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Histoire - Page 8

  • Il ne restera plus qu'un seul wagon thermos... à voir prochainement près de la Médiacité

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    IL NE RESTERA PLUS QU’UN SEUL WAGON THERMOS……A VOIR PROCHAINEMENT PRES DE LA MEDIACITE A LIEGE

    Le site de Chertal sera bientôt totalement démantelé et aura une nouvelle destinée. La firme Espérance-Longdoz quitta Liège et fit l’acquisition en 1961 d’un site de 340 hectares en Basse-Meuse pour construire une nouvelle aciérie et un nouveau train à larges bandes. Le haut-fourneau HF6 de Seraing est trop récent pour être dupliqué sur ce site autrefois naturel de Chertal. Autres innovations, amener de l’oxygène sous pression par conduite et faire venir de la fonte liquide à 1300° c sur 22 kilomètres à travers l’agglomération liégeoise grâce à des wagons-thermos. Ces poches-torpilles doivent répondre à de sérieux critères : la charge utile doit être au maximum de 150 tonnes pour un poids total de 300 tonnes. Il faut aussi un raccordement ferroviaire entre l’île Monsin et Chertal. La mise au point de ces wagons a demandé de multiples recherches comme la forme ovoïde de la cuve centrale. Les différents hauts-fourneaux disponibles du côté de Seraing permettent la production de + ou 3000 tonnes et l’aciérie de Chertal consomme jusqu’à 2400 tonnes par jour. Les convois de deux wagons thermos vont s’échelonner toutes les 3 heures (8 par jour) et le voyage dure une heure (car interdit de dépasser les 40 km/h). La première poche-torpille est réceptionnée le 19 février 1963 mais le premier vrai convoi lourd de 93 tonnes de fonte a lieu le 15 mai. Pour diverses raisons, les poches viendront d’Ougrée ou encore du Hainaut-Sambre ou même plus loin d’Oberhausen en Allemagne. Plusieurs firmes ont élaboré ces wagons destinés à circuler sur le réseau SNCB : Demag, Clécim (FR), et pour 17 poches, les ateliers du Thiriau (B) et Rolanfer (FR).

    Ce trafic cessa le 31 juillet 2011 lors de l’extinction du dernier haut-fourneau liégeois. Ajoutons qu’Espérance-Longdoz endettée fut absorbée par Cockerill en 1970. En 1981, fusion Cockerill-Sambre. En 1999, absorption par Usinor français et avec l’Arbed luxembourgeois et l’espagnol Aceralia ce groupe devient Arcelor qui en 2006 est « mangé » par l’Indien Mittal, toutes ces fusions s’accompagnant de rationalisations de personnel ? La sidérurgie à chaud est morte à Liège en 2011 et en 2013, une grande partie de la sidérurgie à froid liégeoise.

    Au total, 60 millions de tonnes de fonte traversèrent la cité Ardente entre la Haute et la Basse-Meuse.

    Toutes ces infos sont reprises avec force illustrations (65 photos et dessins) dans un numéro spécial du Vieux-Liège n°372-374 (52 p.) de janvier-octobre 2021. Les auteurs, Pascal Lefebvre de la maison de la métallurgie, désireux de recevoir le dernier wagon thermos sur l’esplanade de Médiacité, tout à côté de son musée, François Pasquasy, ingénieur et historien reconnu raconte la sidérurgie liégeoise, Stéphanie Levecq reprend le reportage du photographe Armando Frassi qui a suivi les cheminots de ces wagons et surtout la conscience patrimoniale croissante de la SNCB est illustrée par Thierry Denuit (du musée Train World Heritage de Schaerbeek). Pour recevoir ce très intéressant numéro, envoyer un message à bruno.dumont@ymail.com.

