Dortu, Gérard Spits, Noël Gillon et Marcel Levaux parvinrent à se hisser au dessus de la tour d'extraction et à y faire flotter le drapeau belge et un drapeau russe de fabrication artisanale. Pourquoi un drapeau russe me direz-vous? Eh bien simplement en hommage aux prisonniers russes parqués dans des baraquements, exploités dans la mine et traités moins bien que des animaux par les Teutons qui occupaient notre pays. Pied de nez à l'ennemi, les drapeaux flottèrent toute la journée car l'accès à la tour avait été piégé.

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    Nous voudrions maintenant vous raconter l'histoire d'une autre jeune résistante cherattoise, qui aujourd'hui fête ses 88 ans.

    Jeanne Etienne est née à Cheratte le 30 avril 1926. Jeanne, c'est la fille de Jean, Jean "Tatenne" comme était surnommé le boulanger. Son atelier était installé au coin de la Vielle Voie et de la Petite Route, juste en face de la pharmacie.

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    Dans la famille, aucune sympathie pour l'occupant. D'autant qu'un proche, Jean Clokers, un ancien de la légion étrangère blessé lors de la bataille de Vaucouleurs, était revenu à la boulangerie et y travaillait comme apprenti. Pour la jeune Jeanne, en 1941, "Jean-Jean", c'était un peu son grand-frère, l'exemple à suivre. Entré dans la résistance dès son retour en Belgique, Jeanne n'eut cesse de vouloir participer aux activités clandestines du légionnaire et du groupe dont il faisait partie. Comme vous voyez, je vous parle d'une résistante de la première heure, pas de quelqu'un qui a attendu que les Américains soient arrivés à Jupille pour se déclarer "grand résistant" et parader ensuite couvert de médailles. Non, chez Jeanne, on faisait son devoir.

    Elle commença donc à surveiller les allées et venues de l'ennemi, à transporter des messages, du courrier, des explosifs, des armes même, dissimulés sous les pains qu'elle allait livrer à vélo, puis à prendre en charge des militaires français évadés et à les conduire au "relais suivant", une ferme de Souverain-Wandre.

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     "Jean-Jean", lui, fut pris dans une rafle place St Lambert le 30 mars 1942. Il était en possesion d'une arme, d'explosifs, et des plans de la centrale électrique de Droixhe qu'il était chargé d'aller faire sauter. Jugé et condamné à mort pour "terrorisme", le héros fut fusillé à la Citadelle le 10 avril 1942. Une croix porte son nom à l'Enclos des Fusillés.

    Malgré son immense chagrin, tout au long des années de guerre, la jeune fille continua ses actes de bravoure, allant même, à vélo, recueillir des renseignements dans le pays de Herve. C'est qu'elle n'était pas seule : dans son groupe se trouvaient le curé de Housse, le curé de Cheratte, Toussaint Fissette, l'armurier, Thomas Delarue, une autre figure emblématique de Cheratte, "li p'tit Tchâle", Charles Van Belle qui sauta de la voiture de la Gestapo qui le conduisait à la Citadelle, Antoine Etienne, son oncle, garde-champêtre de Saint Remy, Alexandre Clokers, son oncle par alliance et frère du fusillé, etc.. 

    A l'issue des hostilités, chez les Etienne, pas question de faire le "Jacques", de se vanter. La vie reprend lentement son cours. Jeanne ne réclama jamais aucune reconnaissance, elle. Beaucoup de vrais résistants non plus d'ailleurs. C'est son chef de réseau, le "commandant" Van Roy, qui s'occupa de la faire reconnaitre résistante armée, elle se vit ainsi attribuer la Médaille commémorative de la guerre 40 - 45 avec sabres croisés, la Médaille de la Résistance, tandis que François Mitterand, alors ministre du Général de Gaule lui octroyait la Médaille de la Reconnaissance Française et la Médaille commémorative de la guerre avec la barrette "Libération." Le "Général" lui écrivit même une lettre personnalisée et signée de sa main, la remerciant pour les services rendus à la France. 

     

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     Ce 30 avril 2014, la seule chose que je veux dire à Jeanne, c'est : "Bon anniversaire Maman, merci pour ce que tu as fait de nous et ce que tu as fait pour nous ! "

  • Dans La Meuse ce lundi

     

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