     

    JEAN-PIERRE LENSEN

  • LE CENTENAIRE DE BOZAR (Palais des Beaux-Arts de Bruxelles) DOIT BEAUCOUP A UN DALHEMOIS

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    La salle Henry Le Boeuf

    Le 4 avril 2022 seront fêtés les 100 ans d’un pilier culturel de notre pays , le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, dénommé depuis quelques années, BOZAR ; On doit cette création au beau-fils du général Albert Thys de Dalhem.Henry le Bœuf né à Schaerbeek le 23 avril 1874 épousa Louise, la fille aînée du général. Durant ses études de droit à l’Université de Bruxelles, il s’initia aux affaires en participant aux travaux de secrétariat de la Banque EMPAIN…..Son mariage l’orienta vers les affaires coloniales ; il y débuta à la direction des Magasins Généraux du Congo. En 1901, il participa à la fondation du Crédit Foncier d’Extrême-Orient dont il fut pendant de nombreuses années l’administrateur délégué. En 1909, il fut nommé administrateur de la Compagnie du Congo pour le Commerce et l’Industrie et, deux ans plus tard, de la Banque d’Outremer et de la Compagnie Maritime belge. La guerre terminée, Henry LE BŒUF participa à l’effort d’industrialisation du Congo, notamment au développement du port de Matadi, à l’intervention de la Société pour la Manutention dans les Ports du Congo (Manucongo) dont il assuma la direction, puis la vice-présidence. Nommé administrateur-délégué de la Compagnie Immobilière du Congo dès sa fondation en 1928, il se préoccupa de l’amélioration des conditions de logement des Européens dans le Bas Congo et fi t dresser un plan d’urbanisation de Matadi qui est encore d’actualité (en 1955). La même année, à l’occasion de l’absorption de la Banque d’Outremer par la Société Générale de Belgique, il entra au Conseil de direction de celle-ci.

    Très absorbé par ses nombreuses activités professionnelles, Henry LE BŒUF n’en continua pas moins à s’intéresser activement à toutes les initiatives susceptibles de promouvoir les Beaux-Arts en Belgique. En 1919, il prit en qualité d’administrateur-délégué, la direction des Concerts populaires qui fusionnèrent plus tard avec la Société Philharmonique créée à son initiative. Il fut en outre membre de la Commission de surveillance du Conservatoire de Bruxelles et administrateur de la Fondation Musicale Reine Elisabeth, président du Conseil d’Administration de la Revue Musicale de Paris.

    Henry LE BŒUF fut le créateur du Palais des Beaux-Arts, réalisation magnifique d’une pensée qu’il avait conçue dans sa jeunesse. En dépit de difficultés considérables, cette œuvre put être réalisée après huit années d’efforts incessants et ainsi qu’il l’a écrivit lui-même, la fondation du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles fut « l’œuvre de foi de ceux qui croient en la vertu de l’art et une œuvre de ténacité ». Animateur exceptionnel, Henry LE BŒUF sut ensuite, en peu de temps, faire de cette maison qu’il avait créée, « la maison de l’art vivant », suivant la conception qu’il s’en était faite. La grande salle de concert du Palais portea son nom et ce n’est que justice. Musicien lui-même, violoncelliste, il aima encourager les artistes, musiciens, peintres, graveurs, sculpteurs (on conserva à Dalhem, le magnifique buste en marbre de sa femme, à la Maison communale).

    A Dalhem, sur la route vers Bombaye, juste après le premier tournant, il fit élever plusieurs résidences pour les artistes qu’il désirait soutenir C’est à lui que l’on doit de nombreuses restaurations et constructions en style ancien, comme la Maison communale, en souvenir de son fils André, mort à Tientsin. Il conçut un vaste plan de transformation, malheureusement interrompu par les conséquences financières du krach boursier de 1929. Il cessa alors ses activités vers 1933 et retourna dans sa région natale où il décéda le 29 janvier 1935 (à Forest). Il eut quatre enfants dont ses fils André et Jacques qui passèrent bien des journées de vacances heureuses à Dalhem avec leurs cousins Jean et Gilbert PÉRIER, les fils d’une autre fille du général, Jeanne.

    (Extrait du livre de Jacques Detro : Dalhem-le-Comte, tome 2, édité par Blegny-Mines).

    Jean-Pierre Lensen

     

     

    EXTRAIT D’UNE LETTRE D’HENRY LE BOEUF

    La force de la Belgique est dans son travail, son initiative, son activité. Le Belge est peu contemplatif ; il n’a pas d’estime pour les jouisseurs. Les musées sont instructifs, éducatifs, moralisateurs : ils ne sont pas l’action. Parmi ses compatriotes financiers, industriels, commerçants, l’artiste belge, dans son inquiétude, sait être homme de vie et d’action. Il ne craint pas la recherche, l’exploration ; certains risquent l’expérience. Les expressions encore inemployées, en peinture et en musique, indisposent plus certains professeurs que le public ; celui-ci les regarde sans trop de prévention, avec bon sens, avec curiosité, parfois avec sympathie. Il faut à ces formes, dans la peinture, la sculpture, la musique, des locaux qui permettent de les juger, en montrant si elles sont sans issue ou si elles ouvrent vraiment des chemins nouveaux et enrichissent nos moyens de sentir. - Le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, œuvre de ténacité et de foi, doit être une maison d’art vivante.

  • Le triage : exposition de photographies à Blegny-Mine jusqu'au 29 juin 2022

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    Photo : Blegny-Mine

     

    Quel drôle de nom ? Si vous ne vous intéressez pas à l’industrie charbonnière ou au patrimoine industriel, vous vous poserez des questions.

    Divers photographes ont jeté leur dévolu sur cette partie essentielle d’un charbonnage qui consiste à trier le charbon par dimension et éventuellement le laver (pour les petits charbons).

    Blegny-Mines présente de son côté une dizaine de plans techniques de cette section, qui peut être visité sur demande précise. Dans les photos la plupart en noir et blanc, on y perçoit des triages rénovés comme à Beringen (Classé en 1994) ou en Allemagne ou à l’état de ruines (des ensembles ont disparu) (ou encore subsistent lamentablement).

    Citons les différents photographes Marco Badillo, Bernard Bay, Gérald Detilieu, Harold Finster, Clémens Schuelgen, Léo Vander Kleij, Dany Veys.

    Ces artistes de l’image ont été des deux côtés de la frontière linguistique (Roux, Peronnes, Blegny / Beringen) ou en Allemagne, en Pologne, en Roumanie et au Mexique.

    Des panneaux expliquent ce qu’est un triage-lavoir et l’importance, si pas de conserver mais aussi de lui donner une nouvelle vie comme à Beringen.

    Le visiteur qui franchit la porte de la salle d’exposition temporaire (tout à coté de l’exposition itinérante Land of Memory) sera accueilli par les airs de piano tout en nuances d’Erik Satie ;

    L’entrée est libre et toutes les photos sont reprises dans un album (vendu au prix de 27,5 €).

    Jean-Pierre Lensen

  • UNE NOUVELLE GUERRE A COMMENCE CE 6 AVRIL………1672 (IL Y A DONC 350 ans)

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    Cette guerre qui va durer 7 ans est la guerre de Hollande. Qu’avaient donc fait ces habitants des Pays-Bas du Nord (Les Provinces Unies) pour susciter l’ire du Roi-Soleil ? Les historiens actuels expliquent ce départ de guerre par une raison économique et d’orgueil. Les Hollandais sont de redoutables concurrents pour les marchands et fabricants français. Une victoire sur la Hollande permettrait de réduire le problème. Aussi Louvois, qui depuis 1670, dirige le secrétariat d'État à la guerre pousse dans cette direction. La guerre contre les Provinces-Unies doit lui permettre de montrer au roi ses talents d'organisateur, voire de s'imposer face aux brillants chefs de guerre comme Condé et Turenne. L'opposition politique (la république protestante laisse éditer des médailles moquant le monarque absolu catholique) provoque aussi l'orgueil de Louis XIV. Et le départ a lieu ce 6 avril 1672. Face à face, au moins au début : la France et ses alliés (Angleterre, Münster, Liège, Bavière, Suède) face à la Quadruple-Alliance comprenant les Provinces-Unies, le Saint-Empire, le Brandebourg et la Monarchie espagnole. Triomphant de ses adversaires, la France, par le traité de Nimègue qui met fin à la guerre, confirme son rang de première puissance européenne en acquérant la Franche-Comté et de nombreuses places-fortes flamandes. Mais d’autres guerres vont arriver dans les décennies suivantes.

    ON sait que la première année se conclut par les inondations des Pays-Bas et le reflux des troupes vers la Rhénanie pour un pillage en règle. L’année suivante à la fin juin 1673, Louis XIV seul sans l’appui de ses deux maréchaux, Condé et Turenne fait le siège de Maastricht. Il a rappelé D’Artagnan pour diriger l’attaque. La Porte de Tongres est quasi sous le contrôle des assaillants le soir du samedi 24 juin mais est reprise par les troupes hollandaises le lendemain, provoquant la mort de nombreux mousquetaires dont Charles de Batz de Castelmore, alias d’Artagnan.

    La principauté de Liège dont notre bonne ville de Visé faisait partie regardera les troupes françaises faire le siège en mai 1674 des forteresses espagnoles d’Argenteau (le château) et de Navagne (le fort) ; Mais l’année suivante, le prince-evêque de Liège Maximilien de Bavière (1650 -1688) se rebiffe et les troupes françaises assiègent la toute jeune Citadelle de Liège en mai 1675 et la détruisent ainsi que les remparts de la Bonne Ville de Visé. Ne pas disposer d’un rempart était la pire chose qui pouvait arriver à une ville car n’importe quel brigand pouvait rentrer dans la ville et voler chez le brave bourgeois. Les milices locales étaient véritablement démunies face à des troupes aguerries….Il faudra attendre le traité de Nimègue (7 traités de paix et de commerce ont été signés) mais celui qui nous intéresse est le premier signé entre le royaume de France et les Provinces Unies le 10 août 1678.

    Rien à voir avec la barbarie que l’on voit sur nos écrans dans la guerre actuelle à l’est de notre continent.

    Jean-Pierre Lensen

  • La Société Royale Archéo-Historique vous invite à une conférence : L’ACADEMIE DES BEAUX-ARTS DE LIEGE 

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    Mercredi 13 avril à 20h00, la Société royale Archéo-Historique de Visé recevra Philippe Delaite qui viendra donner une conférence sur l’Académie royale des Beaux-Arts de Liège. Ses origines remontent au siècle des Lumières car c’est le prince-évêque Velbrück qui créa la première académie en 1775. Cette première école disparaîtra lors de la Révolution, pour renaître sous le Régime français, à travers le cours de dessin donné par Léonard Defrance à l’Ecole centrale puis à l’Athénée des Arts. En 1835, la Ville de Liège reprendra à son compte l’enseignement des beaux-arts. L’orateur, Philippe Delaite, fut professeur d’Histoire de l’art à cette Académie de Liège, rue des Anglais, de 1976 à 2017 et formateur à l’IFAPME (section Guides touristiques) de 1987 à 2017. Il est également l’auteur d’un bel ouvrage retraçant l’histoire de cette institution, de 1775 à nos jours. Ce livre, co-écrit avec Jean-Paul Depaire, fait apparaître combien, en fonction des pouvoirs successifs, de la société et des différentes générations d’artistes, les conceptions de l’enseignement artistique furent différentes. Mais le dessin y a toujours été considéré comme la composante indispensable de l’enseignement des arts plastiques. Savez-vous que l’académie fut complètement transformée par la Croix-Rouge en hôpital de fortune, au lendemain de l’armistice de novembre 1918, pour y soigner des centaines de soldats malades et blessés ? Que l’académie a accueilli dans ses caves la plupart des statues en bronze de Liège (Li Torê, Grétry, la Vierge de Vinâve d’Île, etc.) afin de les protéger des bombardements sous l’Occupation ? On y croisa toutes les grandes figures des arts plastiques à Liège (dont Oscar et Emile Berchmans, Georges Comhaire, Joseph Delfosse, Auguste et Jean Donnay, Richard Heintz, Edmond Jamar, Paul Jaspar, François Maréchal, Léon Mignon, Léon Philippet pour ne citer qu’eux), mais aussi les noms de Georges Simenon, Tristan Tzara, Bernar Venet, Daniel Buren, Bouli Lanners ou… Marilyn Monroe ! 

    Infos au 04 374 85 63 ou 0492 16 66 89. Pas besoin de réserver. Entrée : 3 € pour le membre SRAHV et 5 € pour le non membre. Lieu : salle polyvalente des Tréteaux, rue de la Chinstrée, Visé. Bienvenue à toutes et à tous. 

     

    Pour la SRAHV, 

    Marylène Zecchinon, conservatrice